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samedi 18 août 2007

Dadou Jean Bart : "Je suis excité".. Président de la Fédération Haïtienne de Football

Quarante-huit heures avant la rentrée en lice de la sélection nationale haïtienne des moins de dix-sept ans en phase finale de Coupe du Monde a Gwangyang contre le Japon, c'est un président de la Fédération Haïtienne quiet qui a répondu à nos questions. L'IRM ne l'ébranle pas
Le Nouvelliste: En tant que président de la Fédération haïtienne de football comment vivez-vous les dernières heures qui séparent la rentrée de l'équipe haïtienne en phase finale de Coupe du Monde
?Dadou Jean Bart: Certainement, je suis extrêmement excité, puisque c'est la première fois que je vais assister à un tel événement en tant que dirigeant. J'étais présent en 1974 mais c'était comme journaliste, ce n'était pas la même époque je n'intégrais pas vraiment l'équipe. Aujourd'hui, je suis très excité d'aller de découverte en découverte, mais aussi très confiant du fait que nous avons fait l'essentiel en tant que responsable et c'est ce que nous avons expliqué aux joueurs dans une petite réunion que nous venons de tenir avec eux. Nous avons souligné avec eux, qu'ils ont déjà réalisé de bonnes choses déjà avec nous pour arriver là. Maintenant c'est la façon qu'ils vont gérer les quarante-huit heures qui les séparent de leur premier match de cette phase finale de coupe du monde qui va conditionner tout.

Ils ont déjà croisé le fer avec toutes les plus grandes équipes du monde, ils ont déjà joué contre le Ghana, le Brésil, l'Argentine, la Colombie et s'ils n'ont pas gagné en jouant contre eux ils ont pu évaluer ce qui leur manquait et maintenant que l'heure de vérité arrive il leur appartient désormais de prendre leurs responsabilités en se parlant, en échangeant en eux, en se concentrant, en inventant d'autres combinaisons à partir de leur complicité. Toutefois, je dois admettre que tout ce qui va nous arriver c'est du bonus car dans la situation où se trouve notre pays, être là où nous sommes est déjà énorme vu que nous avons dû éliminer le champion du monde en titre, ce qu'il ne faut pas oublier, nous mêler à la cour des grands c'est déjà une chose extraordinaire. Maintenant tout ce qui peut arriver de plus me fournira une très grande joie, pour le peuple haïtien, pour les dirigeants de clubs, pour tout le monde.

L.N: Comment voyez-vous le moral de l'équipe ?
D.J.B: Très bien, très bien mais avec des enfants on ne sait jamais. Quand ils sont entre eux ils se parlent beaucoup mais quand ils sont avec nous ils restent le plus souvent muets. De toute façon, je crois que le fait qu'ils soient éloignés du pays depuis près de vingt-deux jours leur a permis de trouver une certaine sérénité. Je n'ai pas senti d'inquiétudes chez eux, ils ne sont plus stressés alors qu'au moment de quitter Haïti, ils étaient un peu abattus. Le seul petit problème est que nous entrons la dans le très haut niveau et à ce pallier il y a énormément de détails. Nous ne savons pas si dans le décalage que nous avons par rapport à ce niveau là il y aurait des choses que nous n'aurions pas fait par ignorance car c'est une expérience totalement haïtienne avec ce que nous connaissons, ce que nous avons appris et l'expérience sur le tas. Peut-être que cette partie cachée que nous ignorons du haut niveau nous jouera des tours. Cependant ma seule inquiétude est d'ordre athlétique, car quand on regarde les Nigérians avec leur faciès très mature cela crée des doutes mais je crois que nos joueurs peuvent croiser le fer avec n'importe qui. L'essentiel est qu'Haïti tire le maximum d'expériences de cette épreuve pour montrer à tous que nous ne sommes pas ridicules et que nous n'avons pas volé notre place dans la cour des grands.
L.N: On dirait que la sélection a laissé sur vous une influence si positive que vous attendez quelque chose de sérieux dimanche ?

D.J.B: Il faut toujours être optimiste, chaque fois que nous envoyons une équipe à une compétition au niveau de la fédération nous nous attendons à ce qu'elle réalise de bonnes choses. Nous respectons beaucoup notre pays et nous avons trop de respect pour le football pour que cela soit autrement. Avec plus de quarante ans dans le football, je crois que nous mélangeons un certain savoir et de l'expérience pour avoir une bonne préparation en vue d'une compétition en dépit du fait que nos moyens sont limites. Nous nous faisons un point d'honneur pour que quelque soit l'équipe haïtienne qui se prépare pour une compétition elle soit très bien préparée. Avec la situation haïtienne et le peu de moyens que nous avons, nous pouvons dire que nous avons fait le maximum pour leur préparation.
L.N: Le test de l'IRM (Imagerie Résonance Magnétique) est pour lundi, vingt-quatre heures après le match avec la possibilité pour qu'une équipe en fraude perde la rencontre disputée sur tapis vert. Là aussi la confiance règne au niveau des dirigeants ?
D.J.B: Nous n'avions jamais eu des doutes là-dessus ni raisons de nous inquiéter. Nous avons toujours cru même si nous avons des problèmes avec le test en soi car je pense que culturellement parlant, notre façon de vivre, notre façon de manger pourrait être un facteur négatif pour nous. Malgré tout nous avons pris la précaution de les faire avant même d'arriver à Gwangyang et avec les résultats que nous avions obtenus, nous n'avons plus rien à craindre.
Enock Nérénenock@yahoo.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47414&PubDate=2007-08-17

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