Les élections présidentielles en Haïti tournent au réglement de comptes. La plupart des candidats continuent de réclamer l'annulation du scrutin. Des affrontements dans les rues ont fait deux morts. L'Onu en appelle au calme. Mise à jour : 29.11.2010, 08h30
Haïti n'avait pas besoin de ça. Après le violent séisme qui a ravagé le pays en janvier dernier, c'est à une nouvelle tempête, politique cette fois, que les habitants doivent faire face.
Ce lundi matin, treize des dix-neuf candidats aux élections présidentielles et législatives continuent de réclamer l'annulation du scrutin d'hier.
Ils dénoncent des «fraudes organisées à haut niveau» alors que le scrutin a été validé cette nuit dans la majorité des bureaux de vote.
A la suite de cette journée de vote, des milliers de manifestants ont défilé dimanche soir à Port-au-Prince, accusant le pouvoir en place de fraudes destinées à favoriser le candidat Jude Célestin. La candidate Mirlande Manigat, une des favoris a relayé cette demande via son porte-parole, Patrice Dumond. «Il ne s'agit pas uniquement de fraudes, c'est un véritable scandale, un véritable kidnapping des élections», a t-il déclaré à la mi-journée.
Le scrutin a été marqué dimanche par plusieurs scènes de violence dans différents bureaux de vote qui ont fermé à l'heure prévue. Beaucoup ont été saccagés et de nombreux affrontements entre rivaux politiques auraient fait deux morts et plusieurs blessés.
L'ONU et la communauté internationale ont exprimé dimanche «leur vive préoccupation suite aux nombreux incidents», et exhorté la population et les acteurs politiques «à rester calmes».
Qui pour le second tour ?
Mirlande Manigat avait déjà évoqué le risque de fraudes plusieurs jours avant la consultation. Autre candidat pas du tout content du déroulement de ce scrutin, Jacques Edouard Alexis. Lui aussi, il a invoqué une succession d'irrégularités. Il a également mis en cause le rôle du président sortant René Préval dans l'organisation du scrutin. «Je ne veux plus d'élection avec (René) Préval», a-t-il dit.
C'est le cas également de Yvon Neptune. Mais «que propose-t-on après?», s'est-il demandé au cours de la même conférence de presse que ses concurrents réclamant l'annulation du vote. «Que peut-on faire en attendant de bonnes élections? Il faut une solution concertée entre tous les candidats», a t-il dit.
Moins d’un an après le séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier, faisant 250 000 morts, 4,7 millions d’électeurs devaient élire hier le successeur du président René Préval, à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat.
19 candidats se disputaient ce premier tour mais seulement 3 pourraient émerger du lot. Le candidat du pouvoir sortant Jude Célestin, l'ex-Première dame Mirlande Manigat, universitaire de 70 ans et diplômée de la Sorbonne et la star de la chanson Michel Martelly semblent les mieux placés pour se qualifier pour le second tour de la présidentielle.
http://www.leparisien.fr/international/haiti-deux-morts-et-des-candidats-qui-reclament-l-annulation-du-scrutin-28-11-2010-1169379.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 29 novembre 2010
Haïti: deux morts et des candidats qui réclament l'annulation du scrutin
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