Par Maude Malengrez
P-au-P, 19 avril 09 [AlterPresse] --- A travers le pays, hormis dans le plateau-central, le scrutin pour les sénatoriales partielles se déroule jusqu’à présent dans un calme relatif. La participation est partout qualifiée de timide, ce qui n’empêche pas les observateurs de relever de nombreuses irrégularités.
Partout dans le pays, l’écho se fait identique : peu d’électeurs se rendent dans les bureaux de vote pour participer au scrutin, qui doit permettre de renouveler 12 des 30 sièges du sénat.
“Les gens viennent timidement, la situation est très froide”, constate Philippe Bertony, observateur du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), depuis le centre de vote installé dans le Lycée Toussaint à Ennery, dans l’Artibonite (Nord).
Décor semblable au Lycée National du Cap haitien, comme dans de nombreux bureaux de vote à Jean-Rabel ou Port-de-Paix (Nord-Ouest), selon des informations recueillies par AlterPresse.
Aux Cayes (Sud), la participation serait tellement faible que des membres de bureaux de vote quitteraient leur poste pour jeter un œil aux alentours. Dans le centre installé à l’Ecole nationale communautaire de Phozin, vers 10h30 ce matin, une dizaine de votes seulement étaient enregistrés, dont trois membres de bureau, quatre mandataires de partis politiques et deux superviseurs, selon des chiffres fournis par des observateurs.
Irrégularités et incidents épars
Une série d’irrégularités sont malgré tout relevées à travers le pays, susceptibles de décourager le citoyen le plus tenace dans l’exercice de ses droits civiques. Beaucoup d’électeurs ne trouvent pas leurs noms sur les listes, comme aux Cayes où certains ont parfois parcouru 5 centres de vote pour finir par rentrer chez eux sans avoir voté. Beaucoup éprouvent des difficultés à utiliser le système de SMS mis en place pour s’y retrouver. Une situation particulièrement frustrante pour les électeurs, les transports publics ne circulant pas.
A Anse-à-Pitre (Sud-Est), comme ailleurs dans le pays, de nombreuses tensions créées par les mandataires politiques présents dans les bureaux de vote ont été signalées.
A Ouanaminthe (Nord-est), l’un des plus grands centres de vote, le centre George Muller, a été fermé par la police aux environs d’onze heures, après qu’elle ait évacué tous les mandataires et observateurs. Cette action faisait suite à la tentative d’un candidat de s’emparer des urnes. Le centre devait reprendre fonction en début d’après-midi, selon les informations recueillies par AlterPresse.
Dans la commune de Terrier-rouge (Nord-est) au centre de vote du Lycée national, une intervention de la police a été nécessaire pour disperser des partisans de Lespwa. Dans la cinquième section communale de Jean-Rabel (Nord-Ouest), quelques incidents liés à un candidat qui tentait de faire voter ses partisans plusieurs fois ont été signalés. Ils ont été rapidement contrôlés par la police.
Dans la des Cayes, des barricades auraient été levées et des pneux incendiés cette nuit vers une heure du matin. La police aurait rapidement mis fin à ces incidents.
Une équipe d’observateurs a également signalé la présence de barricades à hauteur de Faucher sur la route de Grand Goave (Sud). [mm gp apr 19/04/09 14 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article8276
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 20 avril 2009
Les élections qui valaient 16.000.000 : Dans les provinces, une participation timide…et frustrée
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