Publié le 23 février 2010 à 16h07 | Mis à jour le 23 février 2010 à 17h25
Jocelyne Richer La Presse Canadienne Québec
De plus, M. Charest n'assistera pas à la conférence des pays donateurs sur la reconstruction d'Haïti, qui aura lieu à New York, au siège des Nations unies, à la fin mars, compte tenu qu'il s'agit d'une conférence de ministres des Affaires étrangères.
Le gouvernement Charest a demandé au ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, de faire en sorte que le Québec soit tout de même représenté à la conférence de New York, qui marquera une étape importante en vue de définir la hauteur et la nature du soutien financier international apporté à Haïti, pour reconstruire le pays à la suite du terrible séisme survenu le 12 janvier dernier.
Selon des sources à Québec et Ottawa, tout indique que la participation québécoise se résumera à envoyer un fonctionnaire du ministère des Relations internationales (MRI), comme ce fut le cas lors d'une première conférence du genre, tenue à Montréal le 25 janvier.
«Le Québec sera présent au sein de la délégation canadienne», a précisé la porte-parole du ministre Cannon, Catherine Loubier.
Mécontente, l'opposition péquiste juge que le Québec aurait dû être présent à New York au niveau politique, comme le Canada, compte tenu des liens étroits qui unissent le Québec à Haïti et du fait que ce pays des Antilles fait partie de la Francophonie.
En entrevue, la porte-parole péquiste en matière internationale, Louise Beaudoin, a plaidé en faveur de l'application de la doctrine Gérin-Lajoie.
Cette doctrine consiste à prétendre que ce qui est de compétence au Québec l'est aussi à l'étranger.
«Qu'on aille devant les tribunaux!», a-t-elle soutenu, en rappelant qu'Ottawa n'avait jamais reconnu la doctrine Gérin-Lajoie.
La semaine dernière, le premier ministre Stephen Harper s'est rendu à Haïti constater de visu l'étendue des dégâts, suivi peu après par le président de la France , Nicolas Sarkozy.
Quant à lui, le premier ministre Charest n'a pas de projet du genre en vue, a indiqué mardi son porte-parole.
Louise Beaudoin juge à ce propos que M. Charest «n'a pas de permission à demander» à Ottawa s'il veut y aller et a dit souhaiter qu'une mission multilatérale de quelques pays de la Francophonie se rende sur place.
Selon elle, sur la scène internationale, le premier ministre Charest «fait souvent semblant que le Québec joue un rôle important».
La conférence de New York doit réunir les ministres des Affaires étrangères des pays donateurs, en vue de lancer le vaste projet de reconstruction de Haïti. Les dates précises de l'événement n'ont pas encore été fixées.
Québec attendra les suites de la conférence de New York avant de préciser quelle forme prendra sa propre contribution et quelle sera son importance.
Lors d'une rencontre avec son homologue haïtien, Jean-Max Bellerive, le 24 janvier, le premier ministre Charest s'était engagé à participer à l'effort de reconstruction du pays.
A part l'argent, l'aide du Québec pourrait prendre diverses formes, comme des missions sur la gouvernance des institutions ou l'envoi de policiers.
Pour le Québec, c'est le MRI qui pilotera le dossier de l'aide à la reconstruction d'Haïti.
Par ailleurs, depuis le séisme, qui a fait plus de 200 000 victimes, 2415 Québécois ont donné leur nom à Services Québec pour figurer sur la liste des bénévoles prêts à se rendre à Port-au-Prince pour y donner un coup de main.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201002/23/01-954552-charest-nira-pas-a-la-conference-de-new-york.phpLe premier ministre Jean Charest n'emboîtera pas le pas au premier ministre Stephen Harper, et ne prévoit donc pas se rendre à Haïti dans un avenir prévisible.
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