Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 31 mars 2007
La destruction de la photo (de la militante SONIA PIERRE) est attribuée a des nationalistes radicaux.
Des visiteurs de l’exposition ont considéré qu’il a pu s’agir d’une violence de nationalistes radicaux.
Pierre figurait parmi les cent femmes du « Projet femme » que, pour commémorer la journée internationale de la femme, la productrice Geovanna Bonnelly et la photographe Nicole Sanchez, avec les auspices de Mercasid et la sécretariat de la Culture.
Le cadre avec le visage de Pierre, en première dimension a été enlevé il y a quatre jours de l’endroit assigné contre la clôture du Parc indépendance et la fiche explicative de sa labeur a été démontée à deux reprise, a indiqué Melvin Perez, photographe chargé de l’adéquation des pièces qui hier travaillait les images.
L’enlèvement de la photo de madame Pierre coïncide avec les critiques qui lui sont dirigées par des secteurs nationalistes.
Bonnelly a déploré l’action et a averti qu’il s’agissait d’une agression contre la femme et contre les idéologues de l’initiative comme artiste.
Bonnelly a expliqué que l’exposition compte des photos de 4 ou 5 femmes qui ne sont pas de nationalité dominicaine. Il a déclaré qu’il s’agit d’une agression contre la propriété privée.
Projet femme déplore qu’il existe encore dans le pays une grande discrimination, « et les choses, nous voulons les résoudre par la violence au lieu d’un débat.
Elle a manifesté cependant que si on devait refaire l’exposition, Sonia Pierre aurait été sélectionnée de nouveau parce qu’elle a été qualifiée comme personnage important de la communauté.
Pierre a fait l’objet de plusieurs débats publics, en apprenant la décision de la Chambre Administrative de la Junte Centrale Electorale, de demander l’annulation de son acte de naissance, déclarée en 1963 comme solaine Pierre, argumentant que ses parents l’ont enregistré à Villa Altagracia en indiquant posséder la nationalité dominicaine quand leur nationalité était haïtienne.
L’espace qu’occupait la photographie de Sonia Pierre est restée vide, entre un cadre avec le texte de l’écrivain Soledad Alvarez et l’image de la pâtissière Ana Rita Tolentino veuve Alfau. Les fragments de la photographie de PIERRE ont été transportés au sous sol du Parc Indépendance, là ou se trouvent la maison du vigile et les WC.
Perez a déclaré que les créateurs du projet ont indiqué qu’ils ne savaient pas s’ils devaient replacer la photo car ils n’avaient pas la sécurité que l’action en se répète.
Pierre Travaille depuis l’âge de 14 ans en défense des groupes d’haïtiens du pays, en réclamant qu’il leur soit octroyé des pièces d’identité, qu’il leur soit reconnu leurs droits au travail, le statut d’immigrants économique, qu’ils puissent recevoir des salaires justes, et que leurs enfants nés en territoire dominicain soient considérés comme dominicains.
Sa photographie et sa fiche avec une petite biographie se trouvaient exposées au Parc de l’indépendance avec cent femmes exemplaires, détachées dans différents domaines comme la peinture, psychologues, journalistes, communicatrices, chefs d’entreprises, artistes, pâtissière, sportives, pilotes, écrivains. Aussi des vendeuses de fleurs, historiennes, actrices, dirigeants paysannes, docteurs, professeurs en différentes disciplines, ouvrières, femmes chauffeurs, antitrujillistes, politiciennes, mécaniciennes, investigatrices, fabricantes de pièces, cuisinières, féministes, juges, religieuses, couturières.
Article original paru dans l’édition digitale du journal dominicain « HOY » http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=17624 , traduit par Thom GATO pour Haïti Recto Verso sur http://haitirectoverso.blogspot.com
18 entités critiquent le fait que l’on veuille annuler l’acte de naissance de Sonia Pierre.
Elles considèrent la dite sollicitude comme illégitime et arbitraire. Le Département d’investigation de la JCE a annoncé par la presse nationale qu’elle a proposé solliciter par voie judiciaire la nullité de l’acte de naissance de Sonia Pierre, après avoir considéré que le document est faux parce que ses parents ont vécu dans le pays de façon illégale.
Les organisations et individus qui souscrivent le document ont considéré l’initiative comme des représailles nettes à cause du travail que Madame Pierre réalise en défense des communautés haïtienne et dominicaine d’origine haïtienne…..
Elles ont exigé du tribunal électoral réaffirmer la validité des pièces de Pierre et de ses enfants et clôturer les investigations de manière définitive. Elles ont assuré que le document fut acquis à la faveur de fausse information et qu’elle place Pierre et à sa famille dans une situation d’extrême vulnérabilité en les exposant à un risque d’expulsion.
Parmi les organisations et personnalités qui signent le document de solidarité à Sonia Pierre figurent: le centre pour la justice et le droit international (Centro Por la justicia y el derecho internacional: CEJIL), la clinique légale de droits humains internationaux (Clinica legal de Derechos Humanos internacionales) l’université de Californie (University of California), Bekerley (la escuela de derecho). Familias Prolibertad, Hilda Luz Flores, l’institut de droits humains, l’école de droit de la Columbia.
En plus de Fondation ZILE, Adela George, Joaquin A Labour, Giselda Liberto, Samuel Martinez, Maite de Muller, Table Nationale pour la migration Mesa Nacional para la migracion), la Nothern maniatan Coalition for Human rights, REDAHIRD, Sarah Paoletti, Transnacional Legal Clinic, L’ecole de droit de l’université de Pennsylvanie, le Service Jésuite aux réfugiés et Migrants, Francisco Cueto Villaman. Dans le document ils précisent que Pierre est née en territoire dominicain et pour cette raison elle a droit à la nationalité dominicaine selon la Constitution.
Ils rappellent que la mère de Sonia est rentrée en territoire dominicain en 1957 sous contrat avec le Conseil d’Etat du Sucre (CEA) et en 1963 quand elle déclara sa fille elle utilisa une pièce d’identité émis par l’organisme d’état.
« L’investigation de la JCE est illégitime et arbitraire car elle tente de rendre invalide l’acte de naissance prétextant que sa mère vivait en situation irrégulière dans le pays. »
Ils ont exprimé que selon le principe de « jus solis », le statut légal des parents est totalement insignifiant pour déterminer le droit d’un garçon ou d’une fille à la nationalité dominicaine, parce que le lieu de naissance est la condition unique qui doit être démontrée pour l’acquisition de la nationalité dominicaine.
“En plus, il n’existe plus de garanties de que l’investigation réalisée ait été réalisée de façon impartiale et indépendante. Au contraire, ils existent des indices que cette investigation a été demandée pour harceler Sonia et sa famille et limiter son travail légitime en défense des droits humains » signalent-elles.
Ils ont exprimé que, selon les informations du président de la JCE, reçues à partir des moyens de communication, l’investigation fut initiée à la demande de la Force Nationale Progressiste (FNP), un parti politique caractérisé par ses positions ultraconservatrices.
Elles indiquent que celui-ci est le plus récent des actes d’intimidation qu’a subi Sonia et ses parents les plus proches, après avoir rappelé qu’en Février de l’année en cours, le service d’intelligence du pays, le Département National d’investigations (DNI), a informé de façon erronée la presse dominicaine que l’on avait falsifié les pièces d’identité de deux de ses fils.
Ainsi, elle indique, qu’un membre du gouvernement a prétexté que PIERRE était une des milliers de personnes résidant au pays de manière illégale, pour cette raison l’investigation initiée ainsi que les déclarations réalisées envoient un message très préoccupant à ceux qui défendent les droits des plus vulnérables et marginalisés seront punis.
Ils exposent que Sonia PIERRE ha été reconnue mondialement pour son leadership dans la défense de la population haïtienne et dominico-haïtienne, pour cela en 2006, elle avait reçu le prix des droits humains de la Fondation Mémorial de Robert F Kennedy.
Ses efforts pour réclamer le droit à la nationalité des filles et garçons et des adolescents d’origine haïtienne nés en territoire dominicain ont abouti par une sentence de la Cour Inter américaine des droits humains.
Cette sentence a ordonné à l’Etat d’adopter des mesures législatives et administratives pour garantir l’accès à des certificats de naissance et de scolarisation de forme égalitaire pour tous les enfants nés dans le pays.
Article original paru dans l'édition digitale du journal HOY surhttp://www.hoy.com.do/article.aspx?id=17623
Traduit par Thom GATO
SONIA PIERRE DEFENDRA SA NATIONALITE DEVANT LES TRIBUNAUX DU PAYS
Elle affirme qu’elle a confiance en la justice dominicaine pour réaliser une investigation et qu’elle n’ira pas vers les tribunaux internationaux pour “se battre”, comme le souhaitent les individus qui ont sollicité l’annulation de son acte de naissance qui devront se rétracter.
La Force Nationale Progressiste a sollicité en février dernier à la Chambre administrative de la Junte Centrale Electorale une investigation sur la légalité de l’acte de naissance et qu’il est présumé que ses parents auraient violé la loi du registre civil.
Je suis à la disposition des autorités judiciaires compétentes et impartiales pour qu’une investigation sérieuse soit réalisée pour que la vérité soit établie sur les faits. Ceci on va le combattre de l’intérieur » a déclaré Madame PIERRE
Elle a déclaré avoir toujours dit que ses parents étaient haïtiens et qu’ils sont venus au pays comme coupeurs de canne du Conseil du sucre, mais la condition de père n’est pas pertinente en ce qui concerne la nationalité des fils.
Elle a soustrait de la qualité à la Force Nationale Progressiste pour demander une investigation de son acte de naissance parce que cette entité ne possède pas d’autorité et qu’en plus elle a toujours eu une position contraire à ses approches.
Elle a affirmé que le président de la JCE lui a communiqué qu’il n’avait pas ordonné l’annulation de son acte de naissance et que ce tribunal n’était pas habilité à le faire, en ajoutant que les avocats du mouvement des femmes dominico-haïtiennes sont entrain de préparer sa défense.
Elle a signalé qu’elle n’a pas été informée de cette investigation sur l’origine de son acte de naissance et qu’elle a été mise au courant par la presse. « Moi comme citoyenne je devais être informée de cette investigation. Ce que je considère comme une violation de mes droits », a –t-elle exprimé.
