Le choléra poursuit sa flambée en Haïti, avec un nouveau rapport du Ministère de la santé haïtien faisant état de plus de 1.700 morts et 34.000 cas de choléra hospitalisés. Les élections du 28 novembre ont interrompu la tâche des organisations humanitaires. L’ONU a souligné la nécessité d'une réponse beaucoup plus forte à l'épidémie de choléra en Haïti et rappelé son appel de fonds, de 164 millions de dollars pour lequel, seuls 20% des fonds ont été réunis à ce jour. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et son bras régional, la Pan-American Health Organization (PAHO), estiment désormais sur la base de la tendance observée ces derniers jours, l'épidémie qui a débuté fin Octobre pourrait affecter 400.000 personnes en Haïti.
C’est la pire des hypothèses envisagées, hypothèse qui serait évitable si les mesures de prévention et de traitement réussissent à atteindre les populations des quartiers pauvres de la capitale, Port-au-Prince, et d'autres villes et régions périphériques dans le pays."Cette projection est un appel au réveil», a ainsi déclaré Valerie Amos, responsable des affaires humanitaires de l’ONU, en visite le 24 novembre à Port-au-Prince.
«Nous avons besoin d'investir dans la prévention du choléra à l'échelle nationale en Haïti, ainsi que de renforcer les centres de traitement en augmentant le nombre de professionnels de santé sur le terrain pour soutenir le travail qui a déjà été accompli». "Le pic de l’épidémie n'a pas encore atteint. Si nous ne réagissons pas assez fortement et assez rapidement, plus de gens vont mourir inutilement."
Le nombre de décès établi par le Ministère haïtien s’élève à 1721, mais les experts estiment que la maladie - qui se transmet par des aliments contaminés et l'eau – a peut-être coûté la vie à plus de 2.000 personnes, avec des décès non encore signalés dans les régions éloignées.
L’appel de l’ONU de 164 millions de dollars à investir principalement dans des centres de traitement supplémentaires, des campagnes d'information publique à grande échelle, du matériel médical, des sels de réhydratation, des tablettes de purification d'eau et autres matériels indispensables pour répondre à l'épidémie est très loin d’être réalisé.
Une enquête vient d’être réalisée auprès de 37 partenaires de santé par le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) pour identifier les défis majeurs d’une réponse efficace à la propagation de l’épidémie soit la question de la gestion des cadavres, l'élimination des déchets médicaux, la mise en place des centres de santé, les processus d'enregistrement de cas et de décès, et le manque de personnel qualifié.
http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-choleacutera-en-haiti-avec-35000-cas-hospitaliseacutes-la-flambeacutee-se-poursuit_4507_lirelasuite.htm#lirelasuite
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 29 novembre 2010
CHOLÉRA en HAITI : Avec 35.000 cas hospitalisés, la flambée se poursuit
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