Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 décembre 2012
HAITI URGENCE APRES ISAAC ET SANDY
Passé sur Haïti en octobre dernier avant de ravager New York, l’ouragan Sandy a causé des dégâts considérables, notamment à l’ouest de l’île ; tout comme Isaac au mois d’août précédent. Une double catastrophe, masquée par un relatif silence médiatique, mais qui a laissé des traces. Didier Ravaine, responsable d’Aide aux enfants d’Haïti (AEH) en Lorraine lance un appel au secours.
Quelle est l’ampleur de la catastrophe ?
Didier Ravaine : «Il y a eu plusieurs dizaines de morts et les dégâts sur les cultures sont très préoccupants. En Haïti, l’agriculture fournit 60 % des emplois ; 40 % des productions sont consommées sur place et sont indispensables à l’approvisionnement de l’île. Les destructions ont provoqué un effondrement des productions. La crainte de ne plus rien avoir à manger est désormais réelle. »
Le problème est-il circonscrit à l’ouest de l’île ou touche-t-il l’ensemble du pays ?
« Dans l’ouest, sur la commune de Jérémie par exemple, il a de forts troubles sociaux en ce moment même car les gens craignent que la situation se prolonge jusqu’à l’été prochain et n’engendre une famine. Mais l’ouest n’est pas la seule région à ressentir les effets des destructions causées par les ouragans : tout ce qui n’est pas consommé sur place va vers la capitale où se trouvent les conserveries et les difficultés logistiques font craindre le pire. Comme les routes sont largement impraticables, que les travaux entrepris après le séisme de 2010 sont à l’arrêt, rien ne va plus : les gens mangent leur production sur place, mais le surplus va pourrir et sera perdu. »
À Fort-de-France, quelle est la situation ?
« Il reste environs 350 000 sans abris. Mais le déblayage des gravats est pratiquement achevé. Une agence haïtienne chargée de l’aide extérieure a été créée, ce qui constitue un espoir d’accélération des distributions. Mais la situation reste difficile : les mouvements de populations ont modifié la répartition sur le territoire. Dans l’ouest, là où se trouvent les orphelinats et les écoles que nous soutenons en direct, l’afflux a été massif. Une petite ville comme Les Abricots par exemple a vu sa population multipliée par deux en quelques mois. Aujourd’hui, nous peinons à assurer un repas par jour aux élèves que nous accueillons faute d’aide du programme alimentaire mondial qui n’est distribuée plus dans cette région. »
Quels sont les besoins d’urgence ?
« Aujourd’hui, il nous faut des parrains pour les élèves et des fonds pour assurer l’aide alimentaire. Et c’est très urgent ! »
¹ AEH – tél : 06 71 20 38 65 ou http://www.aide-aux-enfants-haiti.org/
Propos recueillis par H. B.
http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/12/04/haiti-urgence-apres-isaac-et-sandy
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