Elle a qualifié comme une action visant à museler son activisme en faveur des droits humains des haïtiens qui vivent au pays et de leurs descendants, la sollicitude d’annulation de son acte de naissance faite par les départements de Sécurité et inspection de la Junte Centrale Electorale.
Elle a déclaré qu’ils ont été nombreux les évènements survenus les derniers tours touchant directement les dominico-haïtiens comme par exemple le retrait de sa photographie d’une exposition rendant hommage à la femme dominicaine, la mise en état de fonctionnement du livre rose pour inscrire les étrangers qui naissent en territoire dominicain, l’indemnisation par l’état à deux enfants d’origine haïtienne, en autres.
Version originale en espagnole parue dans le quotidien dominicain HOY(http://www.hoy.com.do/article.aspx?id=17638) traduit par Thom GATO pour Haiti Recto Verso.
Réprobation et solidarité face aux nouvelles persécutions contre la militante Sonia Pierre
Santo Domingo, 30 mars 07 [AlterPresse] --- Des représentantes et représentants de diverses institutions haïtiennes, dominicaines et américaines réprouvent fermement aujourd’hui les nouvelles menaces et persécutions dont est l’objet la militante dominico-haïtienne, Sonia Pierre, qui pourrait se voir enlever son acte de naissance dominicain, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ces institutions réaffirment leur solidarité envers Sonia Pierre, qui lutte depuis son tout jeune âge en faveur du respect des droits des immigrantes et immigrants descendants d’Haïtiens.
En page de couverture, ce vendredi 30 mars 2007, les principaux quotidiens dominicains ont annoncé la décision imminente de la Junte Centrale Electorale Dominicaine (JCE) de retirer l’acte de naissance de Sonia Pierre, parce que, selon les membres de la JCE, « les parents de Sonia Pierre étaient des immigrants « illégaux » quand ils ont déclaré sa naissance en 1973 ».
« Les attaques répétées contre Sonia Pierre, qui a osé soulever un problème affectant des milliers de personnes, constituent une atteinte à la liberté d’expression. Les dirigeants dominicains veulent annoncer à toutes celles et tous ceux qui défendent les droits des minorités qu’ ils seront punis », estime Roxana Artholz, éminente avotate et professeure de Droit international à l’Université Berkeley de California, qui accompagne depuis 9 ans Sonia Pierre dans sa lutte en faveur des droits des immigrantes et immigrants descendants de ressortissants haïtiens.
En compagnie de plusieurs autres personnalités haïtiennes, dominicaines et américaines, l’avocate américaine participe, à Santo Domingo, à une conférence internationale sur les déportations d’immigrants dominicains des Etats-Unis d’Amérique et d’immigrants haïtiens de la République dominicaine.
Ce 30 mars 2007, plusieurs personnalités nationales et internationales, prenant part à la conférence dans la salle Caribe de l’Hotel Intercontinental de la capitale voisine, se sont levées, en signe de solidarité, pour saluer et applaudir Sonia Pierre venue rendre visite à l’assemblée.
« C’est le moment de supporter Sonia. Sa lutte pour le respect des droits des immigrants haïtiens et de leurs descendants dans ce pays, est celle de tout le monde, car quelque part, chacun d’entre nous a derrière lui, un parent qui fut un immigrant sans papier. En tant que membre du Parti révolutionnaire dominicain (PRD), je sais ce que cela veut dire, pour avoir vécu toute la campagne orchestrée contre le fondateur de notre parti, feu Pena Gomez, pour nier sa nationalité dominicaine », souligne, pour sa part, Eduardo Jorge Prats de l’Université Catholique Madre y Maestra, intervenant au panel intitulé « Nationalité, Citoyenneté et Registre Civil » de la conférence internationale.
A plusieurs reprises, au cours de la conférence débutée dans la soirée du 28 mars 2007, les représentants d’organisations dominicaines à New York ont essayé d’établir un parallèle entre les déportations de dominicains par les Etats-Unis d’Amérique et celles que la République Dominicaine effectuent quotidiennement à la frontière avec Haïti.
« La diaspora dominicaine aux Etats-Unis doit s’investir dans la lutte en faveur des immigrants haïtiens en République Dominicaine. Si nous ne faisons rien pour changer les choses dans notre pays, à quel titre faisons-nous des mobilisations aux Etats-Unis pour réclamer pour nos compatriotes des droits que nous sommes en train de nier à des immigrants qui se trouvent dans notre pays », s’est exclamé un dominicain résidant à New York.
La nouvelle de la probable décision de la JCE contre la militante Sonia Pierre a jeté un froid parmi les déléguées et délégués de différentes institutions et organisations présentes, tels des membres d’organisations de défense des droits des immigrants dominicains aux Etats-Unis d’Amérique, des professeurs et chercheurs de l’Université Columbia, de la faculté latinoaméricaine de sciences sociales (Flacso), des représentants du département d’Etat américain, de l’ambassade américaine à Santo Domingo, de l’Organisation internationale pour la migration (OIM), du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et de plusieurs autres organisations de droits humains.
Une vingtaine de femmes de l’organisation haïtienne Fanm Saj Veye Yo séjourne depuis le 29 mars 2007 en République Dominicaine pour témoigner spécialement leur solidarité à la cause défendue par la militante Sonia Pierre.
Cette information, sur la probable décision de la JCE dominicaine d’enlever à Sonia Pierre son acte de naissance dominicain, fait suite à plusieurs autres attaques, dont le retrait la semaine dernière de sa photo dans une exposition publique en hommage à une centaine de femmes dominicaines au Parc Independencia, au centre de Santo Domingo.
A la fin de 2006, le Secrétaire d’Etat dominicain aux Affaires étrangères, Carlos Morales Troncoso, a écrit une lettre de protestation à la fondation Robert F. Kennedy qui avait choisi d’honorer Sonia Pierre du prix des droits humains Robert Kennedy pour l’année écoulée. [apr 30/03/2007 16 :00]
Source Alter Presse sur http://www.alterpress.org
La Junte Centrale électorale fait une mise au point en déclarant qu’elle ne possède pas la faculté légale nécessaire pour enlever la nationalité
La junte Centrale électorale ajoute que Madame Pierre a le droit de se défendre de cette accusation qui est formulée contre elle, mais il affirme que du côté de la militante il y a une innocence totale, car s’il y a eu quelque chose d’illégale, la faute et la responsabilité devraient être endossées par son père.
Il ajoute que quitter la nationalité ne rentre pas dans les attributions de la Junte centrale électorale car ceci correspond aux lois dominicaines.
La Junte Centrale Electorale ne peut pas lui quitter la nationalité à personne, parce que l’instance qui peut le faire est un tribunal de la République” a déclaré le président de la JCE au cours d’une entrevue accordée au programme “le gouvernement du matin
Il soutient que cet organisme n’est pas habilité à éliminer la nationalité de Madame PIERRE et affirma qu’il s’agit d’un dossier à manipuler avec prudence et sans partialité.
Le titulaire de la JCE s’est prononcé après la demande de la Force Nationale Progressiste pour que Madame PIERRE soit dépouillée de sa nationalité dominicaine parce que son acte de naissance « aurait été affecté par un vice d’illégalité »
“J’estime que le pays doit être crispé par cette nouvelle de première page qui attribue de l’importance a la sollicitude formulée par le délégué politique de La Force Nationale Progressiste afin de lancer une procédure d’investigation sur cette personne” a-t-il ajouté.
Il soutient qu’il faut instruire un peu plus le dossier de Madame Pierre au niveau de l’unité juridique de la JCE et une fois instruit, l’assemblée l’introduira dans son agenda pour les suites correspondantes.
(Ariticle paru dans l’édition digital du Journal Nuevo diario sous la plus me de
RAMIRO ESTRELLA)
http://www.elnuevodiario.com.do/app/article.aspx?id=52378
Traduit en français par Thom GATO pour Haïti Recto Verso sur http://haitirectoverso.blogspot.com
vendredi 30 mars 2007
La militante Sonia Pierre menacée d’être déchue de la nationalité dominicaine
vendredi 30 mars 2007,
Radio Kiskeya
Le département d’inspection de la Junte Centrale Electorale dominicaine (JCE) a sollicité jeudi de la chambre administrative de l’institution l’annulation par voie judiciaire de l’acte de naissance de la militante dominico-haïtienne des droits humains, Sonia Pierre, rapporte vendredi la presse dominicaine.
Arguant que l’intéressée souffre d’un "vice d’illégalité", l’inspection de la JCE laisse entendre que des investigations menées dans les offices d’Etat civil de Villa Altagracia et de San Perdo Macorìs auraient révélé que Sonia Pierre (de son vrai nom Solain Pie, selon les autorités) serait en possession d’un faux acte de naissance. En effet, les informations contenues dans le folio 85, acte numéroté 585 du livre 2 de l’année 1963, seraient infondées parce que "le déclarant et la mère prétendaient détenir une nationalité dominicaine qu’ils n’avaient pas".
Le directeur de l’inspection à la Junte Centrale, Juan Bautista Tavàrez et le directeur de la sécurité, Vìctor Lantigua ont soumis leur demande en annulation au juge Roberto Rosario Màrquez, président de la chambre administrative et à ses collègues. Les investigateurs estiment disposer de preuves sur "l’obtention par Sonia Pierre de la nationalité dominicaine dans des conditions douteuses". Ils précisent avoir constaté que "la nationalité de la mère de Pierre, Marìa Pierre, est haïtienne et qu’au moment où la déclaration de naissance a été effectuée elle avait un statut de résidente illégale dans le pays".
Le département d’inspection de la Junte Centrale conclut son rapport par une maxime du droit universel selon laquelle "aucun fait illégal ne peut engendrer un acte légal".
L’enquête avait été commanditée en février par la chambre administrative sur demande de Luis Ventura, délégué du parti nationaliste Force Nationale Progressiste.
Enfin, les deux responsables de la JCE ont signalé que contrairement à ce qui est généralement avancé, la personne qui a déclaré Solain (Sonia) Pierre ne s’apelait pas Ramòn Juan mais Ramòn Jean. Cela sous-entend qu’il était de nationalité haïtienne.
