Les relations commerciales entre la République dominicaine et Haïti connaissent une croissance continue, fruit de l'interéchange commercial et frontalier et des investissements des entrepreneurs des deux pays. Les investissements haïtiens en territoire dominicain atteignent le chiffre de milliard de dollars.Cette précision vient de l'économiste José Serulle Ramia, Ambassadeur dominicain accrédité à Port-au-Prince, et de son épouse Jacqueline Boin au cours d'une conférence sur les relations haïtiano-dominicaines à l'Université Autonome de Santo Domingo (UASD).
Le diplomate, tout en plaidant pour un traité de libre-échange commercial entre les deux Etats, affirme que beaucoup de gens ne savent pas que les investissements haïtiens dans notre pays dépassent le milliard.Il se réfère d'une part aux immigrants haïtiens vivant au pays, propriétaires de maisons, d'appartements, d'industries et de voitures et, d'autre part, les investissements dans la zone franche, la banque et le tourisme.Aussi ce calcul tient compte des villas, maisons de vacances qui sont la propriété d'Haïtiens voyageant fréquemment en République dominicaine les fins de semaine pour se reposer avec leur famille.
Son épouse Jacqueline Boin, a pour sa part, déclaré qu'il n'existe pas seulement des relations commerciales entre les citoyens des deux états, mais également des investissements conjoints. Elle a fait allusion à la zone franche de CODEVI située dans la zone de Dajabon-Ouanaminthe où 2000 ouvriers haïtiens travaillent.La conférencière a accentué également sur les touristes haïtiens et plus particulièrement ceux de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord et d'Europe qui en compagnie de leur famille visitent la République dominicaine. Dans ce contexte, il a indiqué que le va-et-vient de personnes, la migration fait partie des relations commerciales tout en soulignant l'apport des travailleurs haïtiens dans l'accroissement de l'économie dominicaine.
Selon la Présidente de la Fondation Sciences et Arts, le commerce dominicano-haïtien crée des ouvertures pour différents services comme le transport ainsi que l'hébergement de vendeurs et revendeurs des villes frontalières.Elle a indiqué que selon les statistiques de la Direction Générales des Douanes de la République dominicaine, les revenus sont supérieurs par rapport à son voisin d'Haïti dont le chiffre se situe à USD 300 000 (US) millions l'année passée. Les exportations dominicaines se réalisent à travers de fourgons traversant les postes frontaliers de Jimani-Malpasse et Dajabon-Ouanaminthe. Les produits vont depuis les textiles, matériaux de construction jusqu'aux aliments frais et les conserves.
Pour sa part, Haïti exporte plus de onze millions de dollars chaque année en République dominicaine certains produits agricoles comme la mangue, le café, l'avocat, le miel et spécialement le rhum Barbancourt très apprécié des dominicains.L'auditoire à cette conférence fut conduit par le Recteur de l'Université Autonome de Santo Domingo (UASD) Roberto Reyna accompagné des autorités du staff académique de la Faculté des Sciences Economiques et Sociales et quelque 200 étudiants
Eddy Beltre/espacinsular.org http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46394&PubDate=2007-07-20
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Ce genre d’information n’est pas suffisamment véhiculé dans les médias ni en Haïti ni en République Dominicaine.
Il est indispensable que le secteur anti-haïtien soit convaincu que les activités commerciales et les investissements de capitaux haïtiens sont une réalité qui fait du bien à l’économie nationale.
Avec quels autres pays la république Dominicaine peut elle se vanter d’avoir des rapports commerciaux avec des chiffres d’affaires aussi élevés ?
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