Devenir et rester le leader mondial du marché du vétiver n'est pas une mince affaire, surtout dans un pays aussi turbulent qu'Haïti. Le secret de Pierre Léger tient en peu de mots : toujours fournir un travail de qualité aux clients, essentiellement les parfumeurs européens, et tenir compte des délais de livraison. L'homme d'affaires du pays le plus pauvre des Caraïbes reconnaît que les quelque 25 000 agriculteurs qui lui fournissent les racines de vétiver sont le véritable pilier de l'industrie. "Frager/Agri Supply appartient à la communauté du Sud, lance-t-il.
Les agriculteurs participent directement à sa gestion ; ils surveillent le rendement et me dictent parfois les décisions à prendre." Pour Pierre Léger, le manque criant d'infrastructures dans le pays reste le principal handicap au développement de l'industrie des huiles essentielles en Haïti. "L'état déplorable des routes, le rationnement drastique de l'électricité, l'absence de ports et d'aéroports ont porté nombre de producteurs à abandonner cette activité", déploie-t-il.
Le PDG de la plus grande usine de vétiver du monde participe à toutes les activités de la communauté. Pour traduire son engagement dans la formation des jeunes, il accorde des bourses d'études dans des universités haïtiennes et étrangères. Récemment, il a fait don de 25 ha de terre à l'État haïtien pour la construction d'un campus universitaire dans la région.
Depuis 2000, l'homme à la taille de géant - il mesure près de deux mètres - a élargi son horizon et parcourt régulièrement le monde pour partager son expertise et aider à la mise en place de filières de production d'huiles essentielles (HE) dans des pays confrontés comme Haïti à la pauvreté. Tout a commencé lorsque le Centre du commerce international (CCI) l'a envoyé en mission dans la région des Grands Lacs africains pour évaluer la capacité de production des HE de ces pays. "Les huiles essentielles étaient alors méconnues au Rwanda et au Burundi", rappelle Pierre Léger, qui croit dur comme fer que les relations Sud-Sud sont le moyen le plus efficace pour lutter contre la pauvreté. Le Rwanda et le Burundi sont, selon lui, sur le point de devenir à leur tour des producteurs d'huiles essentielles de qualité. "Des plantations de patchouli y ont été introduites, dit-il. On a réalisé des essais et on a obtenu la meilleure qualité d'huile de patchouli du monde."
Depuis, on le sollicite de partout - d'Asie, d'Amérique du Sud, d'Afrique. Mais ses responsabilités de chef d'entreprise en Haïti ne lui permettent pas de répondre à toutes les sollicitations. Il a toutefois entamé un partenariat avec le Brésil l'an dernier. Après 34 ans dans la production d'huiles essentielles, Pierre Léger estime que le moment est venu de passer le flambeau. "J'avais été initié très tôt par mon père dans le domaine. J'ai fait de même pour mon fils et ma fille. La parfumerie mondiale les admet maintenant sans réticence", se félicite aujourd'hui l'agronome, qui avait lui-même pris le relais de son père Frank à l'usine en 1984, après ses études aux Pays-Bas. L'essence de l'art, en quelque sorte.
Depuis 2000, l'homme à la taille de géant - il mesure près de deux mètres - a élargi son horizon et parcourt régulièrement le monde pour partager son expertise et aider à la mise en place de filières de production d'huiles essentielles (HE) dans des pays confrontés comme Haïti à la pauvreté. Tout a commencé lorsque le Centre du commerce international (CCI) l'a envoyé en mission dans la région des Grands Lacs africains pour évaluer la capacité de production des HE de ces pays. "Les huiles essentielles étaient alors méconnues au Rwanda et au Burundi", rappelle Pierre Léger, qui croit dur comme fer que les relations Sud-Sud sont le moyen le plus efficace pour lutter contre la pauvreté. Le Rwanda et le Burundi sont, selon lui, sur le point de devenir à leur tour des producteurs d'huiles essentielles de qualité. "Des plantations de patchouli y ont été introduites, dit-il. On a réalisé des essais et on a obtenu la meilleure qualité d'huile de patchouli du monde."
Depuis, on le sollicite de partout - d'Asie, d'Amérique du Sud, d'Afrique. Mais ses responsabilités de chef d'entreprise en Haïti ne lui permettent pas de répondre à toutes les sollicitations. Il a toutefois entamé un partenariat avec le Brésil l'an dernier. Après 34 ans dans la production d'huiles essentielles, Pierre Léger estime que le moment est venu de passer le flambeau. "J'avais été initié très tôt par mon père dans le domaine. J'ai fait de même pour mon fils et ma fille. La parfumerie mondiale les admet maintenant sans réticence", se félicite aujourd'hui l'agronome, qui avait lui-même pris le relais de son père Frank à l'usine en 1984, après ses études aux Pays-Bas. L'essence de l'art, en quelque sorte.
Jean Pharès Jérôme (Spore)
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