Si la Junte Centrale Electorale, instance chargée de la gestion de l’Etat civil dominicain, devait déchoir la militante de sa nationalité, elle serait exposée à de graves menaces y compris de déportation
Née en République Dominicaine de parents haïtiens, Sonia Pierre est la fondatrice et principale responsable du Mouvement des femmes dominico-haïtiennes (MUDHA). Elle est devenue une personnalité de premier plan en territoire voisin où elle a déjà consacré la moitié de sa vie à défendre les droits de la communauté dominico-haïtienne.
Depuis qu’elle reçu en novembre dernier au Congrès américain (Parlement) le très prestigieux Prix Robert F. Kennedy des droits humains 2006, Mme Pierre fait l’objet d’une intense campagne de persécutions dans laquelle sont directement impliquées les autorités dominicaines. Sa photo, exposée dans la rue parmi celles d’une centaine de femmes honorées en république voisine, a été violemment arrachée tout de suite après la publication, la semaine dernière, du rapport d’Amnesty International sur le racisme et l’arbitraire dont sont victimes les haïtiens et dominicains d’ascendance haïtienne de l’autre côté de la frontière. spp/RK
mercredi 28 mars 2007
LE KONPA REPREND SES DROITS A MARSEILLE
Comme on a coutume de le dire, l’année commence comme celle d’avant s’est achevée. On parle justement des prestations musicales qui ont su faire le bonheur des amoureux de la musique natif-natale d’Haïti le KONPA (COMPAS) vieux déjà de plus de cinquante ans.
En effet, en France, Marseille et ses environs doivent se considérer choyés et mimés dans le choix des promoteurs de cette musique toujours soucieux d’offrir le meilleur du meilleur.
Les membres de Baze créole et Julio (http://www.lejardinduzouk.com) ont travaillé et contribué largement à la promotion de la musique haïtienne dans la région.
Les premières lueurs du printemps nous annoncent les prémices d’une saison riche en émotions et en surprise. Le KONPA reprend ses droits. Et cela démarre très fort.
Beaucoup de connaisseurs avisés sont persuadés qu’il détient la meilleure voix du Konpa (Compas) depuis la disparition d’un certain Antoine Rosini Jean Baptiste mieux connu et rappelé comme TI Manno. Le public Marseillais aura le loisir de juger par lui-même tout le bien qui se dit déjà de l’interprête d’une version très touchante de « Héroe » une chanson originale de Enrique Iglesias, fils de l’immortel Julio Iglesias.
Le groupe en cette occasion célèbrera ses retrouvailles avec le public marseillais puisqu’il avait été reçu lors d’une soirée d’apothéose l’année dernière par plus de 950 personnes dans une ambiance de folie.
Une date donc a retenir : Le 5 Mai au Florida Place.
Cette soirée importante comptera pour la première fois à Marseille, sur la présence d’un correspondant de la station de radio émettant depuis Port-au-Prince, Radio Caraïbes, en la personne de Monsieur Jean Claude Vivens.
Jean Claude Vivens réside actuellement dans le Maryland. Il est connu dans le milieu artistique haïtien comme l’un des meilleurs connaisseurs de la musique Konpa. Le terme qui lui a été créé sur les différents forums de discussion autour de la musique haïtienne, COMPALOGIST » lui sied mieux qu’un gant.
Jean Claude Vivens diffusera sûrement les retombées de sa visite à Marseille durant ses émissions produites pour les chaînes de télévision locales et régionales.
Ce sera une occasion idéale d’informer le public haïtien de la réceptivité des communautés haïtiennes et afro antillaise pour notre musique.
Nous attendons avec appétit ces deux soirées à venir.
Lula va proposer à Bush une assistance économique conjointe à Haïti
Ce partenariat brésilo-américain en faveur du pays devrait impliquer des investissements importants y compris dans la production de biocarburants
mardi 27 mars 2007,
Le chef de l’Etat, dont le pays détient le commandement militaire de la Mission de stabilisation de l’ONU en Haïti (MINUSTAH), a estimé important qu’il soit envisagé un projet de coopération économique entre Brasilia et Washington au profit d’Haïti.
Lula n’a toutefois pas voulu donné de détails sur le montant qu’il souhaiterait que les fonds recherchés en faveur du pays atteigne.
"Je veux discuter avec Bush de la question d’Haïti, parce qu’Haïti a déjà fait la conquête de la démocratie, a élu un Président de la république en 2006. Mais, l’important est que nous aidions au développement d’Haïti. Donc, nous voulons qu’il y ait des investissements en argent pour que nous puissions travailler dans des projets de renforcement de l’économie haïtienne", a affirmé le dirigeant brésilien dans son programme radiophonique hebdomadaire "Café avec le Président".
Il a, par ailleurs, indiqué que "la force onusienne déployée en Haïti y restera tant et aussi longtemps que les autorités du pays le souhaiteront".
Luiz Inàcio Lula da Silva, qui avait accueilli le numéro un américain le 9 mars dernier à Sao Paulo, laissera le Brésil vendredi après-midi à destination des Etats-Unis.
Premier chef d’Etat latinoaméricain invité depuis des années à se rendre dans la résidence de campagne du Président américain, à Camp David, le leader brésilien prévoit aussi d’explorer avec George Bush les possibilités d’accorder une aide aux pays africains "dans le domaine de la production et de l’utilisation du biodiesel et de l’éthanol". Le nom d’Haïti figure sur la liste des bénéficiaires potentiels de ce programme.
Dans cette perspective, unre délégation officielle brésilienne avait séjourné à Port-au-Prince, il y a deux semaines. Des discussions avec le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et des membres de son gouvernement avaient porté sur l’implantation d’usines de production de biocombustibles à base d’éthanol ainsi que sur la réduction de la dépendance énergétique d’Haïti et la création d’emplois qui pourraient en découler. spp/RK
Une question: George Bush et Lula Da Silva à droite, Hugo Chavez et Fidel Castro à gauche, avec qui danse-t-il réellement Monsieur René PREVAl le président d'Haïti?
Intempéries en Haïti : Au moins 10 personnes tuées, une portée disparue, 7 autres blessées et environ 400 familles sinistrées
lundi 26 mars 2007,
Une personne est également portée disparue.
Un creux de surface changeant et un front froid stationnaire présent depuis une semaine autour de l’île d’Haïti ou Quisqueya sont à l’origine d’importantes précipitations tant en Haïti qu’en République Dominicaine.
La direction de la protection civile (DPC) précise qu’à Port-au-Prince, où il a encore plu samedi et dimanche, trois morts ont été recensés. Selon le porte-parole de la DPC basée au ministère de l’intérieur, Dieufort Deslorges, une fillette de deux ans avait été retrouvée ensevelie sous les décombres dans un bidonville du quartier de Juvénat à Pétion-Ville (banlieue est de la capitale) alors que deux autres personnes sont décédées à Delmas 11 (banlieue nord).
Cependant, des témoignages de voisins, à Juvénat, soulignent qu’un jeune homme a été tué par l’effondrement de sa maison. Au moins, une dizaine de maisonnettes ont été détruites dans ce bidonville situé en flanc de montagne.
Dans le Nord-Ouest, quatre personnes sont mortes, deux à Saint-Louis du Nord et deux autres à Anse-à-Foleur, indique la protection civile. Dans cette localité, deux pêcheurs dont une femme enceinte ont été emportés par les eaux d’une rivière qu’ils tentaient de traverser.
Cependant, ce bilan a été révisé à la hause lundi matin. Un cinquième cadavre a été découvert.
A St-Louis, à Anse-à-Foleur comme à Port-de-Paix, plusieurs dizaines de maisons ont été rasées ou endommagées et les sinistrés deviennent de plus en plus nombreux.
Une personne a été également tuée à Jacmel, dans le Sud-Est.
Les exploitations agricoles de ce département pourraient également subir d’importants dommages.
Dans la Grand’Anse (sud-ouest), des sinistrés de la commune des Abricots ont été évacués et placés dans des abris provisoires.
Dans l’Ouest, des rivières en crue ont provoqué des inondations à Cabaret (environ 30 km au nord de Port-au-Prince). Des maisons ont été notamment détruites, des plantations dévastées et des têtes de bétail emportées. Inquiet de la détérioration de la situation, le Député de la circonscription, Pierre-Jérôme Valciné, a lancé un SOS au ministère de l’intérieur.
Le porte-parole de la protection civile annonce qu’un montant de deux millions de gourdes (environ 25.000 dollars américains) a été débloqué en vue de voler au secours de près de 400 familles sinistrées à travers le pays. Dieufort Deslorges appelle la population à la prudence et les habitants des zones à risques à se déplacer. Les maires sont de leur côté invités à rejoindre les comités régionaux et locaux du secrétariat permanent de gestion des risques et désatres dans le but de coordonner l’aide à apporter aux victimes.
Des élus locaux fraîchement installés et des parlementaires ont lancé ces dernières heures des appels d’urgence à l’Exécutif face au danger imminent menaçant leurs régions respectives.
Le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest et la Grand’Anse sont considérés comme les départements les plus touchés par les inondations. Le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé, était notamment attendu lundi après-midi dans le Nord et le Nord-Est après avoir survolé des localités submergées à bord d’un hélicoptère des Nations Unies.
Selon le directeur du Centre national de météorologie (CNM), Ronald Semelfort, une éclaircie n’est pas attendue avant mardi. Par conséquent, le niveau d’alerte orange comportant des risques d’inondations modérées est maintenu jusqu’à nouvel ordre. spp/RK Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
lundi 26 mars 2007
Lettre ouverte aux artistes Haitiens de renommée mondiale pour honorer et servir là mémoire de ANSY DEROSE
En fait nous demeurons persuadé que ces artistes pour leurs caractéristiques humaines justifiant leurs engagements et leur sensibilité d’artiste représentent des interlocuteurs privilégiés capables d’écouter et faire en sorte que ce message ne connaisse pas le sort d’une bouteille jetée à la mer ni non plus l’écho d’une voix clamant dans le désert.
