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vendredi 13 juillet 2007

(L'assainissement de Port-au-Prince)...Le difficile pari de la Mairie (Sans la participation du gouvernement central)




En dépit du « revers » essuyé dans l'affaire du « Marché de la Cathédrale », la Mairie entend revenir à la charge et relever le difficile pari de l'assainissement de la capitale.

A la rue Dr Aubry, les marchands retardataires s'affairent à la construction de nouveaux tréteaux tandis que d'autres se sont déjà réinstallés. Dégoulinant de sueur, un marteau à la main, l'un d'eux indique : « le président René Préval a entendu les cris des marchands». « Samedi, lors d'une réunion, le Président a dit que l'on pouvait rester là en attendant qu'on nous trouve un autre endroit », poursuit-t-il d'un ton ironique à l'égard du maire de la capitale pointé du doigt dans l'incendie du marché de la Cathédrale dans la nuit du 1er au 2 juillet 2007.

Un maire qui, moins de quarante huit heures après les événements, avait décliné toute responsabilité dans ce sinistre. Un acte, selon lui, indigne d'un maire et de nature à créer l'insécurité.

Muscadin Jean-Yves Jason, qui avait annoncé l'ouverture d'une enquête afin de fixer les responsabilités dans cette affaire, avait également fait part de sa détermination à poursuivre les opérations d'assainissement de la capitale qui compte 100.000 marchands de rue et 35 quartiers.
Depuis quelques jours, on constate en revanche le retour sur la voie publique de marchands déplacés. « C'est le cas au Champ de Mars, à la rue Pavée notamment », explique un habitant de Port-au-Prince qui déplore l'intervention innoportune du président René Préval dans la gestion du dossier du « Marché de la Cathédrale ».

« Le président Préval a affaibli le maire dans son action », enchaîne-t-il en évoquant les frictions ayant déjà existé par le passé entre le premier citoyen de la République et celui de la capitale.

Loin de se laisser abattre dans sa difficile et délicate mission, le maire entend poursuivre avec les opérations, confie un fonctionnaire de la Mairie de Port-au-Prince lors d'un entretien accordé à une radio de la capitale.
« Les petits commerçants peuvent revenir dans les rues, mais ils seront toujours pourchassés par les agents de la mairie », prévient-il tout en réclamant la collaboration de l'Exécutif. En attendant, Port-au-Prince, vieille de 258 ans, se cherche sous les amas de détritus, conséquence de la mauvaise gouvernance, du laisser-aller..., ayant marqué ces 20 dernières années...
Et le pari semble être de plus en plus difficile.

Roberson Alphonse

Version español disponible en Haiti Crema Y Nata en http://haiti-crema-y-nata.blogspot.com

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