Polyéthylène/ Interdiction
Le Nouvelliste | Publié le :20 août 2013
Joubert Rochefort rochefortjoubert@yahoo.fr
Pendant que le gouvernement procède à la saisie des styromousses (assiettes et gobelets en polystyrène expansé), à cause de leur contribution à la dégradation de l'environnement, des marchandes et des usagers ne cessent de réclamer du gouvernement des alternatives.
En attendant que les grands commerçants importent des produits biodégradables, le ministre de l'Environnement, Jean François Thomas, indique qu'il faut retourner aux anciennes pratiques.
Les produits en polyéthylène ne sont plus la bienvenue à Port-au-Prince. Les emballages bon marché à usage alimentaire unique dont se servait la population de l'aire métropolitaine sont mis à l'index.
A la frontière haitïano-dominicaine, comme dans les magasins du centre-ville, les autorités font la chasse auxdits produits.
Le ministre de l'Environnement Jean François Thomas croit que les styromousses sont les véritables ennemis de l'environnement qu'il faut à tout prix combattre. Il souligne que les égouts et les canaux d'évacuation sont encombrés de ces produits, fabriqués de matières qui prennent des centaines d'années à se décomposer.
« Les articles en polystyrène expansé produisent des effets catastrophiques sur l'environnement immédiat. En plus de bloquer les drains et de provoquer des inondations, ces déchets, une fois emportés par les eaux de pluie, finissent par se jeter dans la mer », déclare-t-il.
Dans les restaurants, c'est le comble. Les marchandes comme les acheteurs se plaignent de la saisie des styromousses. Ils réclament du gouvernement des alternatives.
Cependant, le ministre Jean François Thomas n'y va pas avec le dos de la cuillère. Selon lui, les marchandes doivent retourner aux anciennes pratiques.
« Les alternatives au polyéthylène sont plus visibles que jamais, dit-il.
Auparavant, les marchandes vendaient dans des assiettes en aluminium qu'elles nettoyaient après usage. De plus, les gens qui ne pouvaient prendre leurs repas au restaurant, par faute de temps, apportaient toujours leurs assiettes. Je crois que c'était une très bonne pratique que la population est obligée de reprendre partiellement, le temps que le gouvernement ou les commerçants importent des assiettes biodégradables.
Le ministre Jean François Thomas croit que les produits en polyéthylène sont considérés comme étant des grands pollueurs et des handicaps pour l'environnement. Ils ne sont pas biodégradables et ne peuvent être transformés en aucun autre produit.
De plus, les assiettes à usage alimentaire unique donnent le cancer. Toutefois, il précise que les bouteilles, les sachets transparents servant de récipients pour les boissons, les médicaments et aliments, les sachets blancs ou clairs pour ramassage d'ordures, les petits sachets à usage uniquement pour semences, production et conservation de plantules sont exempts de l'interdiction et feront l'objet d'autres réglementations.
« Nous avons des alternatives pour des produits autres que les styromousses parce qu'ils peuvent être recyclés. Le gouvernement compte lancer dans les prochains mois une vaste campagne qui permettra de recycler des produits en plastique et de les transformer », indique le ministre.
L'idée de retourner aux anciennes pratiques ne date pas d'hier. Le prédécesseur du ministre Jean François Thomas, le ministre Jean Vilmond Hilaire, avait lui aussi sollicité le retour d'une telle pratique suite à l'arrêté du 1er octobre 2012.
Une alternative qui avait suscité pas mal de mécontentements au sein de la population. Les usagers soulignaient qu'une telle pratique allait à l'encontre des normes hygiéniques. Ces revendications ont permis aux restaurants et aux vendeurs ambulants de perdurer dans l'utilisation des gobelets et assiettes en styromousse qui, éventuellement, finissent dans les canaux d'évacuation des eaux de pluie puis dans la mer. A présent, peut-on s'attendre concrètement à un retour aux anciennes pratiques ?
Joubert Rochefort rochefortjoubert@yahoo.fr
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 21 août 2013
Non aux styromousses, retour aux anciennes pratiques
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