En fait, le message comporte le croquis d’un projet réalisable et très utile. Il permettrait de faire d’une pierre plusieurs coups. Il s’agit en fait d’honorer un grand artiste de chez nous dont on célèbrera en janvier prochain le dixième anniversaire de sa disparition physique : L’immortel Ansy Dérose par la création d’une Fondation qui porterait son nom : FONDATION ANSY DEROSE (1). En dehors de ces activités artistiques, Monsieur Ansy Dérose dirigeait ou avait dirigé - si ma mémoire est bonne- le centre de formation professionnel JB Damier. Donc la fondation Ansy Dérose serait créée pour promouvoir la formation professionnelle en Haïti. (Nous avons cherché Fondation Ansy Dérose sur le web et nous n’avons pas trouvé de traces !)
Pour ce faire, l’activité principale consisterait à demander aux artistes francophones de renom de chanter pour l’édition d’un CD les plus belles chansons d’Ansy Dérose (sous l’égide de l’OIF !) ; les créolophones pourraient en faire autant. Les sommes recueillies par la vente des disques et des soirées-hommages dans des salles mythiques seraient utilisées exclusivement à la création de la fondation et au financement de ces activités.
Nos artistes engagés ont côtoyé des citoyens du monde tant par l’étendue de leur talent que par la conscience manifeste des vrais soucis et problèmes de l’humanité. Il ne serait ni impossible ni difficile de les convaincre à participer à une bonne cause. Nous pensons à un Pascal Obispo, Corneille, Youssou N’DOUR etc…
Ce ne sont que des premières idées jetées sur une feuille qui ont besoin d’une élaboration plus poussée certes.
Nous comptons sur votre collaboration pour souffler cette possibilité de projet aux oreilles de quelqu’un susceptible de se sentir concerné.
En vous remerciant
dimanche 25 mars 2007
Amical : Haïti inflige une cinglante défaite au Panama 3-0
La pluie n’a pas su calmer l’ardeur de milliers d’haïtiens enthousiasmés par l’éclatant succès du onze national samedi soir à Miami
dimanche 25 mars 2007,
La sélection haïtienne de football a bien étrenné son titre de championne de la Caraïbe en battant sèchement le Panama par 3 buts à 0 (mi-temps 1-0) en match international amical disputé samedi soir au stade Orange Bowl de Miami.
Très affûtés pour leur première sortie sur la scène régionale depuis leur sacre en janvier dernier à Trinidad et Tobago, les haïtiens ont imposé facilement leur rythme aux centraméricains et galvanisé les 12.000 spectateurs, en majorité des compatriotes, présents à l’Orange Bowl malgré une pluie persistante.
L’attaquant Eliphène Cadet a ouvert le score d’un tir canon à la 38e minute de jeu. En dépit d’une nette domination, l’équipe nationale a dû se contenter de cet avantage minimal à l’issue de la première mi-temps.
En deuxième période, l’incontournable stratège Brunel Fucien a scoré (
Le jeune gardien international du Racing Club Haïtien, Fénélon Gabart, a été crédité une fois de plus d’une excellente prestation.
L’entraîneur cubano-haïtien Luis Armelio Garcia peut être d’autant plus fier de la victoire de ses poulains qu’elle a été obtenue aux dépens du finaliste de la Gold Cup (Coupe d’or) en 2005 et du deuxième représentant -derrière le Costa Rica- de l’Amérique centrale à l’édition 2007, prévue du 6 au 24 juin aux Etats-Unis.
Renforcé par le retour du défenseur du FC Nantes (Div.1, France), Jean-Jacques Pierre et l’arrivée de deux néophytes ayant grandi aux Pays-Bas, le onze national tentera de rééditer sa démonstration de samedi face à la sélection U-20 des Etats-Unis mercredi soir.
Qualifiés pour la Gold Cup, les champions de la Caraïbe affronteront au premier tour de la compétition le Costa Rica, le Canada et la Guadeloupe.
L’impressionnante victoire haïtienne a eu des échos favorables dans la presse américaine. Une dépêche de l’Associated Press sur le match a été reprise notamment par le Houston Chronicle du Texas et l’International Herald Tribune, le quotidien américain établi en France. spp/RK
mercredi 21 mars 2007
Discours du président de la République, M. René Préval
Notre présence une seconde fois comme Chef d'Etat, pendant à peu près les mêmes périodes, donne le sentiment que nous avons là, à portée de la main, une nouvelle opportunité pour refonder les relations entre nos deux pays. Ces relations ont présenté dans le passé des épisodes difficiles qui peuvent encore troubler la conscience collective des deux peuples. Cependant, sans perdre de vue ces difficultés et sans minimiser notre responsabilité commune pour imaginer et mettre en place des solutions appropriées, je crois qu'il est plus avisé de reconnaître le potentiel qui s'étale sous nos yeux et de prendre acte des innombrables opportunités qui peuvent résulter d'une redéfinition de la coopération entre nos deux pays. En vérité, l'addition de nos deux espaces économiques, nourris par une population de 16 millions de consommateurs, auxquels peuvent s'ajouter la population touristique flottante et la diaspora des deux pays, constitue une force économique potentielle non négligeable dans la région.
Excellence Monsieur le Président Fernandez.
Vous et moi nous devons travailler à promouvoir un changement radical dans l'histoire des relations entre nos deux peuples, relations que nous devons refonder sur la base d'un nouveau paradigme : celui de l'interdépendance. C'est pour nous une exigence, un devoir. Un devoir envers les jeunes de nos deux pays qui représentent dans les deux cas plus de 50% de nos populations. Un devoir de dépassement du passé et de vision d'un nouveau futur pour éradiquer nos crispations et nos préjugés et combiner nos forces pour faire face aux plus grands défis communs qui menacent la stabilité de nos pays et qui se nomment la pauvreté, la drogue, la désertion scolaire, l'exclusion sociale, le VIH-Sida, les désastres naturels. Un devoir de connaissance de l'autre pour mieux le comprendre, établir la confiance dans les rapports, renforcer la solidarité et bâtir les fondements d'une nouvelle fraternitéLes politiques, je l'espère, ne seront pas seuls pour affronter ces défis. C'est la mission de l'université de nous accompagner dans cette démarche, en profitant de son espace d'autonomie qu'elle détient par nature pour penser avec audace, inventer de nouveaux savoirs et de nouveaux procédés capables d'inspirer et de guider l'action du politique. C'est l'occasion pour moi de remercier les dirigeants des universités des deux pays qui ont conçu l'initiative de cet accord de coopération et qui nous interpellent aujourd'hui, à leur côté. Le mécanisme universitaire de coopération binationale envisagé à travers cet accord est appelé à jouer un rôle de premier plan dans la redéfinition de ce nouvel agenda entre les deux pays. Je mise sur ce dispositif pour faciliter le « co-apprentissage » entre nos deux peuples en agissant progressivement sur les perceptions et les connaissances à partir de la recherche et de l'expérience pratique. Je sais, cher Leonel, que tu sais que je parle en ton nom, en disant à nos universitaires que nous pouvons leur donner cette triple assurance que nous serons réceptifs à leurs analyses et aux solutions qu'ils préconiseront, que nous serons attentifs à leurs besoins pour améliorer l'accessibilité et la qualité de leur formation ainsi que la pertinence de leurs programmes de recherche, tout en étant, bien sûr, scrupuleusement respectueux de leur sacro-sainte autonomie de pensée et d'action.
Forts également des trois nouveaux accords interministériels signés ce soir, dans les domaines de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la jeunesse, nous pouvons nourrir l'espoir que nos passés seront mieux compris et que nous pourrons établir de nouvelles bases pour renforcer la compréhension mutuelle et la solidarité. Nous pourrons mieux mettre en commun nos efforts afin de créer de nouvelles opportunités socio-économiques pour nos jeunes et ainsi combattre la délinquance juvénile. L'éducation sera notre arme de destruction massive contre la drogue et le crime organisé. Monsieur le Président,Mesdames, Messieurs
Je ne voudrais pas terminer mon propos sans rendre un hommage à l'effort de Aide et Action International dans la promotion de ce dialogue entre nos deux pays. Je suis convaincu que les autres partenaires de la coopération ne manqueront pas de soutenir ce projet universitaire qui fait le lien entre décideurs, praticiens, experts et populations. A la veille de la remise en marche de la Commission Mixte Binationale, cela me semble être une bonne approche pour que nos futurs projets binationaux et transfrontaliers aient l'impact souhaité en vue d'un développement socio-économique harmonieux entre nos deux peuples. Pour le bonheur des Dominicains et des Haïtiens !Je vous remercie.
Son Excellence René Préval
ANSY DEROSE, L'IMMORTEL...
Nous aimons, -et d’un amour non dissimulé- parcourir les pages du Nouvelliste pour faire le point sur les différents reportages qui retracent avec professionnalité, humanité et objectivité, un sujet d’actualité mais qui rentrent rarement dans la rubrique des faits divers qui usurpent les premières pages et l’attention de consommateurs de l’information.
Tandis que les faits divers ont souvent la capacité de nous mettre en franche rébellion contre nous-mêmes, contre les autres et assez souvent contre la société, ces reportages interpellent la conscience de notre responsabilité par notre inactivité produite de notre indifférence.
Nous voulons par le publication de ces articles en augmenter le nombre de lecteurs et surtout ceux la qui ont été happés et engloutis par l’avalanche des nouvelles à sensations !
"Haïti Mélodie d'Amour" d'Ansy Dérose« Kote konsè sou plas sen ta nOtofonik ak bann ema nKote bon van nan bisantnèKot' randevou nan mès katrè...»
Dans la galerie des immortels de la musique haïtienne, le nom d'Ansy Dérose brille à la splendeur du diamant pour avoir doté le patrimoine culturel haïtien des chansons d'une facture remarquable, sans égale et de dimension universelle. Si bien souvent, sous les cordes d'un grand nombre de nos compositeurs, la musique dégénère en pollution sonore, avec Ansy, c'est un art, et il rime avec poésie pour le plaisir et le bonheur des mélomanes aux goûts affinés. Et les mots, chez lui, ne sont jamais vides. Ils portent toujours un message de vérité, d'amour et d'espoir qui se veut l'expression d'une âme débordante de générosité, de patriotisme et d'humanisme. Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter son texte « Haïti Mélodie d'Amour » gravé en première position sur son succulent album portant le même nom, signé en décembre 1997, et dont le succès a été foudroyant. S'y dégage l'affection et l'amour sans bornes du chanteur pour son pays qui, bien qu'en proie à toutes sortes de calamités, fascine plus d'un, tant par sa nature merveilleuse que par ses ressources et potentialités culturelles. Un amour poussé jusqu'à l'obsession. Au fétichisme même.
