JEUDI 1ER AOÛT 2013 / PAR KARDIATOU TRAORÉ
Fabienne Colas, d’origine haïtienne, souhaite mettre en avant la culture de son pays d’origine. C’est ainsi qu’elle crée il y a 7 ans, le festival Haïti en Folie dont la 7ème édition se déroule du 2 au 4 août, à Montréal. Entretien
Fabienne Colas, 34 ans, native de Port-au-Prince, est une femme dynamique, qui est sur tous les fronts. Tout en étant actrice et réalisatrice, elle organise des activités entre le Canada, son pays d’accueil et Haiti, son pays d’origine, notamment le festival international « Film Black » de Montréal.
Elle est par ailleurs présidente de la Fondation Fabienne Colas, consacrée à la promotion du cinéma, de l’art et de la culture, elle organise de nombreux festivals, dont le festival Haiti en Folie à Montréal, qui se déroule cette année du 2 au 4 août.
Afrik.com : le festival Haiti en Folie existe depuis 7 ans, comment en avez-vous eu l’idée ?
Fabienne Colas : L’idée de créer ce festival m’est venue tout naturellement lors de ma migration d’Haiti vers Montréal où j’ai pris conscience qu’une forte communauté habitait cette ville. De plus, les médias ne parlaient que des problèmes existant en Haïti. J’ai donc eu le désir de montrer autre chose, de créer un festival mettant en avant Haiti. La création de ce festival a aussi été pour moi, un moyen de donner une visibilité aux artistes haïtiens, afin qu’ils puissent exposer leurs œuvres, faire valoir leur art au grand jour.
Afrik.com : En quoi consiste ce festival ?
Fabienne Colas : C’est un festival qui mélange tous les genres, que ce soit le cinéma, la gastronomie, l’art visuel... Un festival qui se veut être un moment de partage, de rencontres artistiques, culturelles. C’est un festival vivant qui se déroule d’ailleurs en plein air, mais aussi en salle. Le festival « Haiti en Folie » est un festival où on ne se prend pas au sérieux, qui se fait dans la joie et la bonne humeur, ou Haiti est montré avec toute sa folie. L’objectif est de faire découvrir la culture haïtienne au plus grand nombre, de faire des rencontres.
Afrik.com : Il s’agit de la 7ème édition, en quoi se différencie-t-elle des précédentes éditons ?
Fabienne Colas : Lors de cette édition, un très grand volet cinématographique a été créé autour du film de Philippe Niang, Toussaint l’Ouverture qui relate l’histoire de l’esclavage, mais surtout celle d’Haiti. C’est aussi, une édition qui sera au cœur de la littérature haïtienne avec l’exposition de livres de plus de 25 auteurs, pendant deux jours, sous le chapiteau du festival.
Afrik.com : Le festival « Haiti en Folie » met en avant la culture haïtienne, que représente cette culture pour vous ?
Fabienne Colas : Etant d’origine haïtienne, cette culture me représente avant tout. C’est une culture très vivante, une culture qui va à la rencontre de l’autre. C’est aussi pour cela que le festival « Haiti en Folie » regroupe aussi des non haïtiens, tombés amoureux de cette culture, c’est un festival qui est à l’image de Montréal. Les Montréalais ont embrassé ce festival.
Afrik.com : Quel en est d’ailleurs le programme ?
Fabienne Colas : Etant un festival pluridisciplinaire, le programme se veut riche, diversifié et coloré. Plusieurs disciplines sont au programme : la gastronomie, le cinéma, l’art visuel. Cette année, il est prévu une foire artisanale, des spectacles, des projections de films ainsi que des animations musicales. En clôture du festival, un spectacle « Guitare en Folie » est prévu avec quatre virtuoses haïtiens de la guitare : Toto Laraque, Claude Marcelin, Chardavoine et Jude Deslouches.
Afrik.com : Prévoyez-vous une nouvelle édition ?
Fabienne Colas : Je ne me pose pas la question. Pour moi, c’est tout à fait naturel qu’une nouvelle édition ait lieu l’année prochaine.
http://www.afrik.com/fabienne-colas-en-arrivant-a-montreal-j-ai-eu-le-desir-de-montrer-autre-chose-de-l-haiti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 3 août 2013
Fabienne Colas : « Montrer un autre visage d’Haïti à Montréal »
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