Selon Levaillant Louis-Jeune, à l’instar de l’Irak et de l’Afghanistan, deux pays en guerre, Haïti doit organiser des élections pour combler le vide institutionnel après le départ de la 48e législature, le 10 mai prochain ; le parlementaire s’oppose à une transformation éventuelle du Parlement en assemblée constituante mercredi 10 mars 2010, Radio Kiskeya.
Le président de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune, a estimé mercredi indispensable la tenue d’élections prochainement en vue du renouvellement du mandat des Députés qui arrivera à terme le deuxième lundi de mai.
Dans cette optique, le représentant de la circonscription de Desdunes (Artibonite, nord), passé dans les rangs du nouveau parti présidentiel Inite, appelle l’Exécutif à trouver les réponses appropriées au problème des sans-abri, une portion importante de l’électorat.
Le Député Louis-Jeune invite d’autre part l’Office national de l’identification (ONI) à procéder à l’identification des détenteurs de la carte électorale tués dans le séisme afin que leurs noms soient retirés du registre électoral.
"Si l’Irak, en guerre, et l’Afghanistan, qui fait face aux attaques armées des taliban, ont pu organiser des élections, pourquoi des consultations électorales ne seraient pas possibles en Haïti", s’est demandé Levaillant Louis-Jeune. Reprenant à son compte le discours du pouvoir, il a estimé que seul un régime politique légitime est en mesure d’aborder la problématique de la reconstruction du pays. "Les gouvernements de facto n’ont jamais résolu aucun problème", a renchéri le président de la Chambre des Députés.
D’autre part, il rejette la proposition de certains de ses collègues de transformer le Parlement en assemblée constituante chargée d’élaborer un projet de réforme constitutionnelle. Rappelant qu’un tel cas de figure n’est pas prévu par la constitution, M. Louis-Jeune s’est dit toutefois prêt à se rallier à l’idée de la formation d’une assemblée constituante si un consensus se dégage sur la question.
Le président de la Chambre basse souligne à l’attention de tous que le lundi 10 mai marquera la fin de la 48e législature et du mandat des Députés élus pour quatre ans.
En réalité, de l’avis de plusieurs constitutionnalistes, et même de certains parlementaires qui s’apprêtaient à partir avant le séisme, le mandat des "Députés du peuple" était arrivé à expiration depuis le deuxième lundi de janvier, conformément aux prescrits de la charte fondamentale.
De fait, aucune nouvelle session n’a été ouverte au début de l’année à l’occasion de la reprise des travaux parlementaires dont le bilan reste à établir.
Dans la logique de la "valse des prolongations de mandat", après les Députés et les Sénateurs, ce pourrait être au tour du Président René Préval de rester au pouvoir jusqu’au 14 mai 2011. Une éventualité sérieusement évoquée par le ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, au cas où, assure-t-il, à l’expiration du mandat du chef de l’Etat, le 7 février 2011, des élections n’auraient pu se tenir à temps.
Dans l’intervalle et malgré le chaos de la crise humanitaire post-séisme, une crise politique et institutionnelle semble se profiler à l’horizon et déjà divers scénarios sont envisagés par les uns et les autres dans la perspective de l’après-Préval. Une étape cruciale à l’issue incertaine. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6625
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 11 mars 2010
Des élections bientôt pour renouveler la Chambre basse, prône son président
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