« Ou se solèy
Ou se limyè
Ou se tanbou nan kè mwen
Ou se mapou
Ou se lanmou
Ou se vodou zantray mwen
Ou se badji m'
Ou se maji m'
Ou se zanmi m'
, peyi mwen Ayiti se yon melodi damou
Ou se rasin
Ou se vaksin
Ou se rara nan san mwen
Ou se kongo
Ou se petro
Ou se banda nan ren mwen
Bèl kanaval
Bèl festivalFanal mwen,
fistibal mwen
Ayiti ou se yon melodi damou."
La mélodie s'est transformée en cacophonie. Et des notes étranges d'un accent lancinant et déchirant y transpirent, signe de la descente imminente d'Haïti dans le gouffre :
« Ayiti w fin dezakòde
Wap jwe yon Do ki domaje
Wap jwe yon Re defigire
Wap jwe yon Mi an mizerab
Wap jwe yon Fa, yon Fa fatal
Wap jwe yon La an delala
Wap jwe yon Si si kou sitwon".
Ce texte évoque également, non sans une poignante amertume, la disparition de tout ce qui faisait autrefois le charme, la valeur et la gloire d'Haïti, devenue aujourd'hui un véritable dépotoir et une cité « maudite » où les scandales, « scandales sales » et l'horreur sont au rendez-vous du quotidien. L'interrogation d'Ansy interpelle notre conscience citoyenne:
« Kote konsè sou plas sen ta n
Otofonik ak bann ema n
Kote bon van nan bisantnè
Kot' randevou nan mès katrè...
Kot' majòjon sezon rara
Kote mereng ak chaloska
Kot' gro dada nan madigra
Kot' potoprens lanba fatra."
Des indices symptomatiques d'un malaise qui s'aggrave et s'accélère à un rythme inquiétant. Et le diagnostic a révélé un cas clinique à un stade très avancé et d'une extrême complexité qui ne laisse pas grand espoir. A ce carrefour combien déterminant de l'existence de notre chère patrie, seule l'intervention urgente, intelligente et consciencieuse d'un spécialiste, et, pourquoi pas, de toute la collectivité pourrait, semble insinuer le parolier, la sauver.
« Haïti pa menm ka panse
Sèvol' krake
Sevol' gaye
Doktè bijou peyi a fou
Li nan labou, l' tonbe nan trou"
."Haïti Mélodie d'Amour" demeure sans conteste l'une des plus belles compositions musicales haïtiennes. N'importe quel poète s'enorgueillirait d'en être l'auteur, disait avec raison Jacques Roche. On y trouve une profonde et puissante imagination qui nous enchante, nous émeut tout en faisant jaillir l'angoisse, la douleur de Ansy Dérose devant les malheurs de son pays, pour lequel il s'est sacrifié jusqu'à sa mort survenue le 17 Janvier 1998.
On ne peut être Haïtien et amant de la musique, et surtout de la bonne musique, sans aimer Ansy Dérose, c'est cet artiste de grand talent, considéré par le musicologue Ed Rainer Sainvil comme « le centurion de la chanson haïtienne » et qui, selon les mots de l'écrivain Journaliste, Jacques Roche, appartient déjà à la légende avec tout ce qu'un mythe comporte de mensonges et de vérités.
Junior Antoinejunhyann@yahoo.fr
Source: http://www.lenouvelliste.com
POUR AGIR EN FAVEUR DE CERA CAVAJAL: EXCELLENTE INITIATIVE
Nous aimons, -et d’un amour non dissimulé- parcourir les pages du Nouvelliste pour faire le point sur les différents reportages qui retracent avec professionnalité, humanité et objectivité, un sujet d’actualité mais qui rentrent rarement dans la rubrique des faits divers qui usurpent les premières pages et l’attention de consommateurs de l’information.
Tandis que les faits divers ont souvent la capacité de nous mettre en franche rébellion contre nous-mêmes, contre les autres et assez souvent contre la société, ces reportages interpellent la conscience de notre responsabilité par notre inactivité produite de notre indifférence.
Nous voulons par le publication de ces articles en augmenter le nombre de lecteurs et surtout ceux la qui ont été happés et engloutis par l’avalanche des nouvelles à sensations !
L'espoir renaît à Cerca Cavajal
A Cerca Cavajal, il n'y pas de système d'adduction d'eau potable, pas d'électricité, pas de téléphone, pas de voie d'accès digne de ce nom, pas d'hôpital... La population souffre amèrement de l'absence de l'Etat, recherche âprement les voies de son développement, et pour cela se tourne vers une université pour diagnostiquer son mal-être et en trouver des pistes de solution.A l'initiative du député de la circonscription Cerca Cavajal /Los Palis de la 48e Législature, Rodon A. Bien-Aimé, une délégation de l'Université Quisqueya conduite par le recteur Jacky Lumarque a visité la commune de Cerca Cavajal le samedi 10 mars en cours. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'une démarche entreprise par le député auprès du recteur en vue de travailler en étroite collaboration avec les élus locaux dans la perspective de désenclaver la zone, d'offrir des débouchés aux jeunes, de penser le développement de Cerca Cavajal, potentiellement riche du point de vue agricole.
La rencontre entre les élus locaux, des membres de la population et la délégation universitaire a eu lieu à « l'Eglise de la parole qui libère » aux environs de cinq heures p.m après une pluie qui s'est abattue sur cette commune et qui est interprétée par les Cavajalais comme signe de bénédiction et de réussite de cette tentative de coopération.Introduit au micro par le maître de cérémonie Théodore Bien-Aimé, après une courte prière pour invoquer la puissance divine, le recteur Jacky Lumarque a fait une brève présentation des membres composant la délégation en insistant sur leur expertise et les liens avec la coopération à envisager.« Ce n'est pas de la promotion que fait l'Université Quisqueya, elle joue pleinement son rôle de mobilisation, à tous les niveaux, de toutes les ressources disponibles en vue de jeter un regard sur la société, question de chercher des réponses, de proposer des solutions à partir d'une formation adaptée aux besoins réels et fondamentaux du pays » a dit en substance le recteur Lumarque pour situer le cadre de cette rencontre. « Il est question de créer de nouvelles connaissances à partir d'une méthode appliquée, d'établir les liens et d'envisager les contributions de l'Université à la tâche de développement national » a-t-il poursuivi.
Coopération avant la lettreLe constat est patent. Le Plateau Central, à lui seul, représente environ 20% du territoire national avec une potentialité agricole avérée. Il faut mettre près ou plus de 6 heures pour relier Port-au-Prince à ce département distant en certains points de seulement 120 kilomètres. Alors que cette distance pourrait être couverte par un chauffeur de véhicule, prudent et patient, en une heure ou deux. Ce qui explique qu'à Cerca Cavajal, la seule source de revenu, la production agricole, n'est pas rentable. Les noix d'acajou et les mangues, dont on recense plus de 32 variétés, pourrissent en grande partie à même le sol, les avocats sont vendus à vil prix sur le marché dominicain... Sans une infrastructure routière, on ne peut concevoir le développement de Cerca Cavajal, reconnaît le recteur Lumarque qui, dans le cadre de cette coopération éventuelle, doit accompagner la population dans la recherche des opportunités de création d'emplois, d'augmentation de la production locale, d'établissement d'un réseau commercial avec le reste du pays et la République dominicaine.Avec beaucoup d'à-propos, le recteur Lumarque a vanté les vertus de la scolarisation universelle, de l'accès à la connaissance, à l'enseignement supérieur dans tout processus de développement local intégré. Ainsi, il a dévoilé les actions d'une coopération avant la lettre à partir de l'admission de quatre étudiants, de Cerca Cavajal aux programmes d'études de l'Université Quisqueya. De ces quatre étudiants, deux ont reçu une bourse pour des études agronomiques. Des facilités d'accueil doivent être aménagées pour ces étudiants qui ont l'obligation de retourner dans leur patelin mettre leur expertise au bénéfice de la population dans la perspective du développement local.Les membres de la délégation ont été choisis soit à titre d'exemples de réussite académique, soit à titre d'experts dans des domaines spécifiques ou à titre d'entrepreneurs portés vers la production locale ou autre. Ce qui fait rappeler, par le Dr Kyss Jean Mary, que l'Université Quisqueya est une « Université non publique de mission publique ».
L'un des meilleurs spécialistes de l'eau du pays, le doyen de la faculté de génie et d'architecture de l'UNIQ, le Dr Evens Emmanuel, a intégré cette délégation qui visite Cerca Cavajal. Dans le cadre de cette éventuelle coopération, le Dr Evens Emmanuel serait intéressé à relever les défaillances du système d'adduction d'eau potable. Pour lui, accompagner les autres dans leur soif de développement relève d'un engagement citoyen. Mais il est question de fixer les responsabilités et les balises de l'exploitation des richesses constituées tant par les ressources naturelles qu'humaines.
