Agence France-Presse, Washington.
L'acteur Sean Penn, qui s'est consacré à aider Haïti depuis le séisme du 12 janvier, a plaidé mercredi devant le Congrès américain pour que soient rouverts les hôpitaux haïtiens qui ont été fermés, faute de moyens, malgré l'immensité des besoins.
«Les hôpitaux qui existent à Haïti doivent être remis en état de fonctionner avec du personnel, des médicaments, un service administratif», a insisté l'acteur qui, avec son organisation J/P Haitian Relief Organization, aide depuis quatre mois un des plus importants camps de réfugiés de Port-au-Prince.
«Dans cette cité en ruine, cinq hôpitaux opérationnels ont été fermés (...) en raison d'un manque de financement», a affirmé Sean Penn lors d'une audition sur l'efficacité de l'aide internationale devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Il a été rejoint dans son plaidoyer par le coordinateur de l'agence américaine d'aide au développement (USAID) en Haïti, Christopher Milligan, qui a affirmé que les Etats-Unis devaient «aider à reconstruire le secteur public de santé en Haïti».
Sean Penn a averti que les premiers cas de diphtérie s'étaient déclarés dans le camp du golf de Piétonville, qui abrite plus de 50 000 personnes, alors que la saison des pluies va battre son plein.
L'acteur a insisté sur le manque de vaccinations. «La vérité est que la plupart des Haïtiens ne sont pas immunisés et il n'y a pratiquement pas de suivi des vaccinations et des rappels», a encore dit Sean Penn.
La star, qui a passé plusieurs semaines en Haïti et compte y retourner à la fin du mois, a averti qu'il fallait s'attendre à de possibles «manifestations violentes» et pressé le gouvernement haïtien ainsi que l'administration américaine de montrer «une totale transparence dans la distribution de l'aide».
A la conférence des donateurs consécutive au séisme, une centaine de pays ont promis près de 15 milliards de dollars à Haïti et les Etats-Unis s'apprêtent à voter une part de leur aide (3,5 milliards de dollars).
Le comédien a demandé des traducteurs pour les patrouilles de surveillance de l'ONU dans les camps, de l'éclairage et la mise à disposition plus rapide de terrains non-inondables.
Le bilan du séïsme, actuellement évalué entre 250 000 et 300 000 morts, «pourrait atteindre un demi-million de morts estiment certains experts», a affirmé le sénateur Bob Casey.
Au cours de l'audition, plusieurs sénateurs et experts ont exprimé leur préoccupation sur la nécessité que des comptes soient rendus sur l'aide accordée. «Qui tient les rênes? Qui est le shérif» en Haïti, dont l'administration était largement «inefficace avant le tremblement de terre», a demandé le sénateur Bob Corker.
John Kerry, qui préside la commission des Affaires étrangères, s'est inquiété de «l'absence de structure de pouvoir» dans la mise en place de l'aide. Il a aussi plaidé pour que les élections générales de novembre soient maintenues. «Pour s'assurer que la démocratie ne sombre pas avec le tremblement de terre, Haiti peut et doit tenir ses élections comme prévu», a déclaré l'ancien candidat à l'élection présidentielle.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/19/01-4282061-sean-penn-redoute-des-violences-en-haiti.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_seisme-en-haiti_557239_section_POS1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 20 mai 2010
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