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dimanche 26 août 2007

Mondial U-17 : Haïti fait ses adieux à la Corée du Sud

L’honneur et l’espoir portés par de jeunes talents comme motifs de satisfaction
samedi 25 août 2007,
Radio Kiskeya

La sélection haïtienne a quitté le Mondial U-17 de football sur une lourde défaite 4 à 1 (mi-temps 3-0) samedi au Jeju World Cup Stadium en Corée du Sud face à l’ogre nigérian, l’un des grands favoris de la compétition.
Très combatifs mais pas toujours inspirés, nos jeunes compatriotes -certains au talent indéniable- ont surtout payé le prix de leur inexpérience et de leur déficit de culture tactique devant un adversaire qui combine avec maestria la force mentale, la surpuissance physique et l’aisance technique.
D’entrée de jeu, les poulains de Jean-Yves Philogène Labaze ont été cueillis à froid par les doubles champions du monde, encaissant de façon naïve un but à la 5e minute alors qu’ils devaient faire preuve de sérénité et de patience pour rester dans le match le plus longtemps possible.
Première confrontation de l’histoire entre Haïti et le plus grand pays d’Afrique (100 millions d’habitants), ce match restera également dans les annales grâce au 100e but de l’édition 2007 marqué par l’attaquant nigérian Macauley Chrisantus (5’, 60’). Il est désormais le meilleur réalisateur du Mondial avec 5 buts après son doublé de samedi.
Sheriff Isa a également marqué à deux reprises (39’, 41’) grâce à des passes diaboliques délivrées par un certain Kabiru Akinsola, le principal bourreau des haïtiens.
Côté haïtien, une réaction d’orgueil qui vaut de l’or. Grâce à l’enchaînement dun superbe débordement sur la gauche et d’un centre en retrait parfait du stratège Charles Herold Junior, le valeureux capitaine Peterson Joseph a placé une tête qui pris le gardien des Eaglets, Oladele Ajiboye, totalement à contre-pied (57’).
Pour sa deuxième participation à une phase finale de coupe du monde après la folle expérience allemande de 1974 chez les seniors, Haïti termine à la dernière place du très dificile groupe D, derrière le Nigéria (1er, 9 pts), la France (2e, 4 pts) et le Japon (3e, 3 pts).
La campagne coréenne avait très mal commencé samedi (19 août) avec une défaite face au Japon (1-3) qui traduisait très mal l’état des forces en présence. Après avoir encaissé un but stupide -un ballon qui filait entre les jambes du portier Shelson Dorléans- l’équipe se ressaisissait et réalisait l’un des plus beaux buts de la compétition. Sur une déviation intelligente de la poitrine de Peterson Joseph, Guemsly Joseph Junior décochait un tir canon de 20 mètres qui crucifiait le gardien japonais. Mais, contre toute attente, et en partie à cause d’un coaching trop conservateur, l’équipe nippone faisait le break en fin de partie, exploitant parfaitement deux erreurs défensives élémentaires des haïtiens.
Nous venions de gaspiller au moins un précieux point et d’hypothéquer d’autant nos minimes chances de qualification pour les huitièmes de finale.
Contre la France, la première république noire face à l’ancienne métropole, la victoire était à la portée du onze national n’étaient-ce des maladresses dans les derniers gestes, un manque maturité certain sur le plan tactique et des décisions incompréhensibles du directeur de jeu.
Le ministre de la jeunesse et des sports, Fritz Bélizaire, et son staff, le président de la Fédération haïtienne de football, le Dr Yves Jean-Bart et le chanteur du groupe Racine RAM, Richard Morse, père de l’un des gardiens réservistes de la sélection, William Richard Morse, ont été témoins dans les stades de la palpitante aventure haïtienne, également soutenue par des fans ...coréens.
A leur retour à Port-au-Prince, nos jeunes ambassadeurs devraient avoir droit à un accueil digne de leurs prestations très prometteuses. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4020
Commenatires
Mieux qu’un accueil chaleureux nos jeunes mondialistes ont besoin d’une reconnaissance substantielle et une prise en charge intégrale. S’ils n’ont pas pu être recrutés il faut qu’ils soient bien encadrés dans un projet à long terme.
Le manque de suivi nous a valu ce passage du désert pendant 33 ans après l’épopée de 1974. A l’époque nous avions eu une avance énorme sur les nations africaines redoutables aujourd’hui.
Qu’on ne vienne pas avec les histoires de priorités et de manque de ressources. Nous avions eu la preuve. Aucun des ministères n’a su utiliser la portion budgétaire allouée. Ceci a donné lieu à cette mesure populiste de nos cher députés de se départagé près de 10.000.000 de dollars en faveur des 140 communes sans aucun projet d’envergure. Ils n’ont pas compris qu’un projet de 10.000.000 de dollars pourrait être plus bénéfique que la dilapidation de 60.000 dollars par commune !
Avec le football nous pouvons redorer le blason du pays. Nous pouvons montrer aux jeunes que la violence et la délinquance ne représentent pas les seules portes de sortie au sein d’une société ou prime la dissolution et la liquéfaction caricaturale des valeurs.
Le ministre des sports, le président de la FHF (Fédération Haïtienne de Football) doivent lancer déjà et maintenant la croisade pour la renaissance du football. Commençons par ce que nous avons en main.
- Les championnats interscolaires de chacun des départements géographiques du pays par groupe d’âge en se cataloguant sur les catégories d’âge de la FIFA
- Cette sélection des moins de 17ans doit être maintenue comme la sélection des plus de 17 ans devant travailler pour la coupe du monde des moins de 19 ans
- Le championnat des moins de 15 ans en cours actuellement doit recevoir le soutien logistique et financier indispensable pour les prochaines échéances des U17.
L’implication de tous les secteurs sera acquise si les dirigeants du football font preuve de capacité et d’honnêteté…
Le football aujourd’hui c’est l’affaire de tous !

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