Le Champ de Mars a vécu à l'heure des bandes à pied. Dimanche, elles passaient leur test de concours pour être admis sur le parcours pendant les trois jours gras. Aussi, ont-elles eu la priorité sur les DJ.
51 bandes à pied ont passé, dimanche soir, le test du concours qui déterminera une quinzaine parmi elles à être subventionnées et admis sur le parcours carnavalesque durant les trois jours gras.
51 bandes à pied ont passé, dimanche soir, le test du concours qui déterminera une quinzaine parmi elles à être subventionnées et admis sur le parcours carnavalesque durant les trois jours gras.
Devant le stand où siègent les membres du jury, les bandes à pied ont performé. Comme pour l'année dernière, les critères préétablis pour passer le cap du concours du carnaval baptisé « Rale mennen vini pou yon Ayiti vèt » sont les mêmes : mélodie et parole (20 pts) ; animation et orchestration (30 pts) ; arrangement et discipline (30 pts) ; couleur et originalité (20 pts).
Certaines bandes à pied ont drainé une marée humaine derrière elles. Louloupe Party-Cool de Delmas 2 (premier prix de l'année 2007), Fashion's Matte de la Place Carl-Brouard ont largement grignoté sur le temps imparti pour présenter leur méringue.
Les groupes, pour la plupart, portent des déguisements. Ils entraînent derrière eux des fanatiques portant des maillots qui vantent leurs sponsors. Certaines chorégraphies choquent et font place à des gestes obscènes. D'autres mettent en relief l'éternel contorsion fessière qui, manifestement, est un trait particulier du carnaval. Des groupes de jeunes filles se tortillent, se déhanchent, libèrent leur pulsion. La question de l'originalité
Pour mettre une note humoristique à l'ambiance, "des jambes de bois" (échassiers), tout en dansant, se frayent un passage dans la vague humaine.
Pour mettre une note humoristique à l'ambiance, "des jambes de bois" (échassiers), tout en dansant, se frayent un passage dans la vague humaine.
Une certaine originalité manque dans la prestation des groupes. A moins d'avoir une fine oreille musicale pour percevoir les nuances et les variations rythmiques, les bandes à pied semblent jouer à peu près la même méringue assortie de textes différents. Le rythme est lent ou rapide. Les instruments à vent, - hélicons et trompettes - couvrent littéralement les instruments traditionnels (cornet, ''vaksin'').
Un musicien prenant part aux festivités a fait savoir qu'il faudrait organiser un séminaire pour quelques sambas afin de leur apprendre à harmoniser les tonalités de certains instruments. Les bandes à pied avaient la priorité au Champ de Mars.
Après leur prestation, les chars des DJ ont investi le béton. Les fans des bandes à pied en attendant s'impatientent au sujet du résultat du concours qui sera proclamé ce mardi dans l'après-midi.
Le membres du jury : Lionel Benjamin, Lody Auguste, Félix Borgella, Degant Jean Robert, Dicken Princivil, Mardy Verna, Dumay Widner, Dieudonné Jean Jacques.
Claude Bernard Sérant
Claude Bernard Sérant
Un concours pour déterminer les “bandes à pieds” qui mériteront une subvention pour le carnaval : une mesure juste et appropriée mais certaine ni comprise ni assimilée par ceux-là qui avaient vu dans cette manifestation culturelle une conjoncture propice pour « faire de l’argent ».
La problématique des subventions pour l’animation et la participation aux festivités carnavalesques a toujours été une vraie pomme de discorde auteur d’une énorme cacophonie au sein de la société haïtienne.
Dans la mesure où le gouvernement ne disposera jamais d’un budget assez lourd pour faire face de façon positive à toutes les demandes de subvention, un tri s’impose toujours. On a eu à déplorer par exemple la participation de groupes phares tels BOUKMAN EKSPERYANS tandis que des rumeurs de sommes mirobolantes allouées à des groupes de KOMPA…
Dans l’organisation du Carnaval il faudrait envisager une charte faisant appel a des critères de valeurs et de qualité pour conditionner l’octroi ou non d’une subvention. La longévité dans ce sens pourrait être un critère d’une grande importance.
Il faut éviter un scandale similaire a celui vécu pendant les dernières élections présidentielles au cours desquelles des candidats se sont inscrits dans le seul but d’empocher les subventions prévues à ces fins. Il y en a qui n’ont même pas voté !
La problématique des subventions pour l’animation et la participation aux festivités carnavalesques a toujours été une vraie pomme de discorde auteur d’une énorme cacophonie au sein de la société haïtienne.
Dans la mesure où le gouvernement ne disposera jamais d’un budget assez lourd pour faire face de façon positive à toutes les demandes de subvention, un tri s’impose toujours. On a eu à déplorer par exemple la participation de groupes phares tels BOUKMAN EKSPERYANS tandis que des rumeurs de sommes mirobolantes allouées à des groupes de KOMPA…
Dans l’organisation du Carnaval il faudrait envisager une charte faisant appel a des critères de valeurs et de qualité pour conditionner l’octroi ou non d’une subvention. La longévité dans ce sens pourrait être un critère d’une grande importance.
Il faut éviter un scandale similaire a celui vécu pendant les dernières élections présidentielles au cours desquelles des candidats se sont inscrits dans le seul but d’empocher les subventions prévues à ces fins. Il y en a qui n’ont même pas voté !
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