On le sait déjà. Haïti est le pays de la démesure. En matière d’incongrue nous sommes plus performants que Usain Bolt.
Haïti est encore une fois revenue au devant de la scène. Comme d’habitude ce n’est pas en témoignage d’un exploit. Nous faisons encore pitié, comme des milliers d’espèces en voie de disparition. Notre pays se meurt peu à peu. Pendant longtemps on s’est posé une partie des questions classiques : qui, quoi, comment pourquoi, quand et avec qui . Les réponses obtenues n’ont jamais été satisfaisantes. Aujourd’hui nous vivons le temps de l’évidence de nos incartades devenue conneries et bêtises.
Dans la lutte sans merci livrée entre haïtiannité et haïtiannerie, un victorieux non attendu ni espéré se profile à l’horizon juste entre l’infini et l’impossible. Comme des prédateurs nous ne ressentons aucune gêne à dépouiller peu à peu le pays de son essence, de son âme et de ses organes vitaux.
Je suivais cet après midi l’émission mené par Evrard Saint Amand avec comme invité le pasteur Chavannes Jeune, leader du parti UNION. Dans la présentation succincte du croquis de l’actualité il n’a pas oublié de mentionner une feuille de route avec les urgences à court moyen et à long terme du nouveau gouvernement de madame Michèle Pierre-Louis.
Une tâche évidemment facile si on sait et si on assume qu’en Haïti tout a toujours été urgent même quand rien n’a jamais été fait !
Sur sa liste de priorité il a mentionné la réalisation des élections sénatoriales pour renouveler le tiers du sénat qui devient de plus en plus fragile et presque dysfonctionnel. Rien d‘étonnant jusque là puisqu’il s’agit d’un prescrit de la Constitution.
Ce que les gens ne retiennent pas assez c’est justement le coût de ces élections partielles : 17.000.000 de dollars !
Une bagatelle me direz-vous. Mais c’est carrément immoral et amoral parler de dépenser 17.000.000 de dollars pour renforcer la patte bancale de la démocratie que la communauté internationale veut nous imposer comme une camisole de force.
Immorale et amorale aujourd’hui ou des milliers d’haïtiens déambulent les rues en quête d’espoir dans un environnement hostile et invivable. Le gouvernement haïtien devrait apporter 4.000.000 de dollars et la communauté internationale devrait apporter le reste. Soit 1.300.000 dollars américains par sénateur !!!
Trop cher payer pour un sénateur si on tient compte du spectacle que protagonisent ces parlementaires devenus politiciens sur les ruines du vide laissé par ceux qui n’ont pas voulu revoir au rabais des fonctions aussi nobles et utiles telles que député et sénateurs de la République
Le pasteur Jeune, pour rester dans l’air du temps à fait remarquer que la restructuration des bassins versants de la ville des Gonaïves coûte la coquette somme de 50.000.000 dollars.
Le ministère de l’environnement n’est certes pas en mesure de se lancer dans de telles aventures par faute de ressources. Cependant il est rageant d’apprendre que la Communauté internationale choisit de subventionner les élections sénatoriales partielles à hauteur de 14.000.000 de dollars.
Si les amis d’Haïti établissent une feuille de route sans tenir compte des priorités dans l’ensemble des besoins de la population, on est en raison de se demander contre qui joue cette bonne et sempiternelle amie d’Haïti.
Les haïtiens qui crèvent de faim n’ont que faire de ces sénateurs de pacotille !
NON AUX ELECTIONS SENATORIALES PARTEILLES, EVITONS LE PIRE AUX GONAIVES !
Texte original par Dr JJ pour Haiti Recto Verso
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 9 septembre 2008
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