par Ronald Colbert Port-au-Prince, [AlterPresse] --- Le gouvernement du Japon estime important pour la communauté internationale d’aider à une stabilisation, à court terme, de la vie de la population en Haïti, durement frappée par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Le Japon a déjà annoncé un apport de 70 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 41.00 gourdes aujourd’hui ; 1 euro = 65.00 gourdes), dont une partie devra financer un aménagement de l’environnement des décombres, rappelle son ministre des affaires étrangères, Katsuya Okada, dans une conférence de presse donnée, dans l’après-midi du samedi 20 mars dans les jardins du palais national près des ruines du bâtiment officiel, conjointement avec le premier ministre haïtien Joseph Jean Max Bellerive.
Malgré son bref séjour dans le pays, environ 6 heures, Okada déclare s’être fait une idée de la situation actuelle des camps de sans abris et de personnes déplacées.
Dans cette perspective, le Japon exprime son intérêt à soutenir la cause d’Haïti au prochain sommet des bailleurs de fonds internationaux, au siège de l’organisation des Nations Unies (Onu) à New York le 31 mars 2010.
“Il convient d’arriver à une coopération concrète dans un contexte de cohérence totale. L’essentiel, c’est d’aider le peuple haïtien qui fait face à des défis très diversifiés : la décentralisation, les problèmes de routes et les questions foncières très difficiles à résoudre” , souhaite le ministre japonais des affaires étrangères.
Le Japon compte également manifester sa vision de la réalité en Haïti, dans le cadre de la réunion des différents ministres des affaires étrangères du groupe de discussion et de partenariat économique des huit pays (G8) parmi les plus puissants économiquement du monde. [1].
Ces échanges, entre les ministres des relations extérieures du G8, doivent avoir lieu avant la fin du mois de mars 2010.
Partageant la même approche que le chef de gouvernement haïtien, Katsuya OKada annonce combien son gouvernement va examiner la possibilité d’envois de techniciens du pays du soleil levant, pour échanger sur les expériences du Japon en matière de séisme.
“Avec les techniciens japonais, les autorités nationales vont discuter de la meilleure façon de mieux intégrer les méthodologies, aussi bien dans la gestion que dans la prévention et les alertes précoces afin d’informer la population sur les risques de séisme”, assure Bellerive, interrogé par AlterPresse sur la manière d’approprier à Haïti l’expérience en tremblement de terre, acquise au Japon.
Sans préciser de délai d’application, le Premier ministre haïtien insiste aussi sur la notion de certification, en vue de rendre plus sûres les maisons qui seront désormais construites sur le territoire national.
Accompagné de Akihisa Nagashima, vice ministre de la défense au Japon, le ministre des affaires étrangères a séjourné dans le pays, en vue d’encourager le contingent de 350 militaires japonais, faisant partie de la force dite de maintien de la paix, de la mission des nations unies de stabilisation en Haïti (Minustah).
En plus de saluer les efforts, sur le terrain, de membres d’organisations non gouvernementales japonaises, Katsuya Okada a eu, durant son passage, des échanges, avec le président haïtien René Garcia Préval, le chef civil par interim de la Minustah, le guatémaltèque Edmond Mulet.
Okada a également effectué, à Port-au-Prince, une visite à l’hôpital de l’université d’Etat d’Haïti (Hueh) et dans quelques camps de sans abris et personnes déplacées dans l’après-midi du samedi 20 mars 2010. [rc apr 20/03/2010 18:00]
[1] Le G8 comprend : les Etats-Unis d’Amérique, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, le Canada et la Russie
http://www.alterpresse.org/spip.php?article9366
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 22 mars 2010
Haïti-Séisme : Le Japon presse la communauté internationale de stabiliser, à court terme, la vie de la population
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