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vendredi 14 décembre 2007

René Civil libéré provisoirement après plus d’un an d’incarcération

Des erreurs constatées dans l’acte d’accusation ont facilité la relaxe du chef de file des OP Lavalas, accusé notamment de vol de véhicule et détention illégale d’arme à feu
vendredi 14 décembre 2007,
Radio Kiskeya

Le célèbre chef d’OP Lavalas René Civil, leader de Jan l Pase l Pase (JPP), inculpé d’usage de faux, faux en écriture publique, vol de véhicule et détention illégale d’arme à feu, a été libéré provisoirement jeudi par le tribunal criminel de Port-au-Prince à l’issue de son procès organisé dans le cadre des assises criminelles sans assistance de jury.
Ce verdict a été prononcé en faveur de M. Civil, après environ un an et demi d’emprisonnement, en raison des vices de forme relevés dans l’acte d’accusation du ministère public. Toutefois, l’intéressé doit rester à la disposition de la justice.
Un deuxième accusé, Widelin Julmiste, a bénéficié de la même décision.
Sur la base des failles constatées, les avocats de la défense dont Reynold Georges, Jean Rosier Descarde et Mario Joseph ont demandé et obtenu du juge Jean-Claude Rigueur, président du tribunal, une main levée du mandat d’écrou en faveur de leurs clients.
Présent à la troisième chambre criminelle du Palais de justice de Port-au-Prince, le directeur général de l’Office d’assurance véhicules contre tiers (OAVCT), Edric Léandre, était venu soutenir les accusations portées contre les deux hommes.
Considéré comme l’un des principaux fers de lance des organisations populaires Lavalas, René Civil avait été arrêté le 26 août 2006 à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince) au volant d’une Mitsubishi L200 volée six ans plus tôt en République Dominicaine. Accompagné d’un déserteur de la Police Nationale, il était également en possession d’un pistolet de calibre 9 millimètres pour lequel il n’avait pas de permis.
Cependant, l’ex-prisonnier avait toujours qualifié de "politique" son arrestation et s’estimait victime de sa "fidélité à certaines causes dont celle du retour de son leader, Jean-Bertrand Aristide", exilé depuis bientôt quatre ans en Afrique du Sud.
Depuis le retour au pouvoir du Président René Préval en 2006, des décisions judiciaires en cascade, provisoires ou définitives, ont permis la libération de plusieurs anciens hauts responsables Lavalas et partisans zélés de l’ancien régime inculpés dans des affaires à caractère criminel, notamment l’ex-Premier ministre Yvon Neptune, l’ancien ministre de l’intérieur, Jocelerme Privert, l’ex-Député contesté, Amanus Mayette, l’ancien maire adjoint de Port-au-Prince, Harold Sévère, l’ex-délégué départemental du Sud, Jacques Mathelier, Annette Auguste "Sò Ann", Paul Raymond et Yvon Antoine alias "Yvon ZapZap" et le père Gérard Jean-Juste. "Représentant d’Aristide", ce dernier, jugé pour association de malfaiteurs et détention illégale d’armes à feu, a été libéré provisoirement le 26 novembre dernier par la Cour d’appel de la capitale. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4521

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