Publié le 05 novembre 2010
Laura-Julie Perreault, La Presse
Comme à Sainte-Lucie, où Tomas vient de passer, la tempête pourrait causer des glissements de terrain en Haïti et endommager les fragiles infrastructures sanitaires ainsi que le système d'approvisionnement en eau. Les pluies qui accompagnent la tempête pourraient aussi contribuer à disperser dans tout le pays des eaux contaminées par le choléra.
«L'épidémie est à peu près contenue pour le moment, mais on craint que la tempête ne détruise tout ce que nous avons fait au cours des dernières semaines», a dit hier Marie-Ève Bertrand, responsable des communications de l'organisme humanitaire CARE, que La Presse a jointe à Port-au-Prince.
Depuis le mois dernier, CARE, comme nombre d'organismes humanitaires en Haïti, distribue de l'eau propre, des tablettes de purification d'eau et de l'information sur le choléra.
Par ailleurs, des cliniques d'urgence ont été ouvertes dans les zones les plus touchées ainsi que près de la capitale, en prévision d'une éventuelle propagation. Des dizaines de milliers de sachets de réhydratation et de comprimés d'antibiotiques, principaux traitements du choléra, ont été acheminés vers Haïti.
Malgré tout, l'Organisation mondiale de la santé dénombrait hier 442 morts et 6700 hospitalisations. À ce jour, des cas ont été signalés dans 5 des 10 départements d'Haïti. Pour le moment, la capitale est épargnée.
Source soupçonnée
L'apparition du choléra en Haïti sème la controverse. Aucune donnée n'indique que le pays y ait déjà été exposé.
Puisque la maladie est particulièrement répandue en Asie du Sud (la bactérie est originaire du delta du Gange), les yeux se sont vite tournés vers les Casques bleus du Népal, basés près de l'Artibonite. Des manifestants ont réclamé leur départ.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a d'abord tenté de calmer les esprits, expliquant que les troupes risquaient peu d'être à l'origine de l'épidémie, mais de nouvelles analyses faites aux États-Unis ont démontré que la souche de choléra détectée en Haïti est semblable à celle qui a causé une épidémie au Népal juste avant que les soldats soient envoyés en Haïti.
Seulement 20% des personnes qui contractent la maladie ont des symptômes légers, et 5% ont des symptômes graves qui, s'ils ne sont pas traités, peuvent causer la mort. Il se peut qu'une personne ne se rende jamais compte qu'elle est porteuse de la bactérie.
«On ne doit surtout pas faire de spéculation sur la source. Nous n'avons pas assez de recul. Il faut surtout tout faire pour prévenir l'épidémie», a dit la Dre Claire Lise Chaignat, jointe au siège social de l'OMS.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/ouragan-tomas-en-haiti/201011/05/01-4339574-le-cholera-pourrait-gagner-du-terrain.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 5 novembre 2010
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