Jean Maurice Buteau, lui, a été invité à titre d'entrepreneur. Président de JMB. S.A, une entreprise spécialisée dans l'exploitation de mangues et dans la transformation de fruits, Jean Maurice Buteau est établi depuis plus de 5 ans à Hinche, particulièrement dans la zone de Marmont, a recommandé aux habitants de Cerca Cavajal de planifier le développement de la production locale en attendant les infrastructures routières. L'enclavement ou l'isolement de cette commune peut constituer quant à présent un avantage. L'entrepreneur Buteau a promis de revenir dans la zone pour passer plus de temps pour identifier d'autres pistes.Le député A. Rodon Bien-Aimé a fait venir également ce jour-là Mme Yanick Mezil, récemment maire de Port-au-Prince et qui dirige l'Association des commerçants du secteur informel (ACSI) dont une branche est actuellement au stade d'expérimentation à Cerca (comme ils appellent affectueusement leur commune). L'ACSI entend établir un programme de crédit au profit de 2000 femmes, dont plus de 40 en sont déjà bénéficiaires. Marie Jacques René est trésorière de l'ACSI et a été présente à cette rencontre. Au tour de la table s'est retrouvé également le responsable/Haïti de Aide et Action Inter national, le Guinéen Alain Georges Bangoura. Cette organisation non gouvernementale travaillant dans le domaine de l'éducation développe son action à Lascahobas et à Savanette. Le Dr Bangoura a promis de recueillir les données permettant une appréhension des réalités en matière éducationnelle et d'envisager les possibilités d'inscrire Cerca Cavajal dans le programme d'action de cette organisation non gouvernementale.Tempérer les ardeursLe député A. Rodon Bien-Aimé parait déterminé à exploiter sa fougue et ses relations pour tenir les promesses faites à ses mandants. Une détermination qui, à certains moments, frise l'impatience voire l'agressivité. Les quelques habitants de Cerca Cavajal regroupés ce samedi à " l'Eglise la parole qui libère " ont, dans leurs questions aux membres de la délégation, exprimé cette impatience comme si ils voulaient tout et, tout de suite. Compréhensible ! Les priorités sont grandes, les besoins énormes, les retards incommensurables, les pertes incalculables...On peut comprendre cette fougue d'une population qui voit pourrir des tonnes de noix, faute de moyens de les commercialiser, de les transformer, de les acheminer vers des points de vente. Alors que ce produit est presqu'un luxe à Port-au-Prince, se vendant au prix fort dans les supermarchés.
Il a fallu beaucoup de tact, de pondération et d'honnêteté au recteur Lumarque pour tempérer les ardeurs des intervenants au sein de cette population qui réclamaient plus de bourses en faveur des bacheliers de cette commune. Il y en a même qui ont vite fait de célébrer le mariage entre l'UNIQ et Cerca Cavajal sans même prévoir un temps de fiançailles. D'autres ont souhaité la résolution immédiate des problèmes d'électricité, de téléphone, d'hôpital.Le problème d'eau potable est cuisant à Cerca Cavajal ; il faut faire des kilomètres pour trouver des sources d'eau. Ce qui est responsable de beaucoup de maladies liées à la consommation d'eau polluée. Le système d'adduction d'eau potable pour être vétuste est désormais obsolète.
Quant à la communication téléphonique, elle n'est pas encore opérationnelle dans cette commune. La Téléco, parait-il, n'a jamais prévu Cerca Cavajal dans son plan d'extension. Les compagnies de téléphonie cellulaire tardent encore à investir ce marché. Pour obtenir le signal de l'une ou l'autre de ces compagnies cellulaires, pourtant efficaces à Hinche, il faut grimper un morne à un kilomètre de Cerca Cavajal. On ne voit aucune trace d'un réseau électrique dans la zone, preuve que l'EDH est absente. Si la population de cette commune bénéficie d'électricité c'est grâce aux génératrices et panneaux solaires de particuliers.Cette rencontre entre les élus locaux de Cerca Cavajal, des membres de la population et la délégation de l'UNIQ s'est terminée dans la convivialité. Les premiers dans l'attente des réponses à leurs problèmes. Les seconds dans la réflexion sur les moyens d'opérationnaliser cette coopération.
Pierre Manigat, Junior
Les membres de la délégation de l'Université Quisqueya (UNIQ) qui ont participé à cette rencontre du samedi 10 mars 2007 à Cerca Cavajal:- Jacky Lumarque, recteur de l'UNIQ-Dr Kyss Jean mary, doyen de la Faculté de Médecine- Dr Evens Emmanuel, doyen de la Faculté de Génie et d'Architecture Directeur de laboratoire de qualité de l'eau et de l'environnement- Lug Michel Plancher Junior, Assistant à l'enseignement et à la recherche - Obicson Lilite, professeur/spécialiste en télédétection et en aménagement de territoire.- Agro Floraine Décembre, Assistante à l'enseignement et à la recherche- Jean Maurice Buteau, entrepreneur/PDG de JMB.SA- Dr Alain Georges Baugoura, responsable Aide et Action International- Yanick Mézil, présidente de l'Association des commerçants du secteur informel (ACSI).
Cerca Cavajal, commune du département du Centre, est très mal pourvue en infrastructures. Elle est une commune intérieure, son relief dominant est le morne et son climat est considéré comme normal. Elle a une zone d'extension : Colomin, qui est un bidonville. Les habitants de la commune de Cerca Cavajal s'appellent Cavajalais.La population de la commune de Cerca Cavajal en 1998 était de 25 977 habitants dont plus de 75% vivaient en milieu rural (dans la seule section communale que possède cette commune). En l'an 2004, elle a atteint plus de 30 000 habitants. La superficie de cette commune évaluée à 155,58 Km2 avait une densité égale à 167 habitants/Km2 en 1998.Dans le domaine de l'éducation, le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle n'est pas représenté dans la commune. Une (1) école Kindergarten, 67 écoles primaires dont deux (2) publiques, 64 privées et une (1) congréganiste ont été inventoriées dans la commune. Au niveau secondaire, la commune n'a que quatre (4) écoles : une (1) publique et trois (3) privées. De plus, elle a un centre familial et 96 centres d'alphabétisation. Il n'y a ni université, ni école supérieure à Cerca Cavajal.En ce qui a trait à la Santé, le Ministère de la Santé publique et de la Population n'est pas représenté dans la commune. Par contre, on a inventorié un dispensaire avec seulement quatre (4) auxiliaires. Pour la Religion, on a répertorié plusieurs cultes dans la commune. Le nombre de temples (de stations) baptistes se revêlent être plus nombreux.La commune de Cerca Cavajal a quatre (4) rivières et trois (3) sources. Deux de ces sources sont captées et distribuées, l'une pour les services du presbytère et l'autre pour la population de certaines zones. Seule la ville de Cerca Cavajal était électrifiée.
Concernant la communication, au moment de l'inventaire, un projet d'implantation d'un bureau de la Téléco était en cours. Le service postal n'existe qu'en ville. La commune n'est pas drainée, ses rues sont en terre et sont en mauvais état surtout dans les périodes pluvieuses. La voie qui relie la ville à la section commune de Rang est en terre battue. Dans le domaine de la presse, la commune a une station de radio privée, n'a ni journal/revue, ni station de télévision.Sur la plan économique et financier, on n'a répertorié que deux coopératives de commerce. La commune n'a ni hôtel, ni restaurant, ni banque.
Un sous-commissariat avec neuf (9) policiers, un tribunal de paix et un bureau d'état civil constituent les infrastructures administratives et judiciaires de la commune de Cerca Cavajal.L'agriculture, l'élevage et le commerce sont les principales activités économiques de la commune. Les échanges commerciaux se font surtout avec les communes de Hinche, de Port-au-Prince et du Cap-Haïtien.Dans le domaine de la culture et du loisir, la commune n'a pas de bibliothèque, de musée ni de salle de cinéma. La salle paroissiale sert de salle de théâtre lors de certaines représentations. A part les sports pratiqués dans la commune comme : le football, le volley-ball et le basket-ball, vingt-trois (23) gaguères viennent compléter les maigres lieux de divertissement et de loisirs des habitants de la commune. Dans le domaine des patrimoines culturelles, on notera d'ailleurs l'existence d'un site naturel (le Bassin Zim) située à la section communale de Rang.Source: Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI). 1998.
Source Le Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Montegrande, un village d'aveugles
Nous aimons, -et d’un amour non dissimulé- parcourir les pages du Nouvelliste pour faire le point sur les différents reportages qui retracent avec professionnalité, humanité et objectivité, un sujet d’actualité mais qui rentrent rarement dans la rubrique des faits divers qui usurpent les premières pages et l’attention de consommateurs de l’information.
Tandis que les faits divers ont souvent la capacité de nous mettre en franche rébellion contre nous-mêmes, contre les autres et assez souvent contre la société, ces reportages interpellent la conscience de notre responsabilité par notre inactivité produite de notre indifférence.
Nous voulons par le publication de ces articles en augmenter le nombre de lecteurs et surtout ceux la qui ont été happés et engloutis par l’avalanche des nouvelles à sensations !
Article paru dans L'édition digitale du Journal Le Nouvelliste surhttp://www.lenouvelliste.com
....Quelque 500 personnes habitent Montegrande, un hameau situé à 7 km de Hinche. Près de la moitié de cette infime population est frappée de cécité. Regroupés au sein de l'Action sociale, ces handicapés visuels vivent dans la misère et la privation.« Je pleure constamment et certaine fois je tente de maudire le nom de Dieu », soupire Jimène 22 ans, aveugle depuis 3 ans suite à un terrible mal de tête. Abandonnée par son mari, cette jeune dame au visage amaigri, partage sa bicoque branlante avec trois enfants présentant des signes visibles de malnutrition. « Je me demande pourquoi Dieu m'a jeté un tel sort », s'interroge-t-elle tout en évoquant ses journées sans pain et des scènes d'humiliation.
Montegrande, la localité où Jimène a pris naissance, et ses environs comprennent un nombre important d'aveugles. « Notre association compte actuellement 225 membres », informe Jean Odius Eugène, frappé de cécité depuis 40 ans. Aucune statistique n'est disponible sur le nombre de non-voyants vivant dans le quartier sec et aride de Montegrande. Cependant, père Alphonse, de nationalité belge, responsable de la congrégation des pères Scheut oeuvrant dans le Plateau Central, confirme que ladite localité présente un nombre inquiétant de personnes frappées de cécité. « C'est anormal, il y a trop d'aveugles dans la zone », s'indigne-t-il.Carence en vitamines et eau polluée On ne peut dire avec précision ce qui est à la base de cette situation. Pour plusieurs victimes, le manque de vitamine et l'eau polluée consommée en seraient responsables. « Ici, la nourriture est un luxe. Il arrive des fois que nous passons plusieurs jours sans rien manger, se plaint Francius Jean-Juste, père de quatre enfants, ayant perdu l'usage de ses yeux sous la présidence de Duvalier père. L'eau potable est aussi une denrée rare dans la communauté. » Le manager du projet Haïti Save Water Plus, l'ing. Christophor Lacroix, admet lui aussi que la pollution de l'eau pourrait être responsable des problèmes de cécité à Montegrande et dans d'autres régions du Plateau Central.
