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mardi 12 février 2008

Patrick Jean François, un des lieutenants du chef de gang Amaral Duclona, identifié comme le principal auteur de l’enlèvement du guitariste Claude Mar

Il avait été libéré le 7 novembre 2007 sur ordre du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince
lundi 11 février 2008,
Radio Kiskeya

L’un des principaux auteurs de l’enlèvement le 26 janvier dernier à Port-au-Prince du célèbre guitariste haïtien Claude Marcelin, a été identifié comme étant le nommé Patrick Jean François (27 ans), un des lieutenants du puissant chef de gang de Cité Soleil Amaral Duclona encore activement recherché, a appris Radio Kiskeya de sources policières et judiciaires.
Jean François, qui s’était enrôlé en septembre 2006 dans le programme mis en place par la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), fait partie des 74 détenus du Pénitencier national remis en liberté le 7 novembre 2007, sur ordre du chef du Parquet du Tribunal Civil de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, dans le cadre du programme en cours de décongestionnement des prisons. Il avait été appréhendé en avril 2007 pour association de malfaiteurs et kidnapping. Le Cabinet d’instruction, par l’entremise du juge Berge Surpris, était en charge de son dossier quand il a bénéficié de la mesure d’élargissement.
Au nombre des 74 détenus libérés le 7 novembre 2007 figurait également le nommé Pierre Richard Mulus (alias « Kanson Fè »), individu réputé dangereux, auteur de meurtres et d’autres actes répréhensibles perpétrés notamment dans la zone de Martissant (banlieue sud de la capitale).
Des informations recueillies auprès de certains habitants de Cité Soleil établissent la responsabilité directe de Patrick Jean François dans l’enlèvement de Claude Marcelin. Le bandit qui participait le 26 janvier 2007 à une fête entre Soleil 17 et 19, était parti vers deux heures du matin, en compagnie d’un de ses acolytes. Une heure après, il devait revenir à moto sur les lieux avec une personne qu’il venait d’enlever. Il y eut alors une dispute entre les ravisseurs et des habitants de la Cité, dont des ex-membres de la CNDDR, qui ont clairement exprimé leur opposition à la reprise de ce genre de pratiques dans leur communauté. C’est au fort de la controverse que l’otage, en l’occurrence Claude Marcelin, a tenté de s’échapper. Patrick Jean François a alors ouvert le feu en sa direction, l’atteignant aux fesses. Des habitants de Cité Soleil ont rapidement alerté la police nationale et la UNPOL (Police de l’ONU). Patrick Jean François et ses acolytes ont pris la fuite.
Après avoir reçu des soins à Port-au-Prince, Claude Marcelin a regagné le Canada où doit se poursuivre son traitement.
Dans maintes interventions publiques faites après l’enlèvement du musicien, le chef de la police, Mario Andrésol, a dénoncé le fait que les auteurs de certains actes enregistrés ces dernières semaines soient des individus récemment libérés.
Des organismes de défense des droits humains, dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), ont pour leur part dénoncé à maintes reprises la libération de détenus en dehors des procédures fixées par la loi. Dans bien des cas, le Cabinet d’instruction n’avait même pas terminé l’étude de certains dossiers que les détenus concernés sortaient de prison, relèvent-ils. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4687

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