Les Nations unies ont ouvert, samedi, à 20 km de Port-au-Prince, leur premier camp destiné à accueillir les victimes du séisme. Aménagé avec l'aide de l'armée américaine, le site doit accueillir 8 000 personnes dans l'immédiat. Les travaux d'aménagement se poursuivent alors que les premières familles arrivent. «Y'a plein de poussière, y'a rien», dit Johanna, en découvrant avec sa mère et ses deux soeurs le premier camp de déplacés ouvert samedi par l'ONU, leur nouveau domicile.
«C'est pourquoi des engins sont en train de compacter la poussière», explique le Président René Préval, en pointant du doigt des bulldozers et des rouleaux compresseurs en train de déposer et tasser du remblais. «Des rues et des infrastructures seront construites. Une vraie communauté» assure-t-il.
Réfugiée depuis la catastrophe, au golf de Pétion-Ville, sur les hauteurs de Port-au-Prince, la famille Archiles était en danger, comme environ 7.500 personnes de ce camp de quelque 50.000 sinistrés, l'un des sept de la capitale dévastée jugés à hauts-risques par l'ONU. Leur abri de fortune avait été érigé dans une zone susceptible d'être emportée par des coulées de boues ou de subir un glissement de terrain.
N'ayant nulle part où aller, elles ont accepté de partir à 20 km au nord de la ville, là où les Nations unies et l'armée américaine viennent d'aménager un camp capable d'accueillir 8.000 personnes dans l'immédiat.
À leur descente du bus, des haïtiennes expriment leurs inquiétudes. «C'est la première fois que des gens vont vivre ici. Comment va-t-on travailler ?», s'interroge Eunite Pierre-Paul, 23 ans, esthéticienne avant le séisme. Sa mère elle est marchande de légumes.
Pour le moment, seules quelques douches, des latrines et une vingtaine de longues tentes blanches ont été installées. L'école est en travaux, l'aménagement du camps n'en est qu'à ses début.
Dans la journée de dimanche, plusieurs centaines de sinistrés du golf, volontaires au départ, rejoindront le site, et ainsi de suite pendant dix jours, précise le major brésilien Yvon Werneck, qui travail sur ce projet depuis un mois.
Tous ceux qui resteront deux semaines recevront 50 dollars.
Venu inspecter les travaux, le général Ken Keen, qui dirige les troupes américaines en Haïti, est interpellé par un habitant du camp faisant face à Corail. «Vous devez faire la même chose pour nous. J'ai sept enfants, mais rien pour les nourrir ni pour les envoyer à l'école», dit-t-il au haut-gradé, par l'intermédiaire d'un officier de l'US Navy parlant créole. «C'est tout à fait légitime. Il faut en parler aux autorités locales. Mais vous devez comprendre que l'on essaie de trouver des solutions pour ceux dont la vie est en danger à Port-au-Prince», explique le général.
Les Archilles avoir découvert leur nouveau domicile, ont retrouvé le sourire. «Bienvenu chez nous!», lance Johanna, 18 ans, pendant que sa petite soeur de 8 ans se cache dans la chambre de l'abri de toile et que l'aînée attend avec impatience la distribution de nourriture.
N/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17490
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 11 avril 2010
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