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jeudi 29 juillet 2010

Un blessé et des tirs dans une manifestation contre Préval et "l’occupation"

Le conducteur d’un véhicule de l’Etat caillassé a tiré des coups de feu, dispersant brutalement des manifestants en colère ; un candidat de l’opposition arrêté ; Lavalas et les altermondialistes égalenent dans les rues respectivement pour le retour d’Aristide et le départ de la MINUSTAH Mercredi 28 juillet 2010, Radio Kiskeya
Un manifestant a été blessé et un candidat aux législatives de novembre arrêté pour "incitation à la violence" mercredi dans le centre de Port-au-Prince, lors d’une nouvelle marche anti-gouvernementale dispersée par des coups de feu.
Les incidents ont éclaté au moment où plusieurs centaines de personnes réclamaient le départ du Président René Préval, le renvoi du Conseil électoral et le retrait des troupes onusiennes, à l’occasion du 95e anniversaire de la première occupation américaine d’Haïti (1915-1934).
Jean-Claude Dorilus, un militant de l’UCCADE, a été touché à la main, à Carrefour Ti Four, après qu’un individu se trouvant à bord d’un véhicule service de l’Etat avait tiré des coups de feu en l’air en réaction à des jets de pierre des protestataires.
Désarmé par la police, l’occupant du véhicule a pris la fuite alors que la foule commençait à s’en prendre à lui et tentait d’ériger des barricades de pneus enflammés.
Plusieurs des personnalités de l’opposition présentes comme les anciens Sénateurs Serge Gilles et Ricard Pierre ont dénoncé l’infiltration de la manifestation par des individus malintentionnés et réaffirmé leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à la chute du chef de l’Etat.
Convoquée par les plateformes politiques Alternative, Rasanble, Libération, UCCADE et le groupe 77, la marche de protestation réunissait également l’ancien Premier ministre de Préval, Rosny Smarth (1996-1998), l’ancien Sénateur Turneb Delpé et l’ex-Député Serge Jean-Louis.
M. Smarth a notamment déploré la propension de Mirlande Manigat (RDNP) et de Charles Henry Baker (Respect) à prendre part aux prochaines présidentielles, ce qui contribuerait à donner une certaine légitimité au CEP actuel qui, selon l’ancien chef de gouvernement, ne sera jamais en mesure d’organiser des élections honnêtes et démocratiques.
Autre incident ayant marqué cette énième mobilisation anti-Préval. Grégory Dorvilier, candidat à la députation dans les Nippes (sud-ouest), a été arrêté sous l’accusation d’agression physique contre des agents de la Police Nationale et de bris de vitres de véhicules.
Des pare-brises de véhicules appartenant à l’Etat ont été cassés sur le parcours des manifestants.
Plusieurs centaines de personnes ont également défilé dans les rues de St-Marc (Artibonite, nord) et de Hinche (centre) où la présence de la Sénatrice Edmonde Supplice Beauzile (Fusion) a été remarquée.
Parallèlement, plusieurs dizaines de membres de Fanmi Lavalas tenaient un sit-in devant l’ambassade américaine à Tabarre (banlieue nord) pour exiger le retour de leur leader Jean-Bertrand Aristide, exilé en Afrique du Sud, ainsi que la démission anticipée de Préval, la destitution des conseillers électoraux et le départ de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Reçue à l’ambassade, une délégation du parti composée de Maryse Narcisse, Shiler Alouidor, Lionel Etienne et Ansyto Félix a remis au bureau politique un document appelant l’administration américaine à ne pas financer des élections consacrant "l’exclusion politique". Fanmi Lavalas ayant été écarté de la course.
Enfin, d’autres acteurs ont marqué cette journée de protestations qui avait pour toile de fond le triste anniversaire de l’intervention des marines sur territoire haïtien, le 28 juillet 1915.
Les représentants de plusieurs organisations du mouvement social, Batay Ouvriye, MODEP, SOFA, soutenus par la plateforme des employés révoqués des entreprises publiques et le comité de relèvement de Duvivier, se sont rassemblés devant les nouveaux locaux de la chancellerie, au Bois-Verna (centre).
Yanick Etienne (Batay Ouvriye) et Olga Benoît (SOFA) ont dénoncé "l’occupation militaire" du pays en invitant les autorités à assumer leurs responsabilités. Les deux militantes soulignent qu’une campagne de conscientisation doit être entreprise au sein de la population afin de forcer les casques bleus à quitter Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6905

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