AFP 20/11/2010 Mise à jour : 09:08 Réagir Le docteur français Gérard Chevallier travaille avec les autorités haïtiennes pour lutter contre le choléra. Il juge que l'épidémie est "inhabituelle et sévère" et que la question de savoir si les soldats népalais l'ont introduit en Haïti n'aidera pas à régler le problème. Le choléra a fait au total 1.186 morts et provoqué l'hospitalisation de 19.646 personnes en Haïti depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, selon le bilan officiel communiqué par les autorités haïtiennes hier.
"La mécanique épidémique est inhabituelle, rapide et sévère", estime Gérard Chevallier qui travaille avec le professeur français Renaud Piarroux, épidémiologiste spécialiste du choléra, pour conseiller le ministère de la santé. "Tout le pays n'est pas touché mais l'épidémie va se répandre", dit-il. "Comme toujours dans ce type d'épidémie", le docteur juge les bilans des autorités haïtiennes "sous-évalués". "Les notifications sont imparfaites, il y a des zones où des personnes meurent et personne ne le sait" affirme-t-il en précisant que les "deux tiers du territoire ne sont accessibles qu'à pied".
MM Chevallier et Piarroux cherchent à mettre en place avec les autorités haïtiennes des outils qui permettent d'avoir une photo plus fiable de l'épidémie. "L'enjeu c'est de savoir exactement chaque jour ce qui s'est passé la veille. Il est fondamental de savoir combien il y a de cas, de morts, de personnes soignées" dans chaque zone pour donner une réponse adaptée et rapide. "Dès lundi, nous devrions avoir un outil beaucoup plus fiable", promet-il.
Après avoir rencontré vendredi le ministre haïtien de la santé, Gérard Chevallier indique que l'idée de vacciner les Haïtiens n'a pas été retenue. Une campagne de vaccins nécessiterait d'importantes infrastructures et "trois fois 12 millions de doses". "Cela prendrait des mois avant d'avoir des résultats et retarderait la réponse sanitaire".
"La priorité c'est de sécuriser les points d'eau potables des zones où il y a des excréments", déclare-t-il. Une fois qu'on est malade, "il faut se réhydrater en absorbant jusqu'à 15 litres d'eau en 24 heures". Avec la maladie, des quantités énormes d'eau sont parties: "il faut combler".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/20/97001-20101120FILWWW00286-haiti-l-epidemie-est-inhabituelle.php
Commentaires:
Je veux bien accepter et croire que le fait de savoir si les Népalais ont introduit le choléra en Haïti ne va pas éider à endiguer le mal. En reéalité on est conscient que dans la pratique cela ne servira à rien. Cependant, s'il s'avérait confirmé que la maldie a été importée par des soldats de l'ONU cela permettrait d'exiger à l'ONU de revoir la configuration de ses pratiques en Haïti.
Car jusqu'à présent je trouve choquant le sort que les soldats de l'ONU réserve à leurs excréments.
Cette terre a connu des dispartiions de populations dues en partie à des maladies importées.
Jusqu'à présent dans des fiches épidémiologiques de certains centre de santé français qui traitent le SIDA la "qualité " d'Haïtien tient une place de choix.
Maintenant je voudrais que l'on me dise comment la communauté internationale va s'y prendre pour protéger les haïtiens résidant en république Dominicaine qui seront non seulement stigmatisés mais la cible de malveillance volontaire sui jamais l'épidémie traversait la frontière.
Les vérités il faut les dire. Et il faut avoir le même poids et la même mesure dans tous les cas.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 20 novembre 2010
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