Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 décembre 2012
Haïti – Paysannerie : Tèt Kole ti peyizan se mobilise, en congrès, sur la construction d’un pouvoir populaire
Montrouis (Artibonite / Haïti), 03 déc. 2012 [AlterPresse] --- Environ 400 délégués, paysannes et paysans de différents départements géographiques, sont rassemblés à Montrouis, depuis dimanche soir 2 décembre 2012, en vue d’asseoir une stratégie d’actions, à venir, de leur organisation Tèt Kole ti peyizan ayisyen, observe l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous devons réunir nos forces pour renforcer la solidarité à tous les niveaux (production agricole, besoins vitaux essentiels, comme la santé, etc.) et définir les voies et moyens de construction d’un pouvoir véritablement populaire », fait savoir Henrilus Jacques Jean, coordonnateur du comité exécutif national sortant.
Le rassemblement, du dimanche 2 au mercredi 5 décembre 2012, se tient dans le cadre du troisième congrès national du mouvement paysan Tèt kole, fondé le 6 septembre 1986.
Le mercredi 5 décembre, des résolutions doivent émerger du congrès, à l’issue duquel seront renouvelés la coordination nationale (intégrant 2 membres par département) et le comité exécutif national (de 3 membres).
Ce lundi 3 décembre, les congressistes paysannes et paysans sont en train d’analyser la conjoncture actuelle (y compris la dégradation culturelle identifiée) avant d’évaluer (le mardi 4 décembre) le mouvement Tèt Kole ti peyizan globalement (dans les aspects politique, économique, social et culturel).
Le troisième congrès du mouvement Tèt kole Ti peyizan aysiyen a débuté, dans la soirée du dimanche 2 décembre 2012, par une cérémonie-symbole, appelée « mystique » par les délégués, paysannes et paysans.
A l’occasion, chaque délégué arborait un morceau de pins (bwa pen) allumés, du bureau de Tèt Kole (placé sur les hauteurs de Montrouis, à l’est, dans la zone dénommée « Nan Vandom », sur la route menant à Piatre et Ivoire) jusqu’à un grand feu aux abords de la grande salle de rencontre (située en contrebas du centre principal du mouvement).
Construire la force populaire n’est pas un jeu, mais suppose tout un ensemble de dispositions structurelles pour combattre l’exploitation (sous toutes ses formes), mise en œuvre par les grandons (potentats) et dont souffrent les paysannes et paysans sur le territoire national d’Haïti.
Tel a été le message fort, délivré en la circonstance et repris dans les chants exécutés par le groupe culturel « Awozam ».
Les divers chants de circonstance ont exalté la mobilisation des paysannes et paysans, ainsi que la lutte et les actions de résistance conduites.
« An n gonfle fòs nou pou yon pouvwa popilè » (il faut rassembler nos forces en direction d’un pouvoir populaire » est l’un des leitmotive de ce troisième congrès national du mouvement Tèt kole ti peyizan ayisyen.
Ayant 26 ans d’existence en décembre 2012, le mouvement Tèt kole ti peyizan ayisyen résulte de la conjonction et de la concertation de différentes forces sociales, depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui, tient à signaler Henrilus Jacques Jean, coordonnateur du comité exécutif national sortant. [rc apr 03/12/2012 12:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article13776
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire