Présent en territoire dominicain, l’élu du Nord-Est, souhaite que la Cour interaméricaine des droits humains et le Tribunal de La Haye le rétablissent dans ses droits en vue de la reconquête de son siège
lundi 24 mars 2008,
Radio Kiskeya
Rudolph Boulos, déchu depuis la semaine dernière de son siège de Sénateur en raison de sa présumée nationalité américaine, a annoncé lundi en République Dominicaine sa décision de porter l’affaire devant des instances judiciaires internationales afin de réintégrer le Parlement haïtien.
Dans des déclarations à l’agence en ligne dominicaine Espacinsular, l’élu du Nord-Est, dont la présence en territoire voisin ne fait plus de doute, se décrit comme un "Sénateur en exil" ayant échappé à un "plan qui visait à le liquider physiquement".
Revenu depuis le week-end écoulé sur son retrait, il a exprimé son intention de saisir notamment la Cour interaméricaine des droits humains et le Tribunal de La Haye. Mais, seuls des Etats sont habilités à introduire des plaintes auprès de cette dernière instance.
"Mes conseillers et moi sommes en train d’étudier toutes les alternatives pour prouver l’illégalité de cette décision concernant d’abord ma nationalité, puis les prérogatives du Sénat de la république", a indiqué M. Boulos, un riche homme d’affaires dont la famille, précise l’agence, possède d’importants investissements en République Dominicaine.
Espacinsular soutient que Rudolph Boulos s’est rendu mercredi dernier en territoire voisin par la route à partir de la ville frontalière de Ouanaminthe (Nord-Est) considéré comme son fief et où ses partisans seraient particulièrement furieux.
24 heures après son départ, celui qui était devenu en février 2006 le premier Sénateur de son département sous la bannière de la Fusion des sociaux-démocrates, avait ignoré sa démission verbale de mardi (18 mars) et annoncé un retour imminent parmi ses pairs. Il n’avait toutefois avancé aucune date.
Dans une lettre ouverte adressée au président de la Chambre haute, Kelly Bastien, le "Sénateur exilé" a dénoncé le rapport de la commission spéciale sur la nationalité et la résolution de l’assemblée ayant coup sur coup recommandé et entériné l’expulsion de Rudolph Boulos et de son collègue du Centre, Ultimo Compère. Les deux hommes détiendraient à la fois les nationalités haïtienne et américaine en violation de la constitution de 1987 en vigueur.
Revendiquant le titre de vice-président du Sénat, M. Boulos s’est déclaré victime d’un "lynchage politique" qui serait commandité par le Palais National (siège de la Présidence). Désireux d’occuper ses fonctions jusqu’à la fin de son mandat en 2012, il estime que la "seule instance compétente pour se prononcer sur les questions de nationalité et d’état des personnes est le tribunal de première instance".
Adoptée par 17 voix pour contre trois abstentions, la résolution controversée du Sénat n’avait reconnu "aucune qualité" à MM. Boulos et Compère pour siéger dans l’assemblée et avait qualifié "d’imposture et d’usurpation" leur présence parmi les élus. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4842
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 25 mars 2008
Rudolph Boulos, "Sénateur en exil", décide de saisir la justice internationale
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