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lundi 5 mai 2008

Semaine cruciale au Sénat haïtien : ratification du premier ministre désigné et vote de la nouvelle loi électorale au tableau des priorités

Fin de mandat cette semaine des sénateurs qui avaient été élus pour 2 ans
lundi 5 mai 2008

Radio Kiskeya
Des séances marathon sont prévues à partir de ce lundi au niveau du Sénat haïtien que devront laisser à partir du jeudi 8 mai les sénateurs élus en 2006 pour deux ans.
Ils devront ainsi participer « en urgence » au vote d’un ensemble de projets de loi, dont la nouvelle loi électorale déjà votée par la Chambre basse.
A l’agenda de la Chambre haute pour cette semaine « cruciale » figure aussi l’analyse du dossier du premier ministre désigné, Ericq Pierre, en vue de son éventuelle ratification comme successeur du premier ministre démissionnaire Jacques Edouard Alexis.
Il va sans dire que, compte tenu de l’échéance de cette semaine, la majorité des 16 sénateurs qui avait renvoyé Jacques Edouard Alexis le 12 avril dernier et dont faisait partie les sénateurs élus pour deux ans, aura raté la possibilité de jouer un rôle décisif dans la formation du prochain gouvernement. Les meilleures prévisions ne donnent pas en effet pour avant la date butoir du 8 mai la ratification de Ericq Pierre par les deux Chambres, encore moins la formation d’un gouvernement et la présentation par son chef d’une déclaration de politique générale par-devant les deux Chambres.
Les "consultations" engagées par le chef de l’Etat à la destitution de M. Alexis, auront donc "pesé" de tout leur poids dans la "gestion du temps".
Jusqu’aux élections pour le renouvellement du tiers du Sénat, l’institution ne devra compter que sur 18 sénateurs pour son fonctionnement normal. Le quorum étant de 16 sénateurs, le Sénat peut facilement être paralysé par l’absence d’au moins deux de ses membres, le président du bureau n’ayant pas le droit de voter.
Les sénateurs élus pour deux ans avaient bénéficié le 13 janvier 2008 d’une prolongation apparente de mandat jusqu’au 8 mai, résultant d’un compromis avec le chef de l’Etat, René Préval, au terme de plusieurs « rounds » de discussions.
Outre cette décision qui était alors associée au vote de la nouvelle loi électorale, les partis sous la bannière desquels ces sénateurs avaient été élus s’étaient engagés auprès du chef de l’Etat à réfléchir sur les amendements à apporter à la Constitution et à proposer une solution au flou qui entoure la question de la date exacte de fin de mandat des 3ème sénateurs dans les différentes lois électorales élaborées jusqu’ici sous l’égide la Constitution de 1987.
Le compromis trouvé au Palais national prévoyait enfin que les sénateurs qui avaient été élus pour deux ans pourraient lancer leur campagne pour un nouveau mandat, dès la promulgation de la nouvelle loi électorale. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4993

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