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mercredi 25 juillet 2007

LUTTE CONTRE LE BANDITISME / Justice et Paix constate des progrès en matière de sécurité

L’organisation catholique de promotion des droits humains, Justice et Paix (Jilap), déclare constater une certaine baisse des cas de victimes d’assassinats dans les rues de Port-au-Prince.

Dans un nouveau rapport produit en ce mois de juillet 2007, la commission nationale Justice et Paix affirme avoir enregistré 70 victimes à Port-au-Prince durant la période allant d’avril à juin 2007, ce qui représente une nette baisse par rapport à la période précédente.

Au mois d’avril 2007, Jilap dit dénombrer 30 victimes contre 25 pour le mois de mai et 15 en juin 2007.De tels progrès ont été enregistrés, selon l’organisme, grâce aux efforts de la Police nationale d’Haïti (PNH) aidée de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).« L’insécurité, surtout le nombre de morts par balle, a baissé au cours de ces derniers mois, grâce aux décisions du gouvernement et aux efforts de la Police nationale, appuyée par la Minustah », indique la commission nationale Justice et Paix dans ce rapport, précisant quand même que « des actes de violence se produisent de temps à autre ».

L’organisme dénonce, en revanche, les violations des personnes appréhendées dans le cadre de la lutte contre l’insécurité et le banditisme généralisé.


Jilap dénonce certaines pratiques de la police dans la lutte contre le banditisme, lesquelles, selon elle, constituent une porte ouverte à des violations des droits de la personne.« Nous ne comprenons pas pourquoi un présumé bandit devrait être exhibé devant les caméras pour être soumis à un interrogatoire par des journalistes. Cette pratique est une violation des droits de la personne arrêtée », estime la commission nationale Justice et Paix, citée par AlterPresse.

L’organisme demande à la police de respecter la loi lors des arrestations. « L’État doit respecter les droits même des personnes sur lesquelles pèsent de graves suspicions ou qui sont accusées par la clameur publique », écrit la commission dans ce rapport adressé aux autorités haïtiennes.


Par ailleurs, Justice et Paix croit nécessaire d’entreprendre des actions relatives à la justice sociale pour lutter contre l’insécurité et la violence. La commission déclare constater une absence quasi-totale de l’État dans les zones considérées autrefois comme des zones de non-droit.Jilap remarque « très peu d’activités pour changer la vie des gens » dans ces zones. Il y a « peu d’activités économiques », le « chômage » est de règle et « le désespoir bat son plein ».« L’insécurité et la violence ne trouveront pas de solution durable si on ne s’attaque pas à la question de la violence sociale qui est en train de détruire la société chaque jour davantage », soutient la commission nationale Justice et Paix.

Source Journal Le Matin sur http://www.lematinhaiti.com
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Notre avis
Nous profitons de cette déclaration de l’institution juste et paix pour reprendre la notion qui servirait de résumé et de conclusion à la situation du pays en laissant de côté les éventuels « mais ». Ce sont ces « mais » à tout va qui trop souvent n’ont d’effet que de reléguer l’essence de l’information au second plan.
En fait, HAITI VA MIEUX ! Voici l’information qu’il convient de claironner aux quatre vents. Il faut pouvoir retoucher cette image d’Haiti qui est véhiculée depuis bon nombre d’années.
Sans évoquer les statistiques qui peuvent dire ce que nous voulons dans la logique de la bouteille pleine à moitié ou à moitié vide.
Ces derniers temps liens familiaux exigeant, beaucoup d’haïtiens et d’étrangers ont bravé leur peur après des heures d’insomnie el les « dyol maré » des époux, épouses et enfants pour voir de par eux-mêmes ce qui se passait là-bas.
Le rapport de leurs constats est évocateur d’une amélioration globale de la situation tant sur le plan sécuritaire que sur le plan de la reconstruction nationale en revitalisant ce qui restait de certaines institutions.
Les exemples sont certes mais ils se perdent et s’évanouissent dans l’immensité infinie des besoins les uns plus pressants que les autres.
Malgré les divergences qui surgissent après chaque démarche et chaque tentative d’action du gouvernement en place, - si on accepte le droit de chaque individu d’avoir une vision différente sur une question déterminée – on peut y trouver une pointe de cohérence.
Dans ce sens on peut admettre que la façon dont la lutte contre le banditisme a été conçue au départ, modalité qui était loin de bénéficier d’un consensus de l’opinion même bien intentionnée, aujourd’hui a certainement permis ces résultats qui n’augurent que de bonnes choses pour l’avenir du pays.
Si aujourd’hui on a du mal à intégrer et ajouter les résultats du programme désarmement et Réinsertion dans ce bilan positif du fait qu’il est inconcevable que dans un pays avec une fracture sociale aussi grave et délétère que ce qui pourrait être vu comme une récompense au banditisme puisse servir à l’enrayer.
Mais sans la vertu de fouiller « zo nan kalalou » toute analyse risque de s’embourber dans les méandres de l’inconnu et s’enliser dans des conjectures partisanes stériles.
Dans la lutte contre l’insécurité et le banditisme les choses se sont montées par paliers successifs. Aujourd’hui les yeux sont fixés sur les capacités du système judiciaire du pays et des capacités de nos centres de détention de garder en lieu sûr ces malfrats irrécupérables.
La société doit cependant rester sur ces gardes pour ne pas décerner des notes trop élevées pour couronner une action en phase de simple gestation dont les grandes lignes doivent de plus en plus s’affirmer en redressant les atomes crochus et les déviances séculaires fruit de l’incompétence macabre de nos dirigeants et de nos vieux démons indomptables et sanguinaires.


Version espagnole disponible sur Haiti Crema Y Nata sur http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com

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