L’ancien chef des rebelles anti-Aristide affirme ne pas vouloir prendre le maquis et être prêt à mourir héroïquement. Toutefois, il dit avoir constitué avocat tant à Port-au-Prince qu’en Floride
lundi 23 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Dans une déclaration préenregistrée remise lundi à Radio Kiskeya, l’ancien chef des rebelles anti-Aristide, Guy Philippe, nie toute implication dans le trafic illicite des stupéfiants et met au défi quiconque de prouver le contraire.
L’ancien commissaire de police et leader du Front de Reconstruction Nationale (FRN) dénonce la perquisition opérée lundi dernier en sa résidence à Bergeau (Cayes, Sud) par des agents de la Drug Enforcement Agency (DEA) des Etats-Unis et des agents du Bureau de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS) de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Sans expliquer comment il a pu s’échapper, Guy Philippe soutient pourtant avoir personnellement réclamé un mandat aux agents qui lui auraient alors répondu qu’il n’en est pas du tout question. Ils auraient par la suite mis en joue et brutalisé son épouse et ses deux enfants.
Pour l’ancien chef des rebelles anti-Aristide, on était vraisemblablement venu l’assassiner plutôt que l’appréhender. « Il fut un temps, on qualifiait de communistes ceux qu’on voulait éliminer de la scène politique. Aujourd’hui, c’est l’implication dans le trafic de la drogue qui sert d’alibi au même objectif », poursuit-il.
« Il est inconcevable que des étrangers puissent débarquer de cette manière-là dans un pays souverain pour impliquer qui ils veulent dans le trafic de la drogue », déclare Guy Philippe. « Une telle prérogative ne figure sans doute pas dans l’accord signé entre l’Etat haïtien et les Etats-Unis concernant la lutte contre le narcotrafic », ajoute-t-il.
A l’appui de sa protestation contre son implication dans le trafic de la drogue, Guy Philippe fait état d’une autorisation que les Etats-Unis lui auraient délivrée en avril 2006 pour qu’il puisse visiter ces proches dans ce pays, après une investigation ouverte en 2000 sur plainte de l’ancien président Jean Bertrand Aristide, sur son implication présumée dans le trafic de la drogue. Le leader du FRN ne précise cependant pas, dans sa déclaration, s’il s’était alors rendu aux Etats-Unis. Il avance aussi le fait qu’il fut candidat à la présidence au cours de la même année sans être nullement inquiété.
Affirmant sa disponibilité à se rendre aux autorités judiciaires si son implication dans le trafic de la drogue venait à être établie, l’ancien chef des rebelles anti-Aristide annonce sa décision de regagner son domicile et, le cas échéant, de « mourir en Guy Philippe ». Entre-temps, il dit avoir constitué avocat tant à Port-au-Prince qu’en Floride.
Dans la même déclaration, le leader du FRN s’est montré particulièrement critique vis-à-vis d’une station privée de la capitale haïtienne, Radio Métropole, qui avait annoncé son arrestation suivie de son extradition aux Etats-Unis. Il soutient que c’est par le même média qu’il a appris l’appartenance à la DEA et au BLTS des agents qui s’étaient présentés lundi dernier en son domicile. [jmd/RK]
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http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3893
Version espagnole disponible sur Haïti Crema y Nata sur http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 24 juillet 2007
Guy Philippe nie toute implication dans le trafic illicite de la drogue et annonce sa décision de regagner son domicile
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