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mercredi 4 août 2010

Jean Ronald Joseph, médecin, militant politique et ex-directeur de l’ONA tué à Port-au-Prince

Emotion et indignation après le meurtre du numéro deux de la KID ; le principal dirigeant du parti, Evans Paul et Harry Marsan de l’OPL exigent des autorités une enquête afin de déterminer s’il s’agit d’un simple acte de banditisme ou d’un autre type de crime Mardi 3 août 2010, Radio Kiskeya
Le Dr Jean Ronald Joseph, secrétaire général adjoint du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) et directeur général de l’Office national d’assurance-viellesse (ONA) de 2004 à 2006, a été abattu par des individus armés à la suite d’un braquage, mardi après-midi à l’angle de la rue Capois et de Lalue (centre de Port-au-Prince).
Selon les premiers témoignages, les meurtriers auraient ouvert le feu sur le médecin après s’être emparé de sa chaîne et avoir cherché en vain de l’argent dans son portefeuille.
Mortellement touchée d’au moins une balle à la tête, la victime a été transportée d’urgence à l’hôpital de l’Université d’Haïti où son décès devait être constaté quelques instants plus tard.
En état de choc, parents, amis et collègues du Dr Jean Ronald Joseph se sont précipités à l’HUEH où l’indignation le disputait à la désolation.
Atterré par la nouvelle, Evans Paul, leader de la KID, a été l’un des premiers à arriver sur place et à condamner le meurtre. Il affirme ne pas comprendre ce drame survenu brutalement au moment où M. Joseph était très actif dans les milieux politiques. Lundi soir, il a participé à une réunion de l’état-major de la plateforme Alternative dont la KID est membre, 24 heures après avoir pris part à une rencontre de la convention des partis politiques, qui est avec le conseil national des partis politiques le principal forum des formations de l’opposition.
Le disparu était d’ailleurs parmi les signataires d’une résolution de la convention dénonçant l’incapacité du Conseil électoral provisoire à organiser des élections techniquement acceptables et politiquement démocratiques.
Evans Paul juge indispensable que toute la lumière soit faite sur les circonstances dans lesquelles Ronald Joseph a trouvé la mort. Toutes les forces disponibles seront mobilisées en vue de déterminer le caractère du crime et d’en identifier les auteurs, a-t-il prévenu.
Pour sa part, l’ancien Député Harry Marsan, porte-parole de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), également membre de l’Alternative, a qualifié la disparition du dirigeant de la KID de "coup dur" pour le pays et la classe politique en raison de la place importante qu’il tenait dans le paysage politique.
Soulignant que le Dr Joseph était un homme d’une grande gentillesse, compréhensif et convivial, Harry Marsan précise qu’il est parti au moment où le pays avait particulièrement besoin de son aide et de son savoir. Il appelle les autorités à assumer leurs responsabilités afin d’empêcher une nouvelle recrudescence des activités criminelles.
Le commissaire de police la capitale, Michel-Ange Gédéon qui, dans un premier temps, croyait que Ronald Joseph n’avait pas succombé à ses blessures, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ce meurtre.
Dr Joseph, qui avait fait ses études universitaires en Haïti et en Colombie, était considéré comme l’un des meilleurs orthopédistes du pays. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6915

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