Au moins deux d’entre eux pensent qu’il aurait pu regagner son poste, un troisième appelle à la sérénité tandis qu’un quatrième réclame son arrestation
lundi 24 mars 2008,
Radio Kiskeya
Le revirement de l’élu du Nord-Est par rapport à sa démission solennelle mardi dernier à la tribune du Sénat, continuait d’alimenter lundi au parlement haïtien le débat sur la possibilité ou non pour lui de regagner son poste et sur la validité de la résolution prise consacrant son exclusion du Grand corps.
La sénatrice du Centre, Edmonde Supplice Beauzile (élue sous la même bannière que Rudolph Boulos, celle de la Fusion), estime que la résolution prise par ses collègues n’est pas contraignante. De ce fait, Boulos peut à bon droit ne pas en tenir compte. A son avis, le dernier mot dans le dossier de la nationalité reste à la justice et non au Sénat.
Pour le 3ème sénateur du Nord-Est, Rodolphe Joasil (PONT), d’une part, la démission de Boulos n’était pas formelle ; d’autre part, le rapport de la commission sénatoriale d’enquête sur la nationalité n’avait rien de convaincant. Pour ces deux raisons, Rudoplh Boulos pourrait reprendre son siège, soutient-il.
La sénatrice Evelyne Chéron (Lavalas) recommande pour sa part à ses collègues la sérénité dans l’analyse du dossier de Boulos qu’elle juge tout de même spécial en raison du fait que ce dernier n’avait pas renoncé à sa nationalité. Elle rappelle toutefois le fait par la Constitution en vigueur de n’admettre en aucun cas la double nationalité.
Evelyne Chéron conseille au Sénat la consultation d’experts en vue de sa parfaite édification, avant l’adoption des résolutions qui s’imposent.
En ce qui la concerne personnellement, elle affirme que, jamais, elle ne briguerait un siège au Parlement si elle détenait un passeport étranger.
Réagissant samedi sur les ondes de Radio Kiskeya à l’annonce par Rudolph Boulos de son retour au Parlement, le sénateur Gabriel Fortuné (l’un des principaux instigateurs de l’enquête relative à la nationalité étrangère de l’élu du Nord-Est), a jugé que ce serait une bonne chose qu’il revienne afin qu’il soit écroué pour usage de faux. « Cela devrait être fait dès que la justice pourra le faire appréhender », a déclaré le parlementaire élu sous la bannière de l’UNION.
Selon Fortuné, le ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales annulera cette semaine les passeports haïtiens d’autres personnes se trouvant dans la même situation que l’ancien parlementaire.
Interrogé lundi sur le même dossier par Radio Vision 2000, Fortuné a émis l’idée qu’une enquête soit ouverte sur les circonstances du départ du pays de Rudolph Boulos vu que, selon les informations qui lui seraient parvenues, ce dernier aurait laissé le pays à bord d’un hélicoptère des Forces armées dominicaines, avec l’aide agissante de l’ambassade de la République dominicaine à Port-au-Prince.
Alors que les commentaires vont encore bon train dans tous les milieux sur l’affaire Boulos, les parlementaires semblent pour le moment n’être pas trop pressés à approfondir le dossier de la nationalité réputée étrangère d’au moins deux ministres du gouvernement et d’une dizaine de députés. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4843
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 25 mars 2008
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