P-au-P, 28 nov. 2010 [AlterPresse] --- Le processus de vote qui s’est déroulé ce dimanche en Haiti, et au cours desquelles deux personnes ont été tuées, est une honte pour les autorités, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Ce fut « un désordre total, une honte pour le CEP et la mission des Nations Unies dans le pays » a déclaré à AlterPresse Pierre Espérance, directeur du RNDDH, qui observait les opérations de vote dans le département de l’Ouest.
Deux personnes ont été tuées dans des violences qui se sont produites dans le Sud, selon des informations rapportées par des observateurs et non encore confirmées par des autorités policières.
Les 11 000 bureaux de vote ont fermé à 16 heures, comme prévu dans une atmosphère marquée par de nombreuses manifestations anti-gouvernementales dans plusieurs villes du pays.
A Port-au-Prince, le rappeur Wyclef Jean, originairement écarté de la course, Charles Henry Baker (RESPE) et Michel Martelly (Repons Peyizan) ont été remarqués dans ces mobilisations.
De nombreuses irrégularités se sont produites dans le Sud. Des agents de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) ont apporté une liste différente de celle dont disposaient les membres de Bureaux de Vote (BV) à Aquin. Et à Torbeck, des membres de BV ont été surpris en train de déposer les bulletins dans les urnes à la place des électeurs.
Des hommes armés proches du parti au pouvoir ont pénétré dans un centre de vote à Cavaillon afin de s’accaparer de bulletins de vote, témoignent des observateurs. Mais la police a pu récupérer les bulletins et le dépouillement a finalement eu lieu au commissariat de la ville.
Depuis le début de l’après-midi, les observateurs et les mandataires avaient déjà quitté les centres de vote dans le département du Sud-Est, notamment à la vallée de Jacmel.
Le processus avait été suspendu dans la seconde circonscription de cette ville à cause du manque de bulletins pour certains candidats à la députation.
Des affrontements ont également été enregistrés entre sympathisants de plusieurs formations politiques dans le Plateau Central. Ces échauffourées n’ont cependant fait ni de morts ni de blessés. [rh kf gp apr 28/11/2010 18 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10329
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 29 novembre 2010
Haïti-Elections : Une honte, selon des observateurs
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire