Ecarté de la course présidentielle, le rappeur promet de se "sacrifier" pour contribuer au changement social en Haïti Lundi 23 août 2010, Radio Kiskeya
La star internationale du hip-hop, Wyclef Jean, a accusé lundi les membres du Conseil électoral provisoire d’avoir "violé la constitution" au profit de leurs "familles et amis qui s’approprient les ressources du pays", trois jours après le rejet de ce qui était considérée comme la candidature vedette aux prochaines présidentielles haïtiennes.
S’exprimant dans un créole soigné qui tranche avec son style très anglicisé, l’artiste qui, parallèlement, se pose en porte-parole des victimes de l’exclusion sociale de masse, estime que le CEP a traité de manière partisane et inéquitable les dossiers des différentes personnalités qu briguaient la magistrature suprême. Il soutient que ses amis d’ici et de l’étranger l’avaient prévenu qu’en déclarant sa candidature il s’exposait à un "jeu truqué à l’avance".
"Je veux sacrifier le reste de ma vie afin de permettre au peuple de vivre dans la dignité, d’abandonner les tentes et d’avoir accès à la nourriture, au travail, à l’éducation et à la santé", affirme le chanteur dans un message audio enregistré peu avant son départ lundi matin pour les Etats-Unis.
Sur un ton interrogatif, Wyclef Jean a demandé aux haïtiens en général, et aux jeunes en particulier, s’ils souhaitaient continuer à avoir les conditions de vie exécrables qui sont les leurs aujourd’hui.
Si le célèbre auteur-interprète et compositeur a paru plus offensif que jamais en clouant au pilori l’institution électorale, il n’a toutefois pas renouvelé la menace faite la veille, dans une interview à l’Associated Press, d’exercer un recours en cassation contre le verdict du CEP.
14 autres candidats à la présidence ont été évincés en même temps que Wyclef Jean, dont la présence dans la course électorale avait été fortement médiatisée et laissait entrevoir une possible explosion de la popularité d’un néophyte dans l’arène politique.
Agé de 40 ans et vainqueur avec les Fugees, son ancien groupe, de trois Grammys Awards, M. Jean, reçu par le Président René Préval 24 heures avant le "carnet", a été disqualifié pour n’avoir pas eu cinq années consécutives de résidence en Haïti conformément à la constitution.
Le rappeur, qui a émigré aux Etats-Unis à neuf ans avec sa famille, vit dans le New Jersey et effectue depuis plus d’une dizaine d’années des séjours réguliers dans son pays natal. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6970
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 24 août 2010
Le CEP a "violé la constitution", dénonce Wyclef Jean
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire