Les responsables du Parti libéral haïtien (PLH) ont estimé, jeudi, que le gouvernement Alexis n'est pas sur la bonne voie. Ils ont fait cette déclaration lors d'une rencontre avec la presse dans les locaux du parti situé à Turgeau. A cette rencontre, il a été question d'analyser l'action gouvernementale après environ un an de gestion de la chose publique.
Sans vouloir dresser un bilan de l'action du gouvernement Alexis-Préval un an après, les responsables de ce parti politique, dit de l'opposition démocratique, affirment sans détour que l'actuel gouvernement est sur la voie d'aboutir à de mauvais résultats. Ils ont fourni des explications.
« Le premier ennemi du Gouvernement est le Gouvernement lui-même. Il est toujours à la merci du clientélisme politique, du laxisme des responsables et de la gabegie administrative. Cela explique son inefficacité et son inefficience », a indiqué Jean André Victor, président du PLH, comme pour critiquer les actions du gouvernement.
Selon les dirigeants du parti libéral, le gouvernement haïtien prend une mauvaise voie en multipliant davantage ses programmes de subventions au lieu d'investir dans la production. Cette stratégie, disent-ils, n'aboutira pas à des résultats concrets. « Jamais dans le pays, on n'a donné autant de subventions, distribué gratuitement ou presque autant de véhicules à moteur et ouvert autant de cantines publiques axées sur l'aide alimentaire...La politique de subventions tout azimut et la stratégie de l'Etat providence ne peuvent pas donner de bons résultats dans un pays pauvre comme Haïti. »« Le gouvernement doit utiliser le surplus de l'assiette fiscale pour d'augmenter la production », a recommandé, pour sa part, Antoine Joseph, l'un des dirigeants du parti.Par ailleurs, M. Victor dit prendre note des progrès enregistrés par l'équipe gouvernementale dans certains domaines mais croit qu'il fallait et qu'il faut faire mieux. «Des progrès ont été enregistrés dans le domaine de la stabilité macro-économique, de la stabilité politique et de la lutte contre la drogue et la corruption, admet-il. Ils ont permis jusqu'ici de maintenir le navire à flot et de l'empêcher de couler. Mais la boussole du bateau n'indique pas le Nord du développement socio-économique. »Très critique envers le gouvernement, le chef du PLH a déclaré que l'action gouvernementale contribue plutôt à affaiblir les institutions publiques alors que selon la Constitution, l'Exécutif a pour rôle de veiller au bon fonctionnement de celles-ci. Cette faiblesse, selon M. Victor, est due à la création des commissions qui sont susceptibles de rentrer en concurrence avec les institutions. « Plus il existe des commissions qui rentrent en concurrence avec les institutions, plus les institutions seront affaiblies. »
Selon l'agronome Victor, l'idée de lutter contre la corruption ne sert à rien si la loi accompagnant cette lutte et le processus de renforcement des institutions ainsi que la production sont négligés. Il croit que le gouvernement doit s'appuyer sur le Parlement en vue d'aboutir à de vrais changements au sein de la société haïtienne qui fait face, dit-il, à un déséquilibre total.L'équipe gouvernementale, rappelle le numéro un du PLH, a une mission historique à accomplir : Faire la transition entre la gabegie administrative et la bonne gouvernance. « C'est une mission qui dépasse des querelles de chapelle, des intérêts personnels...», conclut-il.
Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47679&PubDate=2007-08-25
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Un parti en plus ?
Quel a été le score de ce parti aux élections présidentielles ?
Combien de députés et sénateurs représentent ce parti au sein de l’assemblée nationale ?
Ça pourrait être que celui qui mime une voix dans le désert. Haïti compte trop de partis politiques déjà.
Parti Libération Haïtien : laissez les autres travailler en paix !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 26 août 2007
« Le gouvernement n'est pas sur la bonne voie ».. dit le PLH.. ce qui le PLH?
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