Haïti: Passion, émotion, suspense, c'est en quelque sorte l'ambiance qui règne au sein de la plupart des organisations politiques à trois jours de la clôture du dépôt des candidatures à la présidence de la République. Contrairement aux grandes démocraties occidentales, le choix des candidats au sein des partis politiques n'a jamais donné lieu à des congrès ni à de véritables élections primaires. Traditionnellement, c'est le chef du parti qui décide ou un groupe restreint au sein du directoire qui procède au choix du candidat à la présidence. Dans un cas ou dans l'autre, le choix provoque des mécontentements. L'expérience du parti Fusion des Socio-Démocrates et de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL), qui avaient convoqué des délégations départementales lors des élections de 2006 afin de choisir des candidats à la présidence de ces deux partis politiques, est loin d'avoir créé le symbole d'élections primaires. Certains partis politiques choisissent leur candidat à la présidence sans tambour ni trompette, comme c'est le cas du parti RESPE de Charles Henri Baker. D'autres organisent une assemblée générale pour que les adhérents et sympathisants acclament le leader du parti comme candidat à la présidence, à l'instar du RDNP de Mirlande Manigat. Dans d'autres cas, le directoire d'un regroupement de partis se réunit avec les représentants des entités constitutives afin de choisir un candidat, comme ce fut le cas cette semaine du parti au pouvoir INITE.
En Haïti, de nouveaux partis politiques ont vu le jour à chaque scrutin présidentiel. Ce sont souvent des cadres politiques déçus ou des députés, sénateurs, maires qui les crée pour se lancer dans la course à la présidence.
De l'ouverture du dépôt de candidatures à aujourd'hui, cinq candidats ont déjà soumis les dix-sept pièces requises par la loi électorale pour s'inscrire au siège du Conseil électoral provisoire à Delmas. Par contre, au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, à la Direction centrale de la Police judiciaire et au service de l'Immigration à Lalue, d'autres candidats retardataires remplissent encore les dernières formalités nécessaires avant d'aller s'inscrire.
Contrairement aux autres élections présidentielles, ce scrutin s'annonce très particulier avec des anciens Premiers ministres, des anciens ministres, des anciens parlementaires, des hommes d'affaires, des inconnus et plusieurs artistes de renom comme candidats.
Qu'est-ce qui nous manque encore ?
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82072&PubDate=2010-08-04
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 5 août 2010
Le choix des candidats à la présidence
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