Au moment où la star du hip-hop Wyclef Jean quittait Haïti vendredi, les nuages commençaient déjà à s'accumuler au-dessus de sa candidature à la présidence du pays, entre accusations de corruption et questions sur son éligibilité.
«Je pars en raison d'obligations familiales, mais je reviendrai dans quelques semaines pour entrer dans la campagne électorale», a promis le chanteur qui s'exprimait en créole devant la presse près de l'aéroport international de Port-au-Prince.
«Je n'abandonnerai pas ce mouvement parce que les jeunes et les universitaires sont mobilisés avec moi. Je les remercie, ainsi que la population qui m'a accompagné hier», a ajouté le chanteur à l'issue d'une visite éclair dans le pays effectuée à bord de son jet privé en compagnie de sa femme et de sa fille.
Wyclef Jean, qui a connu la gloire du temps où il faisait partie du groupe «The Fugees», a peu d'expérience en politique mais présente sa candidature à l'élection du 28 novembre comme une dernière chance pour sauver son pays.
Haïti est aux prises avec une pauvreté extrême, aggravée par les conséquences dévastatrices du séisme du 12 janvier dernier, qui a causé la mort de 250 000 personnes et coûté au pays 120% de son PIB, selon le FMI.
«Les États-Unis ont Obama, ici vous allez avoir Wyclef», a lancé le chanteur jeudi lors de sa première déclaration publique à sa sortie du bureau électoral où il venait d'enregistrer sa candidature.
Mais avant même le lancement de la campagne pour la présidentielle, qui comptait vendredi 14 candidats, Wyclef Jean voit les obstacles se dresser sur sa route. D'aucuns s'interrogent sur les compétences d'une pop star pour diriger le pays, et la question de son éligibilité est également sur la table.
La constitution haïtienne exige en effet cinq ans de résidence dans le pays pour se présenter à la présidentielle. La commission électorale décidera le 17 août si le chanteur, qui a émigré à New York avec sa famille alors qu'il était enfant, remplit ce critère.
Wyclef Jean est aussi aux prises avec des accusations selon lesquelles il aurait détourné une partie des fonds destinés aux victimes du séisme et confiés à sa fondation Yélé Haïti, fondée en 2005.
Au début de l'année, le chanteur s'est effondré en larmes en niant toute malversation, malgré une déclaration d'impôts de 2006 laissant apparaître qu'un tiers des dons collectés avaient servi à couvrir des dépenses sans caractère humanitaire.
Selon le site internet Smoking Gun, il devrait par ailleurs 2,1 millions de dollars au fisc américain.
Le chanteur devra non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi convaincre qu'il a les compétences, et pas seulement le charisme, nécessaires pour diriger le pays.
L'acteur américain Sean Penn, très impliqué dans l'aide à Haïti, a fait part de ses réserves, jeudi soir, sur la candidature de Wyclef Jean. «Il a été pratiquement muet pour nous autres en Haïti, une non-présence», a déploré l'acteur.
«Je veux quelqu'un qui veuille vraiment, mais vraiment, se sacrifier pour son pays et pas juste quelqu'un que j'ai vu personnellement dans un convoi de voitures de luxe, exhibant une richesse qui me semble déplacée en Haïti», a ajouté l'acteur.
Même Pras Michel, cousin de Wyclef Jean et qui fut son comparse au sein des Fugees aux côtés de la chanteuse Lauryn Hill, boude cette candidature, à en croire le journal New York Daily News. Cité par le quotidien, le musicien annonce qu'il soutient un autre candidat, Michel Martelly, «car il est le plus compétent pour faire ce travail».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/06/01-4304334-les-nuages-saccumulent-au-dessus-de-la-candidature-de-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4304818_article_POS4
«Je n'abandonnerai pas ce mouvement parce que les jeunes et les universitaires sont mobilisés avec moi. Je les remercie, ainsi que la population qui m'a accompagné hier», a ajouté le chanteur à l'issue d'une visite éclair dans le pays effectuée à bord de son jet privé en compagnie de sa femme et de sa fille.
Wyclef Jean, qui a connu la gloire du temps où il faisait partie du groupe «The Fugees», a peu d'expérience en politique mais présente sa candidature à l'élection du 28 novembre comme une dernière chance pour sauver son pays.
Haïti est aux prises avec une pauvreté extrême, aggravée par les conséquences dévastatrices du séisme du 12 janvier dernier, qui a causé la mort de 250 000 personnes et coûté au pays 120% de son PIB, selon le FMI.
«Les États-Unis ont Obama, ici vous allez avoir Wyclef», a lancé le chanteur jeudi lors de sa première déclaration publique à sa sortie du bureau électoral où il venait d'enregistrer sa candidature.
Mais avant même le lancement de la campagne pour la présidentielle, qui comptait vendredi 14 candidats, Wyclef Jean voit les obstacles se dresser sur sa route. D'aucuns s'interrogent sur les compétences d'une pop star pour diriger le pays, et la question de son éligibilité est également sur la table.
La constitution haïtienne exige en effet cinq ans de résidence dans le pays pour se présenter à la présidentielle. La commission électorale décidera le 17 août si le chanteur, qui a émigré à New York avec sa famille alors qu'il était enfant, remplit ce critère.
Wyclef Jean est aussi aux prises avec des accusations selon lesquelles il aurait détourné une partie des fonds destinés aux victimes du séisme et confiés à sa fondation Yélé Haïti, fondée en 2005.
Au début de l'année, le chanteur s'est effondré en larmes en niant toute malversation, malgré une déclaration d'impôts de 2006 laissant apparaître qu'un tiers des dons collectés avaient servi à couvrir des dépenses sans caractère humanitaire.
Selon le site internet Smoking Gun, il devrait par ailleurs 2,1 millions de dollars au fisc américain.
Le chanteur devra non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi convaincre qu'il a les compétences, et pas seulement le charisme, nécessaires pour diriger le pays.
L'acteur américain Sean Penn, très impliqué dans l'aide à Haïti, a fait part de ses réserves, jeudi soir, sur la candidature de Wyclef Jean. «Il a été pratiquement muet pour nous autres en Haïti, une non-présence», a déploré l'acteur.
«Je veux quelqu'un qui veuille vraiment, mais vraiment, se sacrifier pour son pays et pas juste quelqu'un que j'ai vu personnellement dans un convoi de voitures de luxe, exhibant une richesse qui me semble déplacée en Haïti», a ajouté l'acteur.
Même Pras Michel, cousin de Wyclef Jean et qui fut son comparse au sein des Fugees aux côtés de la chanteuse Lauryn Hill, boude cette candidature, à en croire le journal New York Daily News. Cité par le quotidien, le musicien annonce qu'il soutient un autre candidat, Michel Martelly, «car il est le plus compétent pour faire ce travail».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/06/01-4304334-les-nuages-saccumulent-au-dessus-de-la-candidature-de-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4304818_article_POS4
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