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jeudi 15 mars 2007

La congresswoman Maxine Waters introduit une résolution au Congrès américain en faveur de l’effacement de la dette externe d’Haïti

D’influents parlementaires appuient le texte qui appelle l’administration Bush à exercer des pressions sur les principaux créanciers d’Haïti
mercredi 14 mars 2007,
Radio Kiskeya

La congresswoman démocrate Maxine Waters a introduit mercredi à la Chambre des représentants des Etats-Unis (Chambre basse) une résolution appelant le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM), la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et d’autres institutions financières multilatérales à "annuler complètement et immédiatement la dette externe d’Haïti".
Selon la presse américaine, dans la même résolution il est demandé au secrétaire au trésor (finances), Henry Paulson, d’user de la voix, du vote et de l’influence des Etats-Unis dans les institutions concernées en vue d’aider Haïti à atteindre cet important objectif.
Le texte a été coparrainé par les plus anciens et influents membres des commissions des affaires financières et des affaires étrangères de la Chambre des représentants.
"Haïti est un pays ayant un énorme besoin de développement, mais elle est aussi confrontée à de nombreux obstacles", a déclaré Maxine Waters, membre du Black Caucus et représentante du 35e district de la Californie. "L’un des obstacles majeurs est le poids écrasant de la dette externe", a-t-elle martelé.
Plus loin, la congresswoman estime que "l’annulation de la dette d’Haïti permettra au gouvernement démocratiquement élu du Président René Préval d’offrir la santé, l’éducation et d’autres services essentiels à la population tout en consacrant des investissements importants aux infrastructures. Le pouvoir pourra également contribuer à améliorer la qualité de vie des haïtiens".
Mme Waters a aussi critiqué l’impact négatif sur l’économie haïtienne du service de la dette qui s’élevait à 56 millions de dollars pour l’exercice 2006/2007, selon le FMI. "Ce service de la dette constitue un fardeau pour la fragile économie haïtienne", a fait remarquer la parlementaire américaine qui, pendant les deux ans de la transition démocratique (2004-2006), était montée en première ligne parmi les plus farouches défenseurs de Jean-Bertrand Aristide.
La dette d’Haïti envers les institutions multilatérales est estimée à environ 1,2 milliard de dollars. La Banque Interaméricaine de Développement en détient la plus grande partie, soit 534 millions, suivie de la Banque Mondiale 507 millions et du Fonds Monétaire International 21 millions. Les prêts totalisant ce montant ont été pour la plupart accordés à la dictature des Duvalier qui, parallèlement à l’oppression politique à laquelle elle soumettait le pays, pratiquait la dilapidation du trésor public. spp/RK

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