P-au-P, 2 août 2013 [AlterPresse] --- L’enquête de la chambre des députés devant éclaircir les circonstances de la mort suspecte du juge Jean Serge Joseph est dans l’impasse faute de pouvoir auditionner le premier ministre, son chauffeur, ses agents de sécurité ainsi que ceux du président Martelly en service le 11 juillet 2013, affirme le député Sadrac Dieudonné, membre de la commission.
Le 11 juillet est la date à laquelle se serait tenue une réunion survoltée entre le juge défunt, Martelly et Lamothe entre autres, selon plusieurs témoignages.
Le juge Joseph aurait alors subi des pressions qui pourraient être à l’origine de sa mort subite le 13 juillet.
Ce juge, citoyen canadien d’origine haïtienne, était en charge du dossier d’accusation de corruption et d’usurpation de fonction contre l’épouse du chef de l’Etat, Sophia Martelly, et son fils Olivier Martelly.
Le 2 juillet 2012, il avait fait injonction au président de la République d’autoriser plusieurs grands fonctionnaires de l’Etat dont le premier ministre Laurent Lamothe à comparaitre à titre de témoins.
« Sur les 15 lettres que nous avons soumises au président Tholbert Alexis, il en a signé 13, le 24 juillet [2013]. Celles adressées à la présidence et à la primature via leur secrétariat général n’ont pas reçu sa signature prétextant qu’il aura le temps. Et voilà qu’il n’est même pas en Haïti.
L’enquête est bloquée », regrette le parlementaire Dieudonné dans une interview téléphonique accordée à AlterPresse.
Le député de la circonscription des Gonaïves estime qu’on ne peut pas parler de mauvaise fois du premier ministre ou du président de la République puisqu’ils n’ont pas encore reçu de lettre les invitant à mettre leurs employés à la disposition de la commission d’enquête.
Affirmant une « volonté » du député Alexis « de bloquer l’enquête », Dieudonné avertit qu’avec lui, la « démagogie » tramée par le bureau de la chambre en montant cette commission « n’atterrira pas ».
A la fin de la semaine dernière [du 21 au 27 juillet 2013], la commission parlementaire a reçu une correspondance du ministre de la justice, Jean Renel Sanon et du conseiller juridique du premier ministre, Louis Gary Lissade, informant de leur indisponibilité, poursuit-il.
« C’est carrément une fin de non-recevoir de la part de Me Lissade qui n’a même pas daigné mentionner sa disponibilité. Le ministre de la justice, pour sa part nous a laissé la possibilité de choisir une autre date. Ce qu’on comprend. Mais l’absence du président du bureau pour parapher la correspondance bloque encore une fois l’enquête », renchérit Dieudonné.
Le député Tholbert Alexis se trouverait à l’étranger pour le moment. AlterPresse a tenté de le contacter sans succès.
Quatre enquêtes tentent de faire la lumière sur la disparition du juge Joseph. [efd kft apr 2/08/2013 14 :35]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article14959#.Ufzjl9L0EbA
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 3 août 2013
Haïti-Affaire Jean Serge Joseph : Le bureau de la chambre des députés serait un obstacle à l’enquête de la commission parlementaire
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire