Fanmi Lavalas et Latibonit an aksyon livrent une âpre bataille pour le maintien des dix sénateurs en fin de mandat. Entre coups de gueule et tergiversations, les sénateurs Gabriel Fortuné et Ultimo Compère font publiquement leurs adieux à la Nation !
Sans émotion aucune le sénateur Gabriel Fortuné (Union) et son collègue Ultimo Compère (Lespwa) se retirent officiellement du Sénat, laissant derrière eux un débat houleux, émaillé de coups de gueule et de tergiversations. « Tout le monde échoue, mais le peu qu'il soit j'ai rempli ma mission de parlementaire », lâche le tonitruant sénateur Fortuné en guise de discours d'adieu à la Nation.
Celui qui avait dénoncé en premier l'affaire « Socagate » - le scandale de la Soca Bank où des sénateurs auraient été monnayés pour voter une Résolution douteuse - retournera dans sa « vie normale et discuter d'une éventuelle participation aux prochaines sénatoriales. »L'élu du Sud par ses adieux évite de se faire « ridiculiser à l'ouverture de la prochaine session parlementaire » qui se tiendra dans trois jours. Gabriel Fortuné n'est pas le seul à faire ses adieux à la Nation.
Ultimo Compère a également fait sa valise. La veille, sa plateforme Lespwa a prôné le départ des dix sénateurs élus pour deux ans au scrutin de février 2006. Quatre des sept partis représentés au Grand corps appellent à l'unisson au départ des élus dont le mandat arrive à terme, selon la loi électorale régissant le scrutin de février 2006. Les élus - président, députés et sénateurs - prendraient siège trois mois après leurs élections en raison des retards accumulés dans le processus.
« Le départ des dix sénateurs élus pour deux ans permettra d'éviter un imbroglio au pays », a soupiré Victor Benoît, président de la Fusion des sociaux-démocrates. Cette structure politique, pourtant, n'a pas participé à la rencontre du bureau du Sénat et les chefs de file des partis représentés. Son compagnon de lutte des années difficiles des partis politiques, Evens Paul de l'Alliance réclame « le respect de la parole donnée » aux sénateurs. « Belligérants » ?
Cinq des dix sénateurs en fin de mandat, auraient déjà abandonné le navire. « Les cinq autres sont considérés comme belligérants » a déclaré le sénateur Anacacis Jean Hector, défendant la position de principe de la plateforme Lespwa, sa structure politique. Le président René Préval, a-t-il juré, avait proposé d'organiser des élections générales en 2011, mais certains politiciens s'étaient opposés. Ainsi, le chef de la Nation aurait voulu éviter que le pays soit à la traîne de la communauté internationale même pour financer le budget de la République. « Cette chance n'a pas été saisie », a regretté le parlementaire.
Dans l'attente des discussions entre des Sénateurs et le président René Préval, Fanmi Lavalas et Latibonit an aksyon livrent une âpre bataille pour le maintien des dix sénateurs en fin de mandat. « Si nous voulons respecter la Constitution les parlementaires doivent rester jusqu'à mai 2008, a argumenté le sénateur Youri Latortue, chef de file du parti régional Latibonit an aksyon. Le décret électoral prévoyait que les parlementaires pourraient écourter leur mandat si les élections se tenaient à temps. » Une position partagée par Fanmi Lavalas, par la voix du sénateur Rudy Hériveaux, même quand l'autre sénateur Lavalas Eveline Chéron se dit prête à plier bagage.
Les dix sénateurs qui devraient partir lundi sont: Evelyne Chéron (Ouest, Fanmi Lavalas), François Fouchard Bergromme (Artibonite, LAAA), Ultimo Compère (Centre, Lespwa), Huguette Lamour (Nippes, Fusion), Mélius Hyppolite (Nord-Ouest, OPL), Jean Gabriel Fortuné (Sud, Union), Jean Maxime Roumer (Grand'Anse, Lespwa), Antoine René Samson (Nord, Lespwa), Jean Rodolphe Joazile (Nord-Est, Pont), Ricard Pierre (Sud-Est, OPL).
Claude Gillesgonaibo73@yahoo.fr
Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53037&PubDate=2008-01-12
Commentaires:
Combien de citoyens haïtiens, en dehors du microcosme mascarrognard ou s'affichent ces ignorants devenus politiciens par la magie des acquis sociaux, se soucient du focntionnement du Parlement Haïtien?
Fonctionner avec ou sans ça donne quoi comme différence.
Les autres doivent bien se marrer en nous observant!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 12 janvier 2008
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