Vendredi 20 août 2010
Pour la première fois depuis le début du Tournoi Olympique de Football Garçons, les supporters du pays hôte se retrouvent confrontés à un véritable dilemme. En effet, la demi-finale de dimanche entre les Young Lions et Haïti met aux prises deux des équipes les plus sympathiques et les plus populaires du tournoi.
Bien entendu, les jeunes Singapouriens ne manqueront pas de soutien, d'autant que les locaux semblent bien décidés à écrire l'histoire pour leur première participation à une compétition estampillée FIFA. Toutefois, les Haïtiens ne seront sans doute pas en reste. Confrontée à de terribles épreuves au cours des derniers mois, la sélection insulaire a rapidement été adoptée par une partie du public. Alors que tout le pays se mobilise pour reconstruire après le terrible tremblement de terre du début de l'année, les athlètes haïtiens ont su gagner le respect et l'admiration des spectateurs par leur courage et leur détermination.
Jeudi dernier, une bonne partie du stade s'est spontanément rangée derrière Haïti. Largement battue 0:9 par la Bolivie pour son entrée en lice, l'équipe de Sonche Pierre devait absolument s'imposer face à Vanuatu pour espérer poursuivre sa route. Dès le coup d'envoi, les chants à la gloire des Caribéens ont résonné dans les travées. Même après l'ouverture du score de Petch Ham en faveur des Océaniens, le public a continué à applaudir tous les bons mouvements collectifs haïtiens.
Pour la plus grande joie de leurs nombreux supporters, les Haïtiens ont réussi à égaliser à 13 minutes du terme par Daniel Gedeon, sur une reprise consécutive à un magnifique amorti de la poitrine. Trois minutes plus tard, Jean Bonhomme donnait la victoire aux siens en trompant le gardien adverse dans un angle fermé. Visiblement ravis, les spectateurs n'ont pas boudé leur plaisir et ont chaleureusement acclamé leurs héros.
La méfiance de Singapour
Toutefois, rien ne dit que les insulaires bénéficieront du même traitement lors de leur prochaine sortie. Quoi qu'il en soit, le sélectionneur singapourien Kadir Yahaya n'entend pas prendre ses adversaires à la légère. "Ils ont livré un bon match contre Vanuatu et ils ont gagné le respect de tous", explique l'ancien international au micro de FIFA.com. "Nous ne pouvons pas nous permettre de croire que nous serons favoris. Pour battre Haïti, il faudra lutter jusqu'au bout. Nous n'avons pas le droit de nous relâcher."
Malgré le récent succès (3:2) devant le Monténégro, Yahaya estime que ses joueurs devront hisser leur niveau de jeu, particulièrement en milieu de terrain, s'ils veulent accéder à la finale. "Aujourd'hui, nous avons perdu le ballon trop facilement. Nous avons commis de nombreuses erreurs dans des zones importantes, particulièrement dans l'entrejeu."
Auteur de son troisième but de la compétition après trois minutes de jeu face aux Européens, Muhaimin Suhaimi se méfie lui aussi des Haïtiens, malgré leur parcours cahoteux au premier tour. "Nous aurions tort de les sous-estimer", précise-t-il à FIFA.com. "Nous ne pouvons pas modifier notre façon de jouer. Si nous voulons gagner, il faudra encore beaucoup travailler."
C'est à Jeff Petit Frère qu'incombera la tâche d'arrêter les offensives de Singapour. Battu à neuf reprises par les attaquants boliviens, le gardien a livré un bon match contre Vanuatu. Encouragé par le succès arraché aux Océaniens, le dernier rempart haïtien assure que son équipe ne craint personne. "Nous étions encore en phase de rodage lors de notre premier match. Mais après ce qui s'est passé aujourd'hui, nous savons de quoi nous sommes capables. Nous allons tout faire pour poursuivre sur notre lancée." http://fr.fifa.com/mensyoutholympic/news/newsid=1287753.html?cid=widgets&att=latestnews_fr#le+dilemme+supporters+singapouriens
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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