Il semble qu'on ait définitivement compris, en instituant les festivals compas, que le rythme de Nemours Jean-Baptiste, cinquante ans après, ne peut se confiner dans des bals (commandés). D'Haïti à Miami, de New York à Montréal, nous sommes à l'heure des festivals et des grandes liesses populaires.
Des mélomanes de tous poils et de toutes générations sont attendus le 29 juillet 2007 à la première édition du Festival compas. « Ayiti men konpa », thème sensationnel, ordinaire de l'événement, exprime le désir des organisateurs de voir le pays entier déferler à la Henfrasa ce dimanche de midi à minuit. Onze groupes musicaux triés parmi les plus côtés tiendront en haleine des festivaliers pendant douze heures d'horloge. Ce sont Tabou Combo, Système Band, Djakout Mizik, Mass Konpa, Kreyòl La, Mizik Mizik, Carimi, T-Vice, T-Zee, Back Up et Fasil.
Ces formations musicales font ce qu'il y a de mieux dans le domaine du show-biz en Haïti et dans la diaspora. Empressons-nous de souligner l'absence de certains ténors comme Zenglen, Krezi Mizik, etc. La polémique entre groupes rivaux est évoquée pour calmer les ardeurs des fans inconditionnels. On oublie vite que la polémique (intelligente) soulève beaucoup plus d'enthousiasme et fait bouger les choses. Après tout, ce n'est pas en une seule édition qu'on montrera toute la crème du compas. D'autant plus que des spectacles de danse et d'autres activités sont prévus à cette fête du compas.
Les organisateurs attendent douze à quinze mille personnes à ce grand évènement. Joubert Charles, le manager de Nouvèl Jenerasyon Record's, dans une interview accordée à Ticket Magazine, donne la garantie que les festivaliers auront l'opportunité de faire le plein d'ambiance pour seulement 250 gourdes. Cette somme est exigée, d'après Joubert Charles, afin de répondre à certaines dépenses organisationnelles. Il a annoncé, pour le bonheur des internautes, que l'événement sera disponible sur Internet et pourrait être retransmis sur Island TV. Cette ouverture est l'expression d'une certaine volonté de vendre l'image du compas sur le plan international.
D'Haïti à Miami, de New York à Montréal, le compas cherche courageusement sa voie sur le marché musical mondial. Les producteurs ont compris que le compas ne peut se limiter à des bals commandés et des cérémonies de graduation. En Martinique, en Guadeloupe, comme partout ailleurs, nous sommes à l'heure des festivals et des grandes liesses populaires.Plus de cinquante ans après sa création, le rythme du saxophoniste Nemours Jean-Baptiste demeure plus vivant que jamais. Affluent des festivals et d'autres initiatives semblables. Cette musique populaire semble trouver un nouveau souffle aujourd'hui après avoir, à un certain moment, subi l'assaut du Zouk et d'autres musiques étrangères. Certains musicologues osent même parler « d'époque de rayonnement. » Mais d'autres expériences musicales ont prouvé que les mélomanes haïtiens attendent beaucoup plus du compas. Tant sur le plan de la composition des textes que sur le plan de la modernité du rythme.
Nélio Joseph
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46459
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 25 juillet 2007
Le temps des grandes liesses populaires
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