Port-au-Prince, le 10 avril 2008 (AHP)- Les activités n'ont toujours pas repris dans différentes régions du pays, au lendemain du message du président de la république René Préval, appelant les manifestants contre la faim à quitter la rue et à mettre un terme aux actes de pillage.
L'administration publique, le commerce, les banques commerciales et les écoles n'ont toujours pas recommencé à fonctionner.
Le transport public n'a repris que timidement en raison du fait que les stations services sont restées fermés après le pillage de plusieurs d'entre elles au cours de la violente journée du 8 avril.
L'association des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP) a demandé en effet jeudi à ses stations de ne pas rouvrir tant que les autorités n'auront pas pris des disposition pour les sécuriser.
De leur côté, les petits commerçants éprouvent des difficultés à étaler leurs marchandises à cause des pressions dont ils affirment être l'objet. En raison de cette situation, certains de leurs produits commencent à entrer en pourriture.
"Nous devons faire face à nos obligations quotidiennes, alors que nos marchandises commencent à pourrir, se sont plaints des petits marchands qui accusent le chef de l'Etat de n'avoir rien annoncé de concret dans son message du 9 avril.
René Préval a redit que son gouvernement ne subventionnerait pas les produits importés, renvoyant tout le monde à la production nationale
Les petits détaillants estiment pourtant que le président devrait annoncer des mesures urgentes de nature à soulager dans l'immédiat la misère de la population.
Parallèlement, plusieurs dizaines d'étudiants de la faculté d'Ethnologie sont descendus dans les rues pour réclamer la baisse du coût de la vie.
Selon le porte-parole du GRAFNEH, Lucien Joseph, la démission du premier ministre Jacques Edouard Alexis est indispensable, "et nous resterons dans la rue jusqu'à ce qu'il parte", a-t-il menacé.
Lucien Joseph a fait savoir qu'une pause a été observée dans les manifestations pour empêcher la poursuite des actes de violence, les étudiants ayant été les premier à initier l'opération "jets de pierres" lors des toutes premières manifestations
Concernant les pneus allumés sur la chaussée, il a indiqué que le feu n'a rien à voir avec la violence mais est plutôt synonyme de la vie.
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 11 avril 2008
Les principales activités toujours paralysées dans le pays: l'ANADIPP demande à ses stations de rester fermées jusqu'à l'adoption de mesures de sécuri
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