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mercredi 13 février 2008

Des parlementaires sont très préoccupés par la hausse sensible de l’insécurité

Le président de la commission justice et sécurité du sénat, Youri Latortue, estime que la réduction de l’effectif des casques bleus à Cité Soleil est l’une des causes de la résurgence de l’insécurité dans la région métropolitaine. Au nombre des dispositions urgentes à adopter, le sénateur Latortue préconise un meilleur contrôle de la distribution des plaques d’immatriculation, le renforcement de la police en général et de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) en particulier. " En tant que pays souverain il faut rétablir l’armée, parce que nous sommes trop dépendant de la Minustah et pour respecter les prescrits de la constitution", ajoute t-il. De plus, il rappelle que le renforcement du système judiciaire est l’un des éléments clés de la lutte contre l’insécurité. " Il y a des criminels qui ont été libérés et qui ont réintégré des gangs", fait-il remarquer. Cet avis n’est pas partagé par le sénateur Gabriel Fortuné qui réclame purement et simplement le rétablissement de la peine de mort pour lutter efficacement contre le kidnapping. " La solution est de fusiller les personnes reconnues coupables de kidnapping", lance le sénateur Fortuné qui annonce le dépôt d’un projet de loi sur la peine capitale au sénat. Par ailleurs, le porte parole de la UNpol, Fred Blaise, annonce une intensification des patrouilles de la Minustah au centre commercial de Port-au-Prince. " 5 individus ont été appréhendés vendredi dernier révèle M. Blaise précisant que la Minustah a entrepris d’intensifier les patrouilles et les points fixes avec la PNH. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13480
Commentaires :
" En tant que pays souverain il faut rétablir l’armée, parce que nous sommes trop dépendant de la Minustah et pour respecter les prescrits de la constitution", ajoute t-il. Monsieur Le Sénateur si on a souvent l’habitude d’utiliser le mot "souverain" sans tenir compte de sa définition ou de son sens je vous propose quelques synonymes : "absolu, autonome, chef, dominateur, indépendant, infaillible". Traiter votre intervention de naïve est un pur euphémisme que commande le politiquement correct.
Le sentiment patriotique qui vous anime à vous et à ceux qui pensent comme vous, ne peut que vous honorer. Cependant il est à ranger dans le chapitre des vœux pieux.
Aujourd’hui il est illusoire de parler en terme d’autonomie et de souveraineté en ce qui concerne l’état haïtien. Là nous laissons de côté les réflexions philosophiques qui prétendent qu’Haïti comme état n’existe pas. Une autre question. Un autre débat.
La remise sur pied des Forces Armées d’Haïti est une vraie nécessité dans la conjoncture actuelle. Une armée dont les fonctions seraient bien établies certes avec des limitations constitutionnelles pour éviter les dérives néfaste d’antan.
Mais là ou il y a un vrai problème c’est que nous ne disposons pas d’autonomie financière pour réaliser un tel projet. Et tout nous pousse à croire que la communauté internationale dont nous dépendons presque exclusivement de la générosité n’est pas dans la même logique que nous en ce qui définirait l’avenir des Forces Armées d’Haïti.
Nous avons encore en tête l’intervention critiquée et critiquable de cette communauté internationale lors des dernières élections présidentielles par elle financées. On se plait à dire que l’issue des élections étaient connue d’avance de par l’allure même des résultats du premier tour. Cependant une victoire de René Préval dans un ultime face à face avec Lesly Manigat aurait permis au moins des réflexions au sein de la société ce qui aurait des effets bénéfique en matière de bagage politique. Mais la Communauté internationale comme bailleur de fonds a décidé autrement.
Avec quoi reconstituer une armée?
Aujourd’hui, nous devons tous comme haïtiens faire notre introspection pour déterminer ou nous nos trouvons aujourd’hui et à partir de cette réflexion commencer à mettre pierres sur pierres pour la construction de l’édifice.
Ceci passe par une gestion sérieuse laissant de côté nos vieux démons. Que l’administration publique ne soit plus considérée comme une caverne d’alibaba ou le jeu d’influences et les commérages priment sur les concept de capacité et compétence. Que l’on finisse une fois pour toute avec la corruption érigée en norme.
L’effort aujourd’hui doit être centré sur la volonté de montrer que oui nous pouvons gérer ce pays et nous verrons après pour l’autonomie, l’indépendance et la souveraineté.

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