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lundi 12 juillet 2021

La situation catastrophique en Haïti

Avant l'assassinat du Président Jovenel Moïse, les Haïtiens étaient confrontés à une situation extrême : pandémie, violence endémique et pauvreté. Stéphane Doyon, coordinateur des bureaux Soudan du Sud, Libéra, Haïti et Éthiopie de Médecins Sans Frontières (MSF) explique la situation.
Médecins Sans Frontières (MSF) travaille en Haïti depuis près de 30 ans. Cette organisation gère un hôpital dans le quartier Tabarre de Port-au-Prince pour les patients gravement brûlés ou traumatiques, et a admis plus de 600 patients traumatisés depuis janvier 2021, dont la plupart ont subi des blessures dues à des violences.
Il soutient également les soins de santé maternelle, sexuelle et reproductive à Port-à-Piment, dans la province du Sud d'Haïti, et prend en charge les survivants de violences sexuelles et sexistes à Port-au-Prince et aux Gonaïves. Dans le quartier Delmas 5 de la capitale, MSF fournit eau, assainissement et soins médicaux aux personnes déplacées par les affrontements armés. MSF gère également un centre d'urgence dans le quartier de Martissant, dans la capitale, qui reste fermé à la suite d'une attaque armée contre l'établissement le 26 juin.
Avant l'assassinat du président Jovenel Moïse, le pays connaissait déjà une situation très délicate en raison de la pandémie, de la violence et d'autres séries de problèmes qui ont été négligés pendant des années. Stéphane Doyon, coordinateur des bureaux Soudan du Sud, Libéra, Haïti et Éthiopie de Médecins Sans Frontières (MSF) raconte à quoi ressemble Haïti, afin de comprendre comment les gens vivent dans la nation la plus pauvre et la plus oubliée d'Amérique latine.
Quelle est la situation sanitaire en Haïti dans le cadre du covid-19 ? La campagne de vaccination n'a pas commencé...
Haïti connaît une deuxième vague de Covid qui a débuté fin avril. Les conditions de sécurité n'ont pas permis le développement d'une réponse au niveau des besoins sanitaires. En effet, l'un des deux centres de traitement des maladies de Port-au-Prince a dû cesser ses activités en raison des menaces de gangs.
L'autre centre, d'une capacité de 100 lits, module sa capacité au rythme de l'insécurité qui empêche parfois l'apport d'éléments essentiels comme l'oxygène. Médecins Sans Frontières avait prévu d'augmenter la capacité d'au moins 20 lits à Martissant, mais la situation d'insécurité ne le permettait pas. Les vaccins sont toujours en attente. Haïti a mis beaucoup de temps à commander et n'a rien reçu de Covax jusqu'à présent.

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