Les transporteurs dominicains et haïtiens ne s’accordent pas
Écrit par : TEOFILO BONILLA
Les efforts soutenus de fonctionnaires et diplomatiques dominicains pour obtenir la levée du blocus des camions chargés aliments, médicamentss et d'autres marchandises depuis Haïti et vice versa, n'ont pas obtenu qu’après deux jours que les dirigeants des syndicats haïtiens et dominicains se mettent d'accord.
Ce matin des centaines de camions et trailers chargés d’aliments, médicaments, matériaux de construction et d'autres marchandises, étaient stationnés dans des rues et des routes de la zone frontalière de Dajabón, Pedernales, Indépendance et d'Elías Piñas, devant le blocus qui perdure depuis lundi.
Blas Peralta, président de la Fédération Nationale de Transport dominicain (Fenatrado), a dit qu'ils ont répondu à une sollicitude des émissaires du gouvernement dominicain et ils ont accepté de s’asseoir à la table du dialogue et ont changé d’attitude, mais les membres du Syndicat de Chauffeurs de Transport haitiano-dominicain (Syntrans-Hai-Do) ont maintenu leur attitude intransigeante.
Les transporteurs haïtiens ont promis de donner une réponse demain à savoir s'ils acceptent ou non de ne pas laisser pénétrer les camions dominicains sur leur territoire, mais Peralta a signalé aujourd'hui que s'il n'y a pas d’accord ils prendront des mesures plus radicales dans le blocus de la frontière, mesures qui seront annoncées dimanche.
La commission officielle médiatrice intégré par le secrétaire Industrie et Commerce, José Ramón Fadul ; la vicechancelier Alejandra Liriano et l'ambassadeur Rubén Silié, venue de Jimaní mercredi dernier, est retournée hier tard, frustrée et avec les mains vides, n'ayant pas obtenu un accord entre les chauffeurs haïtiens et dominicains.
Les émissaires du gouvernement dominicain ont convoqué mercredi à 2:00 de l'après-midi à l'hôtel Jimaní les camionneurs haïtiens, mais ceux-ci ont laissé plantée la commission. Il a exprimé que les conflits politiques entre des secteurs du Gouvernement d’Haïti et ses adversaires empêchent une solution aux conflits qui se produisent à la frontière entre les deux nations. Il a dit que l'attitude des transporteurs haïtiens d'empêcher que les camionneurs dominicains rentrent en Haïti à transporter leur charge et percevoir quatre mille pesos par chaque unité, est appuyée et soutenue par des politiciens contraires au gouvernement du président René Preval. « Ces groupes de politiciens utilisent l'anti dominicanisme comme drapeau de lutte pour promouvoir leurs aspirations politiques à Haïti, et patronnent un candidat à la présidence défini comme politicien de positions anarchistes et anti dominicaines, et qui appuient les transporteurs de charge retranchés dans les Communautés de Malpasse et de Fon Parisien », il a indiqué.
Peralta et Jean Fritz Constant, président de la Fédération Nationale de Transport et de Travailleurs haïtiens (Fenatrath), ont essayé hier de dialoguer avec les directeurs de Syntrans-Hai-Do, mais ceux-ci se sont absentés de la réunion.
Peralta a accusé à ces groupes d'être ceux qui ont organisé la marche contre l'ambassade dominicaine à Haïti, de brûler le drapeau du pays, et d'extraire et détruire l'Ecu National du bâtiment de l'ambassade dominicaine à Port-au- Prince.
Peralta est d'accord avec l'ouverture de la circulation de camions par le territoire des deux pays, « mais avec la seule condition qu'on garantisse la sécurité des chauffeurs, les véhicules et les marchandises transportées, et qu’ils cessent de percevoir le péage illégal de quatre mille pesos ». http://www.elnacional.com.do/nacional/2009/5/22/16532/Camioneros-RD-Haiti-no-logran-acuerdos
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire