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samedi 12 janvier 2008

Le suspense persiste sur le "sort" des sénateurs élus pour deux ans

Aucun résultat à l’issue d’un premier "round" de discussions avec le chef de l’Etat
samedi 12 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Le suspense persistait vendredi soir sur le « sort » des sénateurs élus pour deux ans, à l’issue de plusieurs heures de discussions au Palais national (siège de la Présidence) entre le chef de l’Etat, René Préval ; le ministre chargé des relations avec le parlement, Joseph Jasmin et une délégation de sénateurs de la république conduite par le président du Sénat, Joseph Lambert.
Aucun résultat n’a pu encore être obtenu et les discussions devraient reprendre samedi matin, a fait savoir à l’issue de la rencontre le sénateur Gabriel Fortuné lui-même concerné, en sa qualité de 3ème sénateur du Sud, par l’échéance du second lundi de janvier.
Bien avant la suite des discussions, M. Fortuné (élu sous la bannière de l’UNION) a tenu à réaffirmer la position qu’il a soutenue quelques heures plus tôt au Parlement, à savoir qu’il prend congé du Sénat à partir de lundi prochain et se tient désormais prêt à participer aux prochaines élections pour le renouvellement du tiers du Sénat. C’est aussi la position, clairement exprimée, du sénateur Ultimo Compère (Centre, LESPWA).
La controverse autour de la poursuite ou non du mandat des sénateurs élus en 2006 pour deux ans, enfle de plus en plus.
D’aucuns appellent au respect d’un compromis qui semble avoir été atteint en 2006 pour que les élus issus d’un scrutin s’étant alors déroulé bien au-delà du délai constitutionnel, acceptent d’écourter leur mandat pour favoriser le plein retour à l’ordre constitutionnel. C’est en ce sens que le président René Préval, ayant prêté serment le 14 mai 2006, s’est engagé à mettre un terme à son mandat de 5 ans, non pas le 14 mai 2011, mais plutôt le 7 février 2011, date prévue par la Constitution pour l’entrée en fonction du prochain chef d’Etat.
D’autres soutiennent que, des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat ne s’étant pas tenues dans le délai requis, le « sacrifice promis » par les sénateurs élus pour deux ans en 2006 d’écourter de 3 mois leur mandat (lequel prend fin chronologiquement le 8 mai 2008) n’est plus absolument nécessaire. Ils disent appréhender le risque du vide institutionnel que créerait ce départ, le Sénat pouvant devenir plus fragile en raison d’un effectif réduit.
. Le sénateur Youri Latortue (Artibonite, Nord, élu sous la bannière de Latibonit An Aksyon) a mis en garde vendredi contre le départ précipité des 3ème sénateurs, faisant remarquer que la séance en Assemblée nationale prévue lundi prochain pour l’ouverture de la première session parlementaire de l’année, peut d’ailleurs ne pas pouvoir se tenir, vu que deux membres du Bureau du Sénat manqueraient à l’appel.
Il a promis que le 3ème sénateur de l’Artibonite, élu sous la même bannière que lui et dûment concerné par la controverse sur la fin du mandat des sénateurs élus pour 2 ans, prendra part à la séance de lundi.
Le sénateur Jean Hector Anacacis (Ouest, LESPWA) a pour sa part réaffirmé sa ferme opposition à l’éventualité que les 3ème sénateurs restent en poste. Il en a profité pour dénoncer, sans les citer, ceux de ses collègues qui auraient tenté de rallier des « ambassades » à leur cause.
Intervenant vendredi sur la question dpuis la Grande-Anse, le député Accluche Louis Jeune (Dame-Marie, Sud-Ouest, OPL), a dénoncé un plan de l’Exécutif et d’un groupe de sénateurs visant à créer un vide institutionnel favorable au renforcement des pouvoirs de l’Exécutif. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4605

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