Les premiers cas avaient été recensés, dans la zone vers 1950. Ellano Jean, un vieillard chenu qui a fondé l'association Action sociale en 1988, explique avoir perdu l'usage de ses yeux en 1957 suite à une fièvre de cheval. Tandis que Léonie Jean, une dame fort âgée, ne se rappelle ni de son âge, ni des détails de sa maladie. « Je suis devenue non-voyante après avoir participé à une fête qu'organisait le président Duvalier à Port-au-Prince», se souvient-elle. Mme Archange Therminus a, quant à elle, été touchée par cet handicap depuis tantôt un an suite à une maladie de la peau. « J'avais l'habitude de me laver dans une eau courante, c'est ce qui est probablement à la base de cette maladie », reconnaît-elle. De son côté, Alain Bélizaire, 19 ans, avait eu mal aux yeux, ce qui a entraîné la perte de son oeil droite. Il vit dans la crainte de devenir aveugle. « L'autre oeil commence à être attaqué, car à certaines heures de la journée, je ne vois pas trop bien », se plaint-il Le manque de connaissances des habitants de Montegrande en matière de santé est un élément à prendre en compte dans leur handicap visuel. « Lorsque les gens viennent à l'hôpital, ils refusent souvent de suivre les recommandations des médecins », déplore le père Alphonse qui fait venir à Hinche à des périodes précises des ophtalmologues de Port-au-Prince. A côté de cela, plusieurs personnes avouent qu'elles ont l'habitude d'introduire dans leurs yeux des éléments comme : « liann savon, grenn bazilik, sucre blanc... ». « Ces pratiques sont très répandues ici. Nous ignorons si elles sont bonnes ou mauvaises », regrette Jonas Fréjuste, responsable d'une église protestante à Montegrande.Travailler oui, mendier non!La majorité des aveugles de Montegrande sont des vieillards. Cependant, leur âge avancé et leur handicap ne tuent pas leur rêve de vivre dans la dignité. Comme les autres membres de la population, ils cultivent leur lopin de terre et font du commerce de détail. « Grâce à notre association, nous formons une vraie famille, se réjouit Jean Odius Eugène. En groupe, nous labourons nos petits morceaux de terre. » Pour cet handicapé visuel, quémander est une honte. « Les aveugles doivent travailler pour ne pas mendier », soutient-il.
Malgré leur volonté, certains ne trouvent plus la vigueur et la force nécessaire pour continuer à travailler. Ceux-ci sont pris en charge par leurs progénitures ou par de bons samaritains. « Je redeviens enfant, je survie grâce à la générosité de mes quatre enfants », déclare, l'air désolé, une dame d'une soixantaine d'année. Les besoins des personnes frappées de cécité à Montegrande sont énormes. Soins de santé, outils pour travailler la terre, eau potable, emploi pour leurs enfants, maison décente...tout est urgent. Aucun signe ne laisse croire que les autorités haïtiennes sont au courant de l'existence de cette localité où des aveugles mènent une vie d'enfer. Comme infrastructure, il n'y existe qu'une école primaire communautaire construite par le regroupement des malvoyants avec l'aide de CECI. Un projet de latrinisation et d'eau potable financé par la World Vision Haïti, celle des Etats-Unis d'Amérique, et Rotary club international y est en train d'être exécuté.
Les charlatans font leur beurreSi on ignore le nombre d'aveugles qui existent dans le Plateau Central, tel n'est pas le cas pour les ophtalmologues. Sans détour, père Alphonse nous confie : « Il n'y en a pas ». Pour contourner ce problème, la congrégation dirigée par le prêtre belge organise des séances de consultation chaque premier lundi du mois. « Avec la collaboration des ophtalmologues venus de Port-au-Prince, nous essayons de combattre les maladies des yeux dans le département du Centre », souligne le religieux tout en critiquant des charlatans qui en profitent pour soutirer de l'argent à la population du Plateau Central. A part les consultations mensuelles, une clinique mobile sillonne une fois par mois une commune du département. Deux fois par an, des interventions chirurgicales au profit des gens atteints de la cataracte sont aussi pratiquées. Vu l'ampleur du travail à réaliser dans le domaine de la santé occulaire dans le Plateau Central, père Alphonse juge ces actions insuffisantes. Il annonce, pour les prochains jours, le début d'une émission radiophonique sur l'ophtalmologie afin de sensibiliser la population sur les précautions à prendre pour éviter d'être aveugle.
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
L’Eglise Catholique remet à la police l’auteur présumé de la mort à coups de bâton d’un étudiant.
ESPERANZA.- L’église catholique a remis aux forces de l’ordre de cette ville, l’auteur présumé de la mort de l’étudiant en fin d’étude en communication sociale José Manuel Mercado Castillo pour lui soustraire son téléphone portable, survenue vendredi dernier dans le secteur Los Callejones de Monguita, de Peñuelas, municipe de Esperanza.
Le responsable de l’assassinat de l’étudiant du centre universitaire CURSA-UASD correspond à Victor Manuel Tavarez (le coq), âgé de 33 ans, natif de la communauté de Pueblo Nuevo, de Mao, il a été transféré immédiatement au détachement de la police du municipe de Esperanza.
Quand les gens ont su que l’assassin présumé de Mercado Castillo s’était rendu aux autorités de Santiago et qu’il allait être transféré à Esperanza, des centaines de personnes se sont réunies autour du détachement de la police demandant de le remettre à a la foule pour être lynché.
Le Major Ruben Consuegra de la police nationale, commandant de la dotation de Esperanza, sollicita du renfort et des dizaines d’agents de la police ceinturèrent le commissariat pour éviter que l’inculpé ne fût lynché.
D’près les explications du Major Consuegra, le coq avait été jugé en sept occasions, accusé de commettre plusieurs délits parmi lesquels figurent des vols et des casses.
En relation avec ce fait la Police nationale détient Fernando Dévora Batista, beau frère de la victime que les résidents de Eperanza assurent avoir vu en compagnie du « le coq » la nuit de l’assassinat.
Mercado Castillo finalisait les derniers semestres en communication sociale au centre universitaire régional de Santiqgo (CURSA-UASD) et produisait un programme radiodiffusé appelé « que cool » sur les ondes de la station Rumba FM.
A six heures du soir, les condisciples en communication Sociale de Mercado Castille réaliseront une veillée dans l’édifice 2 du CURSA-UASD et porteront du noir en signe de deuil.
Article original paru dans Le listin Diario sur http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=6805 traduit par Thom Gato pour Haiti Recto verso sur http://haitirectoverso.blogspot.com
dimanche 18 mars 2007
"François Duvalier Titan ou Tyran ?" d'Anthony Georges-Pierre
Si d'ordinaire la critique objective réserve un accueil chaleureux aux oeuvres littéraires capables de séduire de larges fractions de l'opinion, il convient d'accorder une place de choix à François Duvalier, Titan ou Tyran ? Cette oeuvre magistrale de Me. Anthony Georges-Pierre (professeur de belles lettres, politologue, chercheur, historien et écrivain) certainement défiera l'usure du temps.
"La vérité est dans la contradiction" disait Jean Jaurès. Ainsi, elle doit influencer les méthodes d'investigation entreprises par le chercheur en vue d'aboutir à des résultants concrets, basés sur le raisonnement et la logique. Pour l'historien, le duvaliérisme reflétait une certaine vision de la société haïtienne, marquée par une lutte de classe aigue, opposant nantis et démunis confrontés à la dure réalité du préjugé de couleur. Aussi, avec cette honnêteté qui refuse toute contrainte et toute forme d'intolérance, l'écrivain a fustigé sans réserve les excès de la tyrannie duvaliérienne et a dénoncé les violations flagrantes des droits de l'homme, ainsi que les accrocs à la liberté citoyenne.
Anthony Georges-Pierre a mis en lumière avec brio le climat politique détestable de l'ère duvaliérienne sans s'enfoncer dans la mare sordide de l'émotivité qui d'ordinaire conduit à l'intransigeance ; ce qui donne de l'autorité au jugement de l'auteur, tout en rehaussant sa crédibilité. D'entrée de jeu, il manifeste un sens élevé de l'humain ainsi que sa fidélité aux valeurs transcendantales qui dépassent les affiliations idéologiques et permettent à l'esprit d'opérer la synthèse des expériences propices à la découverte de la vérité."François Duvalier, Titan ou Tyran ?" est une histoire palpitante d'intérêt, un livre de chevet, une biographie qui se situe à mi-chemin de l'engagement et de l'enracinement. Scrupuleux et méthodique, l'auteur a eu le courage de s'arracher aux interprétations malfaisantes, communes aux nombreux biographes du Dr. François Duvalier, dont le récit et les conclusions débouchent sur une histoire partisane sans prise sur l'événement.
Incontestablement, Me. Georges-Pierre s'est révélé un historien de talent par la flexibilité de son jugement, son sens élevé de l'objectivité, la profondeur de ses analyses qui font de ce livre un document important. "François Duvalier, Titan ou Tyran ?" permet de découvrir en son auteur l'étoffe d'un historien consciencieux et averti dont le talent consiste à mettre sous nos yeux et d'une manière convaincante les différents paramètres de la personnalité d'un homme passionné du pouvoir qu'il détenait. Aucun des biographes du 8e (huitième) président à vie d'Haiti ne l'a fait avant lui.
L'auteur refuse de se faire le thuriféraire d'un régime dictatorial et intolérant pour privilégier la vérité dans toute sa nudité. Aussi, nous a-t-il présenté son protagoniste comme un doctrinaire intransigeant, astucieux mais courageux et assumant ses actes. Le critique avisé peut aisément découvrir à travers des analyses sereines le profil d'un patriote sincère, fidèle à lui-même et à l'idéal qui le fascinait. Néanmoins, ce personnage est aussi pétri de contradictions, car, s'il a cherché à créer les évènements pour mieux les exploiter, il arrive des fois que ses démarches se heurtent à la force des circonstances et à l'ambiguïté des situations."François Duvalier, Titan ou Tyran ?" n'est pas une apologie du duvaliérisme, encore moins une tentative de rejoindre les pamphlétaires qui, par opportunisme politique ou par carence d'objectivité, ont flétri ou grandi sans réserve l'homme et sa politique. Historien occupé à faire de l'intervention intellectuelle une arme au service de la vérité, Me. Anthony Georges-Pierre a transcendé les conflits de chapelle, les déclamations partisanes et le parti pris vulgaire pour saisir les nuances et les subtilités, qui sont autant de points de repères utiles à l'analyse des nombreuses sources, des témoignages et des récits sélectionnés avec un souci didactique pour faire jaillir la lumière du choc des idées.En exposant sans fard les efforts déployés par le Dr. François Duvalier pour rallier sous le même drapeau les éléments disparates de l'entité haïtienne, Me. Anthony Georges-Pierre a fait montre d'un esprit chevaleresque, guidé par le souci de l'objectivité et par le besoin de transmettre aux générations postérieures, une oeuvre historique capable de marquer son époque et de transcender les franges émotionnelles du moi.
