L’homme d’affaires Lavaud François arrêté aux Gonaïves et très probablement extradé aux Etats-Unis ; incertitudes sur le sort de l’ex-chef rebelle Guy Philippe qui serait activement recherché par le BLTS et la DEA
lundi 16 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS), une unité spécialisée de la Police Nationale et l’agence américaine anti-drogue (DEA) ont déclenché ces dernières heures une vaste opération conjointe visant d’importants narcotrafiquants à travers le pays, a indiqué à Radio Kiskeya le porte-parole de la PNH, Frantz Lerebours.
Dans le cadre de cette offensive, Lavaud François, propriétaire de Chachou Hotel a été arrêté lundi matin aux Gonaïves (171 km au nord de Port-au-Prince). L’établissement est considéré comme l’un des plus importants de la ville.
M. François, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, a été héliporté à Port-au-Prince. Il devait être extradé rapidement aux Etats-Unis.
Le commissaire Lerebours a, d’autre part, affirmé qu’une descente enregistrée dans la localité de Bergeau, à l’entrée de la ville des Cayes (196 km au sud de la capitale), ne visait pas directement le domicile de l’ex-chef des rebelles anti-Aristide en 2004, Guy Philippe, également ancien militaire et commissaire de police.
Cependant, des rumeurs persistantes laissaient croire que M. Philippe aurait été appréhendé au cours de la perquisition de sa résidence.
Un proche de l’intéressé soutient qu’il aurait eu le temps de prendre la fuite.
Contacté par Radio Kiskeya, le directeur départemental du Sud de la PNH, Henriot Toussaint, a confirmé la présence dans la région d’hélicoptères et de petits avions à bord desquels se trouvaient des agents de la DEA. Il n’était toutefois pas en mesure de préciser les objectifs de l’opération vu que ses hommes n’y étaient pa associés.
Des témoins racontent qu’une demi-douzaine d’hélicoptères et d’avions ont survolé la région à basse altitude. Certains se sont posés dans la cour ou sur le toit de la maison de Guy Philippe, provoquant une vive panique dans le quartier.
L’épouse de l’ancien chef rebelle aurait été relâchée après une brève interpellation.
Candidat malheureux aux présidentielles de 2006, Philippe, 39 ans, dirige le Front pour la reconstruction nationale (FRN). Depuis sa défaite, il s’était retiré aux Cayes pour des raisons inconnues.
Outre ce leader politique, d’autres figures très connues de la vie publique haïtienne seraient activement recherchées pour leur implication présumée dans le narcotrafic.
Le Président René Préval a maintes fois insisté sur la nécessité d’une campagne internationale en vue de l’éradication de la drogue qui menace de nombreux pays dont Haïti. Mais, des officiels américains s’exprimant sous le couvert de l’anonymat s’étaient plaints du fait que depuis le retour de M. Préval au pouvoir, en mai 2006, aucun trafiquant de drogue n’avait été livré à la justice américaine.
Selon un récent rapport américain, le trafic de cocaïne a augmenté en un an de 167% entre le Vénézuéla, Haïti et la République Dominicaine. Les deux républiques de l’île d’Haïti ou Quisqueya sont considérées comme d’importants territoires de transit qui déversent aux Etats-Unis et en Europe des tonnes de drogue produites en Amérique du Sud. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3865
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 17 juillet 2007
Vaste offensive haïtiano-américaine contre les narcotrafiquants
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