Un importateur de produits pharmaceutiques n'est pas un laboratoire de fabrication. Reconditionner les produits importés est un autre moyen de se détourner des normes légales. A l'Agence EDJ Import/Export SA, sur 37 médicaments stockés, dix seulement sont autorisés par la direction centrale de la pharmacie du MSPP.
Le juge de paix Roland Duvelson assisté de son greffier, M. Smile Cadet du tribunal de paix de la Section Est de Port-au-Prince, a apposé, dans l'après-midi du mardi 24 juillet, des scellés sur l'agence de produits pharmaceutiques de l'Etablissement du Dr David Josaphat EDJ Import Export SA sis au No 123 de la rue des Miracles.
D'après l'enquête menée par des inspecteurs de la Direction de Pharmacie et de Médicaments traditionnels, sur 37 médicaments stockés dans les dépôts de cette agence, dix seulement sont autorisés par la Direction de Pharmacie. « Dolofur », un analgésique, est le médicament par lequel le scandale est arrivé.
Une plainte a été adressée au MSPP selon laquelle des produits provenant de l'Etablissement du Dr David Josaphat, ont été remarqués sur les étalages de plusieurs pharmacies de la place et prêtaient à confusion.
Un vrai scandale
Présenté sous deux couleurs différentes, bleu foncé et bleu pâle, « Dolofur » n'est pas enregistré à la Direction centrale de Pharmacie du MSPP. De plus, à l'instar de plusieurs produits entreposés dans l'agence, il est reconditionné. « Les produits qu'on a retrouvés ici ne sont pas enregistrés et même quand il faut faire le reconditionnement, il y a des normes.
Rien n'est conforme ici. C'est un vrai scandale ce qui se passe ! », s'est exclamée la directrice de Pharmacie, Mme Magalie Rosemond.« Il ne respecte pas le circuit formel de distribution de médicaments ! », s'emporte-t-elle. Elle a expliqué qu'à chaque importation, l'importateur doit soumettre ses dossiers à la Direction centrale de Pharmacie. « Certains des produits de l'Agence EDJ sont enregistrés.
Mais à chaque dédouanement, il lui faut une autorisation du MSPP. Il a reconditionné les médicaments. Ce fait est grave. Un importateur n'est pas un fabriquant », a souligné un inspecteur de la Direction de Pharmacie tout en montrant du doigt les cartons d'emballages d'une gamme de médicaments empilés dans des boîtes.
Même constat pour Notem, « Sur l'étiquette de ce médicament est écrit acetaminophen 2.5 grammes. En général, ce médicament est dosé en mg. On l'a corrigé à l'encre en ajoutant 2.5 mg », a fait remarquer l'inspecteur.
L'agence EDJ qui a fait les frais d'une visite inopinée des inspecteurs oeuvre sur le marché des produits pharmaceutiques depuis plus d'une décennie.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46564&PubDate=2007-07-25
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Un avis:
De la cohérence dans la démarche du MSPP. Nous voulons croire que l'administration continue à agir motivée par la résolution d'un problème grave et non par autre chose!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 25 juillet 2007
Une agence de produits pharmaceutiques sous scellés
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