Il est souhaité que la clarté projetée avec une telle hardiesse sur la vie d'un homme qui a dominé, même par-delà la tombe, près de 3 (trois) décennies de notre existence nationale, fasse naître un engouement pour une histoire qui "dégonfle les baudruches". Ce qui ne manquera pas de faire de cette biographie un témoignage capital et émouvant.Après avoir lu ce livre de près de 900 pages "François Duvalier, Titan ou Tyran ?", disponible aux librairies La Pléiade et Astérix, je me laisse croire que François Duvalier s'identifiait aussi bien au Titan qu'au Tyran.
Jean-Albert SaindouxFévrier 2007
Paru dans Le Nouvellsite sur http://www.lenouvelliste.com
Commentaire
En peu de temps je suis tombé sur deux livres retraçant la vie et l’œuvre de ce personnage singulier de notre histoire. A quelques mois du cinquantième anniversaire de son ascension au pouvoir et du début de son régime de fer deux auteurs semblent nous inviter à faire un choix. Un choix qui risque d’être assez facile avec le recul et l’inertie morose que nous ont offerts les dirigeants qui ont succédé à la gestion des affaires du pays.
Ces récits ne semblent pas vouloir réveiller d’engouement chez les partisans d’un régime qui pourrait avoir sa place dans les débats aujourd’hui. Mais force est de constater que le duvalierisme n’avait point laissé d’héritiers tandis qu’une grande partie de la population aurait bien du mal à refuser une version corrigée des choses.
Après 1986, les duvaliéristes étaient plutôt intéressés – semble-t-il- par trouver un endroit pour se la couler douce et surtout dépenser ce qu’ils avaient pu emmagasiner en matière de richesse donnant l’impression hormis quelques velléités célèbres par la maladresse de leurs auteurs que le duvaliérisme n’a pas su résister le temps d’un « déchoucage »
Le Sommet demande aux Etats de financer la lutte anti drogue.
Saint Domingue.- Le sommet Régional sur la drogue, sécurité et coopération réalisée dans le pays s’est conclu par une déclaration qui demande aux Etats et organismes internationaux d’offrir de l’assisttnce financière, technique et capacitation aux pays de la région Caraïbéenne dans la lutte contre le trafic de drogues.
Les présidents de la République Dominicaine, Leonel Fernandez ; d’Haïti René Preval ; de Colombie, Alvaro Uribe et le premier ministre de Trinité et Tobago, Patrick Manning, se sont mis d’accord pour renforcer les mécanismes pour échanger et partager information entre les autorités compétentes qui sont chargées d’appliquer les lois.
Les conclusions sont contenues dans « La déclaration de Santo Domingo » document élaboré à titre de conclusion du Sommet Régional sur les drogues, Sécurité et Coopération qui s’est déroulé en république Dominicaine. Les présidents se sont accordés aussi pour faciliter l’assistance mutuelle, judiciaire et des organismes spécialisés dans la lutte contre l’activité illégale.
Selon l’office des Nations Unies contre la drogue et le délit (ONUDD), L’Amérique du Sud produit chaque année 900 tonnes de cocaïne d’où la majeure partie est destinée à des millions de consommateurs aux 2tats Unis et en Europe, un marché qui représente des millions de dollars.
Les présidents des nations représentées au Sommet ont demandé une meilleure attention et plus de ressources pour apporter une solution au problème de la demande à travers des campagnes prévention de la consommation, d’éducation, réhabilitation et réinsertion sociale.
Ils demandent en plus la poursuite des efforts déployés pour déraciner et empêcher la culture et la production de drogues y compris des mesures tendant à poursuivre en justice et condamner les membres des réseaux de trafiquants.
Observatoires
Ils ont demandé la diversification dans la recherche de canaux de coopération interrégionale, tant sur le plan bilatéral et multilatéral. Avec ce document, les présidents ont déclaré qu’il faut insister sur la création ou renforcement d’observatoires nationaux dans les pays de la région lesquels travailleraient de manière conjointe avec l’observatoire interaméricain de drogues de la Commission interaméricaine pour le contrôle de l’abus de drogues (CICAD).
Il faut aussi partager les leçons apprises et les pratiques améliorées dans la lutte contre le problème mondial des drogues, particulièrement le trafic illicite et les délits qui en découlent au niveau de la région, avec l’objectif de renforcer les institutions chargées de l’application de la loi. Et aussi, renforcer la participation de la société civile dans les taches de prévention, surveillance éducation et réinsertion.
Consolider les mécanismes régionaux pour combattre le problème mondial des drogues, en particulier le trafic illicite et les délits qui en découlent tels que le trafic de personnes, les enlèvements, le trafic d’armes, la déviance des précurseurs chimiques, le blanchiment et la corruption, compte parmi les demandes .
Ils ont considéré qu’il fallait renforcer la coopération opérative, en assurant la promotion d’un mécanisme de coordination régionale du sommet dans chacun des pays avec l’objectif de donner un suivi aux engagements.
Le dernier point considéré fut la célébration périodique d’autres sommets afin d’évaluer la situation de la drogue dans la région, les résultats obtenus et réalisés les ajustement nécessaire. De manière particulière, le président Préval a dit qu’il fallait déclarer une troisième guerre mondiale pour affronter le trafic des stupéfiants. Il a assuré que le trafic de stupéfiants a corrompu les fonctionnaires civiles et militaires et les politiciens de nos sociétés.
Il a dit qu’il est nécessaire que toutes les nations consommatrices et productrices déclarent la troisième guerre mondiale pour affronter le trafic des stupéfiants et qu’il fallait raconter au monde les calamités que les drogues ont créé dans ces pays.
Article paru dans l’édition digitale du journal Listion Diario: http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=6395
, traduit par Thom Gato pour « Haïti Recto Verso » sur http://haitirectoverso.blogspot.com
Drogues: côté obscur de la mondialisation
Saint Domingue.- Le turbulent espace aérien et maritime de la Caraïbe a été utilisé pour déplacer 55 tonnes de cocaïne durant les six derniers mois par des cartels qui utilisent l’île d’Haïti comme leur territoire pour expédier la marchandise vers les Etats-Unis.
Selon des agences nord américaines, la route aérienne Vénézuela-Haïti-République Dominicaine s’est révélée la plus juteuse pour les trafiquants avec 98% de la marchandise arrivant à destination. La plus grande augmentation, disent-ils, a été enregistré en République Dominicaine ou le nombre de vols réalisés est passé de 8 en
Contrairement à ce qui se passait en époques antérieures une grande partie de cette drogue restait en République Dominicaine générant ainsi un système de micro trafic pointé du doigt par les autorités comme responsable de l’augmentation des actes de violence et de délinquance.
La direction nationale du contrôle de drogues (DNCD), organisme officiel destiné à combattre ce mal, a remis aux autorités judiciaires 2.916 individus accusés de trafic de drogues. 22 correspondaient à des étrangers, dont la plus grande partie des colombiens, vénézuéliens, membres des réseaux qui utilisent la dénommée route de la Caraïbe pour assurer le transport de leurs marchandises vers les Etats –Unis ou l’Europe.
Ce vendredi, Le Président Léonel Fernandez a soutenu qu’un gran flux de trafic de drogue s’est produit vers le pays et la région avec une saisie de 5 tonnes métriques de cocaïne la plus grande quantité enregistrée depuis 20 ans, 236.5 kilos de marijuana correspondant aussi à la plus grande quantité depuis 20 ans.
Selon le département d’état des Etats Unis l’activité aérienne capturée par les traces obtenues par cette agence reflète une situation alarmante dans l’île d’Haïti. Il est dit que les cargaisons de drogues venant de l’Amérique du Sud vers l’île ont augmenté de 167 pour cent de 2005 à 2006.
Les saisies de cocaïnes en Haïti se sont réduites de
La majorité des cargaisons vers la République Dominicaine étaient lancées des avions vers les côtes Sud du pays.
Article paru dans l’édition digitale du Listin Diario http://www.listin.com.do/app/article.aspx?id=6434 traduit par Thom Gato pour « Haiti recto verso » sur http://haitirectoverso.blogspot.com
Vincho refute la thèse du Miami Herald:
Saint Domingue.- Le Docteur Marino Vincho castillo a nié hier que la plus grande quantité de drogues qui arrive à Haïti et la République Dominicaine provienne du Vénézuela comme l’a publié dans son édition datant de hier le journal Miami Herald.
Il a considéré qu’il s’agir d’une publication un peu malicieuse qui obéit à des aspects géopolitiques à cause des problèmes qui existent entre les Etats-Unis d’Amérque et le Vénézuela.
« Le sujet des drogues ne peu pa être utilisé dans un contexte géopolitique, c’est un sujet mondial et tous les états ont l’obligation de collaborer, et ce qu’ils veulent c’est pointer du doigt le Vénézuela et ce n’est pas ainsi » a précisé Castillo.
(Article apparu dans l’édition digitale du journal Listin Diario (http://www.listin.co.do) traduit par Thom Gato pour « Haïti recto verso sur http://haitirectoverso.blogspot.com
Un petit Commentaire :
Ce serait une attitude puérile de donner le maximum de crédit à cet article qui pointe de cette manière le Vénézuela. Vincho castillo n’a certainement pas tort. Il faudrait même suivre la suite des évènements pour mieux comprendre l’ensemble des stratégies qui seront utilisées pour combattre ce fléau. Les représentants de la région demandent carrément une guerre mondiale. S’ils étaient pris au mot et que la drogue soit présentée comme « une arme de destruction massive » ? Un pretexte chaud servi sur un plateau contre le Chavisme?