Aujourd'hui, mardi 9 mars, à New York, une cérémonie d'hommage à ses 101 employés, victimes du tremblement de terre du 12 janvier en Haïti: «nous ne vous oublirons jamais et nous poursuivrons ce que vous avez entrepris» déclare Ban Ki-Moon. Le Secrétaire général salue la grâce et la noblesse des 101 membres du personnel de l'ONU. Allocution prononcée par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, à l'occasion de la Cérémonie d'hommage aux victimes du tremblement de terre d'Haïti:
Je tiens tout d'abord à remercier les parents et amis des victimes qui sont venus de loin pour être avec nous. Que ceux qui n'ont pu se joindre à nous sachent que nous sommes de tout cœur avec eux. Les hommes et les femmes qui servent notre fière Organisation partout dans le monde sont également avec nous. Parmi eux figurent les membres de notre mission en Haïti, qui poursuivent leur tâche malgré la souffrance et les difficultés matérielles. Aujourd'hui, nous commémorons la plus grande perte que l'ONU ait subie dans toute son histoire. Nous nous souvenons de 101 vies importantes. Nous honorons 101 destinées qui ont convergé en Haïti pour écrire l'histoire de l'ONU. Ces hommes et ces femmes étaient des nôtres. Ils faisaient partie de notre famille. Ils venaient de tous les coins du monde, de tous les horizons. Mais ils avaient tous une même conviction… ils croyaient en un avenir meilleur pour le peuple haïtien et voulaient tous en être les artisans. Aujourd'hui, ces destinées se rejoignent une dernière fois, dans cette salle, par notre intermédiaire, nous les parents, amis, collègues et proches de ceux qui ne sont plus. Aux yeux du monde, ils étaient des diplomates de confiance, des humanitaires dévoués, des experts consciencieux. Ils étaient médecin ou chauffeur, policier ou conseiller, soldat ou avocat, et chacun apportait sa propre pierre à l'édifice de la mission.
Pour nous, ils étaient plus encore. Nous les connaissions très personnellement. Nous connaissions leur sourire, leurs chansons, leurs rêves. À présent nous ne pouvons oublier le dernier message électronique, la dernière conversation, le dernier repas pris ensemble, le dernier au revoir. Leurs mots résonnent: « Ne vous inquiétez pas pour moi. Je suis là où je dois être. » À l'ONU, nous ne partageons pas que des bureaux; nous partageons une volonté profonde de construire un monde meilleur. Il n'est donc pas surprenant que ces 101 destinées aient touché tous les points du globe au fil des années. Le Cambodge et la RDC. L'Érythrée et le Timor oriental. Le Kosovo et la Sierra Leone. Certains étaient venus en Haïti... certains venaient d'Haïti... tous savaient que même dans les endroits les plus sombres, il y a toujours une lueur d'espoir. Et ils cherchaient cette lueur. Partout où ils allaient, ils portaient le flambeau de l'espoir. En s'acquittant de leur mission en Haïti, ils ont mis en lumière une vérité profonde :
Un tremblement de terre est une force de la nature, mais c'est l'être humain qui fait bouger le monde. Aujourd'hui, nos cœurs sont lourds d'un chagrin presque insupportable. Et pourtant, peut-être comme vous, c'est surtout de la gratitude que je ressens. Je suis reconnaissant à la communauté internationale pour l'appui sans réserve qu'elle nous a spontanément apporté à la suite de cette tragédie. Je suis reconnaissant aux équipes de secours, aux agents des organismes humanitaires et aux gouvernements qui ont pris place à nos côtés, déterminés à aider Haïti à se relever et, à terme, à « reconstruire mieux ». Je suis reconnaissant au peuple haïtien pour son courage, sa résilience et sa foi… cette foi qui lui vient de sa force de vie, la même qui nous anime aujourd'hui. La reconnaissance est partout dans cette salle – car notre monde et nos vies ont été touchés par la grâce et la noblesse de ces 101 héros des Nations Unies. Dans la vie, nous sommes qui nous fréquentons. Nous qui sommes réunis ici, voici qui nous sommes. Voici qui nous fréquentons. À ceux que nous avons perdus, disons ceci: nous ne vous oublierons jamais. Nous poursuivrons ce que vous avez entrepris. Dans un instant, nous lirons leurs noms… l'appel des héros. Regardez leur photo. Regardez-les dans les yeux. Souvenez-vous de leur sourire et de leurs rêves. Ensemble, nous saluons les victimes… et offrons notre profonde sympathie à ceux qui ont perdu un proche. Je vous demande à présent de vous lever et d'observer avec moi une minute de silence.
SG/SM/12780/ORG/1924
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17174
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 9 mars 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire