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dimanche 26 août 2007

Une nouvelle nécropole dans la métropole du Sud


La ville des Cayes a un cimetière privé. Ce lieu de repos est une oeuvre collective dans laquelle 50 actionnaires cayens de l'intérieur et de la diaspora ont investi.
Le Parc de l'Espérance, dans la localité de Laurent, premier cimetière privé des Cayes, a été inauguré le jour de la Notre-Dame de l'Assomption, le 15 août 2007. 250 caveaux, dont 234 en élévation et 16 souterrains, sont prêts à accueillir les dépouilles mortelles. Certains caveaux souterrains disposent de quatre ou cinq places.
Elevée sur une butte située sur la route nationale No 1, cette nouvelle nécropole de la métropole du Sud qui s'étend sur environ 7 hectares de terre n'a pas attendu longtemps pour offrir ses services à la population. En effet, les travaux qui ont débuté le 15 août de l'année dernière vont bon train. Ce sanctuaire, dédié à la mémoire de nos chers disparus, qui se construit pierre par pierre, devra s'étendre davantage, a déclaré l'ingénieur Smith Gerton, visiblement confiant dans l'avenir de cette oeuvre collective dans laquelle 50 actionnaires cayens ont investi. « Nous avons pu donner satisfaction à une cinquantaine d'actionnaires cayens qui ont volontairement répondu à l'appel de DEV SA », a-t-il mentionné.

Une oeuvre cayenne« J'étais animé d'un esprit optimiste. Personnellement, je ne pensais pas qu'à cette même date, je serais ici pour inaugurer le Parc de l'Espérance. Il y avait tellement de montagnes qui s'étaient dressées devant nous. Il fallait une foi ardente pour penser qu'après douze mois, ce projet allait être exécuté », a dit l'ingénieur Gerton tout en profitant de l'occasion pour remercier le responsable du Parc du Souvenir, M. Max Pénette, qui les a toujours accompagnés.
Pour sa part, M. Pénette a fait savoir qu'un partenariat dynamique s'établit entre le Parc de l'Espérance et le Parc du Souvenir de Torcelles (Tabarre) depuis le début du projet. Il a salué la foi des actionnaires cayens de l'intérieur et de la diaspora qui ont investi dans la conception de ce jardin paisible d'une sereine beauté, un jardin en passe d'être un lieu de repos et de méditation. Il a admiré l'audace des membres fondateurs : les ingénieurs Danielo Louis, Fritz Caillot, Max André Vilma et l'économiste Kesner Pharel. Aussi a-t-il souhaité que « cette oeuvre qui se trouve à Laurent soit inscrite dans la perspective d'une pérennité et qu'elle soit appréciée, et par les étrangers et par les Haïtiens ».

« Une étude de marché a révélé que 80% des gens voulaient avoir un cimetière privé et moderne aux Cayes », a fait savoir Kesner Pharel, un natif des Cayes. Il a exprimé sa satisfaction de voir que 40% des actions sont en possession des investisseurs de sa ville natale. Plus loin, il a relativisé : « On a toujours voulu que ce soit une oeuvre cayenne, mais pas fermée sur les Cayes. » Dans la même veine, il a espéré que, dans un proche avenir, les Cayens développeront des projets de grande envergure au bénéfice de la collectivité.

« On voulait offrir un espace de repos et de tranquillité à nos morts parce que l'on ne pouvait plus supporter ce qui se passe dans le cimetière de la ville des Cayes », a signalé l'un des actionnaires, le professeur Robert Carrié. Devant la maquette du Parc de l'Espérance conçue par l'architecte Frédérick Mangonès, le public admirait les pavillons de recueillement entourés de verdure, des pierres tombales émergeant dans de beaux parterres. Le parc, assorti de parkings, de service de sécurité et d'entretien, est une grande ambition. Il faut des années pour que le dessin de l'architecte s'imprime dans un agencement harmonieux entre la nature, la pierre et le béton.

Claude Bernard Sérant
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J'ai envie de dire tout ça pour ça!

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